31/052022 Ibrutinib première ligne : 8 ans après. L’étude RESONATE 2 comparait un traitement par ibrutinib vs chloraminophène en première ligne de traitement d’une LLC chez des patients de plus de 65 ans sans délétion 17p. La supériorité en PFS de l’ibrutinib a permis l’obtention d’une AMM du médicament en 2017, avec une actualisation des données à 5 ans retrouvant une PFS à 70%. Ici, les auteurs présentent les données d’efficacité et de tolérance avec un recul de 8 ans. Patients et Méthodes : les patients inclus dans cette étude de phase 3 randomisée étaient âgés de plus de 65 ans et présentaient une LLC avec critères de traitement, sans délétion 17p. Ils recevaient un traitement par ibrutinib (420 mg jusqu’à [...]
31/052022 Variants du COVID, vaccins et hémopathies lymphoïdes. On sait que les patients atteints d’hémopathies lymphoïdes répondent moins bien aux vaccins contre le COVID. Mais est-ce vrai pour tous les variants ? De même, le traitement par anticorps dirigé contre le CD20 a-t-il une influence différente en fonction du variant ? Contexte : Les patients atteints d’un lymphome non hodgkinien, y compris la leucémie lymphocytaire chronique (NHL/CLL), présentent un risque plus élevé d’infection grave par le SARS-CoV-2. Les auteurs ont étudié les réponses anticorps induites par le vaccin (Pfizer ou Moderna) [...]
31/052022 Le volume métabolique avant CAR T-cells : un facteur prédictif de la PFS and le Lymphome de Hodgkin ? Alors que les CART-cells anti-CD30 sont encore à leur début dans le lymphome de Hodgkin (LH), la recherche de facteur permettant d’anticiper la réponse et la survie constitue un enjeu important. Une nouvelle fois les auteurs applique içi le concept du ratio « effecteur:cible » bien connu des immunologistes à l’aide du seul outil utilisable par le clinicien pour l’évaluer : le TEP Background A l’instar des CARTcells anti-CD19 dans les lymphomes non-hodgkiniens, les CART-cells anti-CD30 sont en cours de développement pour les patients présentant un lymphome de Hodgkin (LH) R/R. L’essai de phase ½ (Ramos et al, JCO 2020) a rapporté un [...]
31/052022 REALYSA à la sauce américaine pour le lymphome folliculaire R/R ! Les études en vie réelle sont incontournables pour le développement des médicaments et sont demandées par les autorités Européennes et Américaines pour l’évaluation des médicaments et notamment ceux qui sont autorisés rapidement sur la base de résultats très significatifs mais reposant sur une méthodologie précaire (ex : Phases II des CAR T-cells). En tant qu’académique on nous a longtemps reproché nos études de cohortes rétrospectives qui se voyaient refuser le plus souvent l’accès à leur publication…. Cette étude américaine nous propose une évaluation en vie réelle des patients avec un lymphome folliculaire en rechute ou réfractaire (R/R) Background : Pour une pathologie dite indolente, autrement dit pour laquelle les rechutes s’étalent sur plusieurs années voire décennies, il est très complexe de construire un essai thérapeutique ayant comme critère de jugement l’OS ! C’est le cas du lymphome [...]
31/052022 Ibrutinib et rituximab dans le lymphome à cellules du manteau indolent. La question de traiter les formes indolentes des hémopathies malignes chroniques est ancienne en hématologie. Du temps de l’immunochimiothérapie, la règle était l’abstention. Mais maintenant que nous avons des options moins toxiques et plus efficace, il semble que la question est à nouveau ouverte. Nous nous intéressons ici au cas des formes asymptomatiques des lymphomes à cellules du manteau. Contexte : La nécessité d’une prise en charge individualisée des formes cliniques asymptomatiques du lymphome à cellules du manteau (LCM) est de plus en plus reconnue. Les auteurs émettent ici l’hypothèse qu’un traitement par ibrutinib et rituximab (avec une durée adaptée [...]
17/052022 Que deviennent les CAR à 10 ans ? Des réponses prolongées sont observées dans près de 30-40% des patients traités avec des CAR-T cells anti CD19. Dans la leucémie lymphoïde chronique (LLC) ou aigue lymphoïde (LAL), la persistance des CAR est un élément clé de cette réponse prolongée. A l’aide d’une approche single cell multi-omic, les auteurs décrivent ici les caractéristiques détaillées des CAR-T chez deux patients atteints de LLC en réponse complète depuis 10 ans. Chez les deux patients,hez les deux patients, les CAR restent détectables en cytométrie (à tout moment), représentant 0.8 et 0.1% des cellules T. Les cellules B CD19+, ainsi que le clone LLC, restaient indétectables ou à des taux très faible [...]
17/052022 Un nouvel IPI pour le lymphome diffus à grandes cellules B, basé sur la TEP. Le volume tumoral métabolique (metabolic tumor volume = MTV) au diagnostic est un biomarqueur prometteur dans le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). Les objectifs des auteurs étaient ici de déterminer la meilleure relation statistique entre le MTV et la survie, ainsi que de comparer le MTV à l'indice pronostique international (IPI) et à ses composants individuels afin de créer le meilleur modèle pronostique possible. Patients et méthodes : Dans le cadre du lymphome diffus à grandes cellules B en première ligne, la TEP et les données cliniques de cinq études déjà publiées ont été incluses. Les modifications du MTV ont été comparées aux principaux critères [...]
17/052022 Traitement d’entretien dans le lymphome folliculaire : plus compliqué ne fait pas mieux. Le traitement d’entretien par un anti-CD20 dans le lymphome folliculaire est une partie importante de la première ligne thérapeutique. En France nous avons l’option du rituximab tous les 2 mois pendant 2 ans, ou de l’obinutuzumab sur le même schéma. Mais peut-on faire mieux ? Par exemple en s’adaptant à la réponse au traitement d’induction. Contexte : Les auteurs ont comparé deux ans de rituximab d’entretien avec une approche post-induction adaptée à la réponse. La population cible était composée de patients atteints de lymphome folliculaire ayant répondu à une immunochimiothérapie d’induction en première ligne. Patients et [...]
17/052022 CAPTIVATE : Ibrutinib et vénétoclax à durée fixe pour un an, recul de 2 ans. L’association ibrutinib et venetoclax semble montrer une synergie d’action qui permettrait d’améliorer le pronostic des patients atteints de LLC par rapport à la monothérapie. L’étude de phase 2 CAPTIVATEévalue cette double association en première ligne chez les patients fit, avec 2 cohortes : une cohorte à durée fixe et une cohorte a durée guidée par la MRD. C’est ici l’analyse primaire de la cohorte à durée fixe qui est présentée. Patients et Méthodes : les patients atteints de LLC avec indication de traitement en première ligne et fit (moins de 70 ans, ECOG 0-2, fonction rénale normale) étaient inclus. Ils recevaient 3 mois d’ibrutinib suivi d’un an de la bithérapie ibrutinib [...]
17/052022 Triplette et LLC : actualisation de l’étude CLL2 GIVe Malgré la nette amélioration de la survie sans progression, voire de la survie globale des patients atteints de LLC depuis l’arrivée des thérapies ciblées, les sous-groupes à risque cytogénétique gardent un pronostic défavorable. Une triple association d’ibrutinib, venetoclax et anticorps anti-CD20 pourrait permettre d’ améliorer les résultats avec l’intérêt d’un traitement à durée fixe,. Patients et Méthodes : Les patients avec une indication de traitement pour une LLC en première ligne et anomalie de TP53 étaient inclus. Ils recevaient une triple association comprenant: une phase d’induction combinant l’obinutuzumab (6 cycles), le vénétoclax et l’ibrutinib (1 an) [...]
17/052022 EBV chez les NK-T : mais à quoi sert ce virus ? Les lymphomes EBV+ T/NK ganglionnaires (ou PTCL-EBV) ont des caractéristiques communes avec les lymphomes NK/T extra-nodaux (ENKTL), eux aussi reliés à l’EBV, et ne sont pour l’instant pas considérés comme une entité à part dans la classification, mais inscrits comme variant des PTCL-NOS. Une analyse moléculaire exhaustive de ce sous-groupe pourrait apporter des arguments de classification et donc de prise en charge distincte. Méthodes : En utilisant des cohortes rétrospectives et biopsies FFPE, les auteurs ont analysé le profil d’expression génique et d’anomalie de nombre (Oncoscan® assay, pour mesurer l’instabilité génomique) des lymphomes PTCL-EBV, ENKTL et PTCL-NOS, en incluant l’expression des mRNA EBV et [...]
17/052022 Intérêt d’une pré-phase Ibrutinib-Rituximab suivi d’une immunochimiothérapie dans le le lymphome à cellules du manteau ! L’usage des différentes thérapies ciblées (anti-CD20, BTKi, PI3Ki, BCL2i,…) permet d’envisager de se passer d’une autogreffe en 1ère ligne du LCM. Il reste à déterminer à qui s’adresserai cette stratégie et surtout ses modalités. Background : L’avenir du traitement du lymphome à cellules du manteau (LCM), semblent se dessiner en 1ère ligne avec un objectif commun d’éviter le recours à l’autogreffe. Deux options sont actuellement en cours d’évaluation : une combinaison de thérapies ciblées comme [...]
17/052022 PI3Ki + ibrutinib pour traiter le lymphome à cellules du manteau R/R ! Les patients présentant un lymphome en rechute ou réfractaire ont toujours besoin de nouvelles solutions. Parmi celles-ci l’usage de combinaisons de drogues déjà développées Background : Aux côtés des CAR-T cells et des anticorps bi-spécifiques, les thérapies ciblées restent une alternative crédible, notamment dans le lymphome à cellules du manteau (LCM) ou le folliculaire (LF). La réponse aux inhibiteurs de PI3K (PI3Ki) ou aux inhibiteurs [...]
19/042022 Données détaillées du mosunetuzumab pour les lymphomes B. Les immunothérapies utilisant la force de frappe des lymphocytes T CD8 cytotoxiques représentent la grande innovation récente dans le traitement des lymphomes (par opposition aux anti CD20 fonctionnant grâce aux NK et au complément). D’abord les CAR T et maintenant les bispécifiques. Qu’attendre de ces derniers en termes de tolérance et d’efficacité ? Contexte : Le mosunetuzumab est un anticorps bispécifique ciblant CD20 et CD3 qui redirige les lymphocytes T pour qu’ils ciblent et éliminent les cellules B malignes. Il est en cours de développement pour les lymphomes non hodgkiniens (LNH) B en rechute [...]
19/042022 Quel timing pour le métho en prévention des rechutes neuro-méningées ? Le méthotrexate IV est couramment utilisé en prophylaxie des rechutes neuro-méningées (NM) pour les patients atteints de LBDGC en première ligne, avec facteur de risque. La question du « timing » pour l’administration du méthotrexate se pose, avec une étude rétrospective récente ayant montré l’équivalence du méthotrexate intercalé pendant les cures de R CHOP (I-MTX) ou réalisé en fin de traitement (EOT-MTX), avec un effectif peut-être trop faible (334 patients) pour montrer une différence (Wilson 2020). Cette étude internationale rétrospective compare ces 2 stratégies sur une cohorte plus importante. Patients et Méthodes : Les patients atteints de LBDGC traités par R CHOP ou R CHOP like et ayant reçu au moins 1 cycle de MTX IV (selon décision du centre) étaient inclus. L’objectif principal était de comparer les stratégies I-MTX [...]
19/042022 HLA-A*03 comme outil théranostique pour la réponse aux checkpoints inhibiteurs ! Bien que les checkpoints inhibiteurs constituent une avancée majeure dans le traitement des cancers, nous sommes toujours en recherche d’un outil/test fiable pouvant nous aider à prédire la réponse. Background : Étant donné le rôle de HLA dans la présentation antigénique et donc dans la réponse T, il n’y a qu’un pas pour faire l’hypothèse que la réponse aux inhibiteurs de checkpoint (ICI) pourrait être conditionnée par un type d’allèle [...]
19/042022 Hypo-gamma post R maintenance dans le manteau : oui mais c’est pour la bonne cause. La maintenance par rituximab post autogreffe fait partie du standard dans le lymphome du manteau (LCM), mais l’association avec un risque infectieux accru nécessite d’être documentée et mise en balance avec le bénéfice apporté en termes de PFS. Contexte : L’essai LyMa a randomisé des patients au diagnostic de LCM entre un traitement par R-DHAP-autogreffe suivi d’une observation versus maintenance par rituximab avec une injection tous les 3 mois pendant 3 ans. L’objectif de cette étude ancillaire était de [...]
19/042022 Le manteau et ses petits, selon la génomique. Dans ce travail, la caractérisation d’une large cohorte de lymphome du manteau (LCM), avec des données de mutations et de RNAseq, permettent d’aboutir à une proposition de classification en 4 sous-groupes moléculaires. Contexte : Les différents outils pronostiques dans le LCM, à savoir le MIPI ou le ki67, ne sont pas utiles pour prédire une potentielle réponse à des traitements ciblés en développement dans cette maladie. Méthodes : L’étude a été faite à partir [...]
19/042022 Vénétoclax pour le Waldenström en rechute. Dans l’histoire des développements thérapeutiques pour la maladie de Waldenström, il a souvent été tenté d’appliquer un traitement déjà utilisé dans la leucémie lymphoïde chronique. Après la fludarabine et le rituximab, qu’en est-il du venetoclax ? Contexte : BCL2 est surexprimé dans la maladie de Waldenström (MW) et confère une signalisation pro-survie dans les lympho-plasmocytes malins. Le vénétoclax est un puissant antagoniste de BCL2 et peut donc déclencher l’apoptose dans ces cellules. Mais l’efficacité et la tolérance [...]
19/042022 Quelle place pour l’autogreffe chez les patients atteints d’un DLBCL avec rechute neuro méningée ? Le pronostic sévère des patients atteints d’un lymphome B diffus à grandes cellules avec rechute neuroméningée est bien connue, avec une survie globale médiane n’excédant pas 6 mois. Souvent exclus des essais thérapeutiques, l’autogreffe reste le traitement standard chez ces patients qui sont analysés rétrospectivement dans cette étude monocentrique du MD Anderson. Patients et méthodes : Les patients avec atteinte neuroméningée d’un DLBCL, diagnostiqué entre 1990 et 2019 et ayant bénéficié d’une autogreffe ont été inclus dans cette étude. La PFS et l’OS étaient analysés à partir de la date d’autogreffe. Résultats : Au [...]