8/102019 EZH2 et lymphome B diffus à grandes cellules : au-delà des mutations. On connait l’efficacité des inhibiteurs d’EZH2 chez les patients atteints d’un lymphome folliculaire et présentant une mutation. Pour les LBDGC, les données préliminaires sont encourageantes mais montrent que la monothérapie ne sera pas suffisante. Voici un rationnel pour une combinaison avec un inh Contexte : Le complexe CDK9/cycline T1 joue un rôle dans la régulation du cycle cellulaire, mais aussi la différentiation et l’activation B, et est exprimé de manière aberrante dans le LBDGC. De plus, son inhibition diminue l’expression de MCL1, régulateur de [...]
8/102019 Le microenvironnement tumoral peut-il expliquer pourquoi certains lymphomes folliculaires progressent précocement ? Comprendre pourquoi 15 % à 30 % des patients atteints d'un lymphome folliculaire (LF) connaissent une progression de la maladie avant 24 mois (POD24) demeure une priorité. Les caractéristiques des cellules tumorales peuvent entrer en compte bien sûr. Mais qu’en est-il des caractéristiques du microenvironnement tumoral ? Contexte : Les tumeurs solides avec de faibles niveaux d’infiltration immunologique intra-tumorale ont une moins bonne survie. Le but de cette étude est de savoir s’il existe une relation similaire entre la POD24 et l’infiltrat immunologique intra-tumorale dans le LF. Patients [...]
16/072019 Combien faudra-t-il de médecins pour soigner les patients atteints d’un cancer en 2040 ? Anticiper les besoins humains pour traiter les cancers en 2040, voilà une étude intéressante à avoir avec soi pour toute demande de poste auprès de nos chères administrations hospitalières ! Background : Hors cancers cutanés non mélanomes, les estimations d’incidence en 2040 sont de 26 millions de cas à travers le monde contre 17 millions actuellement. Une grande proportion de ces patients en 1ère ligne vont requérir de la chimiothérapie ce [...]
16/072019 Étude coût/efficacité des CAR-T dans la prise en charge des lymphomes. Les cellules CAR-T ont changé le paradigme de traitement du lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaire en 3ème ligne ou plus. Par ailleurs, des analyses coût/efficacité récentes ont démontré que, aux prix actuels, pour la leucémie lymphoïde aiguë B de l'enfant, les CAR- T peuvent être rentable si une fraction importante des rémissions demeure durable. Qu’en est-il pour les LDGCB réfractaires ? Contexte : Depuis fin 2018, deux CAR-T ont obtenu une AMM en France : axicabtagene ciloleucel (= axi-cel) et tisagenlecleucel (= tisa-cel). Ce sont les deux médicaments étudiés dans cet article. Ils sont ici analysés dans le contexte du système de santé [...]
16/072019 DLBCL EBV positif et micro-environnement : une explication au pronostic plus sombre ? Les lymphomes diffus grandes cellules B (DLBCL) EBV positif (EBV+) sont une sous entité bien identifiée de lymphomes, où les cellules lymphomateuses évoluent au sein d’un micro-environnement tumoral (TME) particulier. Les nouvelles techniques d’étude d’expression génique comme le nanostring pourrait permettre, par rapport à la traditionnelle sonde EBER, une étude précise des molécules exprimées par le microenvironnement en parallèle de la détermination du statut EBV. Patients et Méthodes : L’analyse a porté sur une cohorte australienne de patients atteints de DLBCL et disposant d’une biopsie tumorale. Une première cohorte de 80 patients a permis de tester la technique nanostring pour la détection de l’EBV, puis une [...]
16/072019 Est-il possible d’améliorer l’efficacité des inhibiteurs de checkpoint avec un agent déméthylant ? La monothérapie par anticorps anti-PD-1 induit un taux de réponse élevé chez les patients atteints d'un lymphome de Hodgkin (LH) en rechute ou réfractaire, mais on observe peu de rémission complète (RC) et les durées de réponses sont relativement faibles. D’autre part, la décitabine est un agent déméthylant reconnu pour stimuler la fonction des lymphocytes T. Les auteurs ont donc souhaité évaluer la combinaison de ces deux traitements. Contexte : La voie PD-1/PD-L1 est un checkpoint immunologique qui peut lever l’inhibition des lymphocytes T cytotoxiques induite par la cellule maligne. Les anticorps anti-PD-1 empêchent ce mécanisme et améliorent la fonction des lymphocytes T cytotoxiques. Le camrelizumab est l’un de [...]
16/072019 LBDGC en rechute post-autogreffe : toujours aussi mauvais ? Depuis l’étude PARMA qui a établi en 1995 l’autogreffe comme « standard of care » chez les LBDGC en deuxième ligne (rechute/réfractaire, RR) des grands progrès ont été fait du côté de la biologie : la survie des patients en rechute post-auto s’est-elle amélioré pour autant ? L’objectif de ce travail a été d’évaluer le devenir de ces patients et les possibles facteurs pronostics, à l’aide d’une large série la plus homogène possible. Méthode : Entre 2006 et2015, les patients atteints d’un LBDGC RR en post autogreffe ont [...]
16/072019 Lymphome du SNC : un moyen de faire passer le R CHOP de l’autre coté de la BHE ? Les lymphomes primitifs du SNC (PCNSL), sous-entité des DLBCL confiné au SNC, ont un pronostic moins bon malgré une chimiothérapie plus intensive, devant franchir la barrière hémato méningée (BHE), aux effets secondaires plus importants que le traditionnel R CHOP et aux modalités d’administration bien plus complexes. L’idée de développer un traitement adjuvant permettant de perméabiliser la BHE et donc théoriquement de permettre une utilisation efficace du R CHOP dans ce contexte est séduisante... Introduction : une protéine de fusion à base de TNF alpha (NGR-hTNF), permettant de réduire la toxicité systémique connue (syndrome de fuite capillaire notamment) du TNF a été mise au point et a montré un signal d’efficacité sur modèles murins et [...]
16/072019 LLC : Ibrutinib et venetoclax en tête d’affiche. La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est un exemple dans le sens où les progrès biologiques ont rapidement conduit au développement de nouveaux traitements maintenant disponible pour les patients. Des modèles pré-cliniques démontrant une synergie entre ibrutinib et venetoclax encouragent les combinaisons. Contexte : L’inhibiteur de la bruton tyrosine kinase (BTK) ibrutinib permet d’obtenir des réponses prolongées mais incomplètes en première ligne. L’inhibiteur de BCL2, veneteoclax, a démontré son efficacité chez les patients en rechute. La combinaison de ces deux agents permettrait de [...]
16/072019 Un score très utile pour la pratique quotidienne dans la LLC R/R ! Peut-on encore parler d’une population de mauvais pronostic à l’ère des nouveaux traitements ? C’est tout l’enjeu de ce score qui identifie 4 facteurs permettant de stratifier l’OS des patients présentant une leucémie lymphoïde chronique (LLC) R/R. Background : Les thérapies ciblées (ibrutinib, idelalisib, venetoclax) sont les traitements de choix utilisés pour les patients présentant une LLC R/R. L’enjeu est de savoir en pratique quelle est la survie globale de ces patients. Le score CLL-IPI a plusieurs limites [...]
25/062019 Sintilimab, un nouvel anti-PD-1 pour traiter les lymphomes ! Nous disposons à ce jour des résultats dans le lymphome de Hodgkin (LH) (ORIENT-1) et les lymphomes T NK/T extranodaux (ORIENT-4) pour cet anti-PD-1 ! Les voilà … Background : Après le nivolumab et le pembrolizumab, les 2 chefs de file aux résultats exceptionnels pour traiter le LH R/R, le sintilimab pointe le bout de son nez. Il est développé en Chine (Innovent Biologics), sachant que l’arsenal thérapeutique est [...]
25/062019 Peut-on proposer un traitement par CAR-T cells chez un patient allogreffé en rechute ? Les CAR-T cells, ou cellules T exprimant un récepteur à l’antigène chimérique, sont une avancée majeure dans le domaine des thérapies cellulaires. La question posée ici est la faisabilité d’un CAR-T chez un patient qui rechute après allogreffe. Dans ce contexte, avec un chimérisme majoritairement donneur, les CAR-T seront issues des cellules T du donneur présentes dans le receveur. Contexte : Aucun des essais pivots des CAR-T (Kite/Gilead et Novartis) n’a porté sur des patients ayant déjà subi une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Les auteurs décrivent ici 4 patients ayant reçu une thérapie par CAR-T axi-cel (Kite/Gilead) à la [...]
25/062019 Vénétoclax et LLC : on affine les données d’efficacité. les indications du venetoclax chez les patients atteints de LLC s’étendent rapidement, devant une efficacité remarquable et rapide démontrées dans des essais de phases précoces. Cet article propose une analyse poolée de ces patients avec un plus grand recul permettant d’identifier rétrospectivement les facteurs influençant la réponse au traitement. Patients et Méthodes : les patients inclus provenaient de 4 études de phase 1 et/ou 2. Ils présentaient tous une LLC en rechute ou réfractaire et recevaient du venetoclax à une dose oscillant entre 200 et 1200 mg / jour. Résultats : [...]
25/062019 Lymphomes B diffus à grandes cellules : MYD88 pour améliorer l’IPI. Les mutations récurrentes de MYD88 et CD79B, aboutissant à l’activation des voies du BcR et NFKB via TLR9 (complexe My-T-BCR), sont parmi les plus fréquemment rapportées dans le lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC). Contexte : L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact pronostique de ces anomalies, en lien avec les celles affectant MYC, BCL2, BCL6 et le score IPI. Méthode. Cette étude rétrospective inclue 250 cas de LBDGC évalués pour les mutations de MYD88 [...]
25/062019 Vaccination in situ, radiothérapie et anti-PD-1 : et ça marche ! Bien que sensible à une cytotoxicité lymphocytaire T, les lymphomes non-hodgkiniens (LNHi) indolents ne répondent pas favorablement aux inhibiteurs des checkpoint immunitaire (ICP). Contexte :Dans les tumeurs solides, le priming des cellules T nécessite une cross présentation des Ag tumoraux par les cellules dendritiques (CD) dont l’infiltrat tumoral est corrélé à la réponse aux anti-PD-1, plus que la masse tumorale elle-même, suggérant un rôle [...]
25/062019 Vers un nouveau schéma thérapeutique de 1ère ligne pour les lymphomes de Hodgkin de stade étendu. Le Lymphome de Hodgkin (LH) est une des rares maladies hématologiques pour lesquelles nous sommes à peu près satisfaits de l’efficacité en première ligne et où notre but est plutôt de diminuer la toxicité. D’autant qu’une majorité de patient est traitée entre 20 et 30 ans. Cet essai propose un schéma thérapeutique innovant, sans bléomycine, le N-AVD (nivolumab, doxorubicine, vinblastine et dacarbazine). Contexte : On commence à bien connaître le nivolumab, un anticorps monoclonal anti-PD-1, qui a démontré des réponses fréquentes et durables dans le LH en rechute ou réfractaire. Les auteurs présentent ici les résultats de la cohorte D de l’étude CheckMate [...]
25/062019 Le bortezomib ajouté au R-CHOP dans le lymphome B diffus à grandes cellules, ça donne quoi ? L’enjeu dans le lymphome B diffus à grandes cellules est d’améliorer l’efficacité du R-CHOP pour l’instant toujours indétrônable. Dans cette étude, l’idée est de l’associer avec le bortezomib, bien connu dans le monde du myélome ! Background : L’adjonction du Rituximab (R) au CHOP a permis d’améliorer la survie globale des patients présentant un lymphome B diffus à grandes cellules (LBDGC) de 20 à 25%. Néanmoins, les études génomiques pour établir la cellule d’origine (COO), centro germinative [...]
25/062019 Eclairage des internistes sur les cytopénies auto-immunes des lymphomes T Si la physiopathologie des complications auto-immunes survenant dans le cadre de syndrome lymphoprolifératif B comme la LLC est de mieux en mieux connue, cette étude rétrospective menée par une équipe d’interniste en collaboration avec le LYSA se penche sur les mécanismes à l’origine de ces mêmes complications au sein des lymphomes T angio-immunoblastiques (AITL). Introduction : Si l’on sait que la cellule tumorale d’origine est le lymphocyte TFH et qu’il intervient dans la différenciation du lymphocyte B au sein du centre germinatif, le mécanisme exact à l’origine de la survenue des complications auto-immunes chez les [...]
21/052019 Obinutuzumab-venetoclax : une association prometteuse dans la LLC ? L’inhibiteur de BCL2, venetoclax, a démontré une efficacité supérieure à la chimiothérapie classique dans la prise en charge de la LLC chez les patients avec cytogénétique défavorable ou en rechute (R/R). La suite logique du développement de cette molécule est d’évaluer son efficacité en première ligne (1L), sa tolérance et l’impact de ses modalités d’administration (po, durée fixe) sur la qualité de vie. Introduction : La combinaison vénétoclax-rituximab a démontré son efficacité par rapport à la chimiothérapie (MURANO) dans une situitation de R/R. L’obinutuzumab a montré sa supériorité par rapport au rituximab en première ligne de traitement chez les patients avec comorbidités (CLL11). La [...]
21/052019 Comment retourner les macrophages contre les cellules de lymphome du manteau ? On le sait, le microenvironnement est à prendre en compte dans la compréhension de beaucoup d’hémopathies malignes. Dans ce microenvironnement, on trouve des lymphocytes, que nous essayons de cibler avec l’anticorps anti PD1 par exemple. Récemment, l’interaction cellules tumorales/macrophages peut aussi être ciblé, par des anti CD47 cette fois inhibant le message CD47/SIRPα pro-phagocytaire. Ici les auteurs s’intéressent à une autre manière de couper le dialogue entre les macrophages et les cellules du lymphome du manteau (LCM). Contexte : Le microenvironnement influence fortement la survie, la prolifération et la chimio-résistance des cellules de LCM. Cependant, on sait peu de choses sur les relations précises entre les monocytes/macrophages et les cellules tumorales, et on ignore quelle est l’influence de [...]