18/112019 Traiter un lymphome de Hodgkin pendant la grossesse, c’est possible ! « To treat or not to treat » immédiatement, voici le dilemme auquel est confronté l’Hématologue devant un lymphome de Hodgkin chez une femme enceinte. Dans cette étude, des éléments clés de décision sont identifiés. Background : Que sait-on sur le devenir des femmes enceintes traitées pendant leur grossesse pour leur lymphome de Hodgkin (LH) ? Bien peu de choses… C’est l’objectif de cette étude rétrospective qui consiste à évaluer la survie des femmes traitées pendant leur [...]
18/112019 Le pembrolizumab pour les lymphomes primitifs du médiastin en rechute ou réfractaire. Le sous-type particulier de lymphome diffus à grandes cellules B appelé lymphome primitif du médiastin (LPM) présente de nombreuses caractéristiques proches de celles des lymphomes de Hodgkin. Étant donné l’efficacité des inhibiteurs de checkpoint immunologique dans le lymphome de Hodgkin, il paraît intéressant d’essayer cette classe de médicament dans cette indication. Contexte : Les patients atteints LPM en rechute ou réfractaire ont un pronostic défavorable. Ces lymphomes sont associés à des atteintes chromosomiques situées en 9p24 conduisant à une surexpression de PD-L1 (Programmed cell Death-1 Ligand). Il semble donc légitime de proposer [...]
18/112019 Une alternative à la maintenance par rituximab dans le lymphome folliculaire en 1ère ligne ? La radio-immunothérapie n’a jamais été testée en consolidation après une induction par bendamustine et rituximab alors qu’il a été démontré il y a 10 ans sa faisabilité et efficacité après R-CHOP. Background : Le gold standard du traitement de 1ère ligne du lymphome folliculaire (LF) en France en 2019 est l’induction par R-CHOP suivie, en cas de RP/RC d’un traitement de maintenance par rituximab tous les 2 mois pendant 2 ans. L’alternative [...]
18/112019 Doubles hémopathies : de quoi parle-t-on ? La combinaison de deux hémopathies distinctes chez un même patient est certes rare mais pas impossible. La prise en charge de ces patients suscite de nombreuses interrogations et l’expérience rapportées au sein des séries rétrospectives certainement utile. Contexte : Il est reconnu que les patients ayant un syndrome myéloïde chronique (SMC) ont un risque accru de développer une seconde hémopathie ; les associations LLC ou lymphome de Hodgkin (LH) et pathologie myéloïde figurent dans la littérature. La rareté des [...]
18/112019 Lymphome folliculaire et cellules T follicular helper (TFH). Les cellules TFH jouent un rôle fondamental dans la survie, prolifération et différentiation des cellules B centro-germinatives. A l’aide de technologies d’imagerie multiparamétriques, cette étude caractérise d’avantage le rôle des TFH dans la physiopathologie du lymphome folliculaire (LF). Contexte : Dans le LF, les cellules TFH montrent un profil particulier avec une expression plus forte de l’IL4 venant en soutien de la croissance tumorale. Cette étude propose d’étudier plus en détail les relations entre TFH et cellules B, normales, [...]
18/112019 U2 : renaissance des inhibiteurs de PI3k ? L’idelalisib a montré une efficacité certaine et une synergie d’action avec le rituximab chez des patients atteints d’hémopathie B, mais son profil de toxicité limite clairement son utilisation. La combinaison d’ublituximab, anticorps anti-CD20 de type 1 caractérisé par une ADCC optimisée, avec l’umbralisib, inhibiteur de PI3 kinase plus spécifique et mieux toléré, est évaluée dans cette étude. Patients et Méthodes : Cette étude de phase I/Ib évaluait la tolérance de l’umbralisib à doses progressivement croissantes en association à l’ublituximab à doses fixes chez des patients atteints de LNH B ou LLC en R/R. Résultats : Les 75 patients inclus [...]
18/112019 Prémices d’efficacité du venetoclax dans les LPL-T Le pronostic des patients atteints de leucémie prolymphocytaire T (LPL-T) est sombre dès la première ligne, avec une survie globale (OS) médiocre, de 9 mois après pentostatine, allant jusqu'à 42% à 4 ans pour les quelques patients allogreffés. Un besoin médical important existe avec peut être une place pour les inhibiteurs de BCL2. Patients et Méthodes : Le cas d’un patient de 73 ans atteint de LPL-T réfractaire traité par venetoclax et pentostatine est rapporté. Résultat : Le patient présentait une LPL-T agressive avec 350 000 lymphocytes et une rupture de rate spontanée, pris en [...]
22/102019 Le protocole GA-I vous sourit ! Avec l’avènement des thérapies ciblées, la question est de savoir comment positionner l’immuno-chimiothérapie dans la stratégie thérapeutique. Cet essai donne des idées intéressantes à ce sujet ! Background : L’apport des anti-BTK (l’ibrutinib en chef de file = I) et du GA101 (anti-CD20 de type II) est incontestable dans la leucémie lymphoïde chronique (LLC). Cependant leur impact lorsqu’ils sont combinés reste méconnu. Leur utilisation en combinaison pourrait permettre [...]
22/102019 Avec une TEP-2 négative, peut-on se passer de la RT pour les lymphomes de Hodgkin localisés favorables ? Les excellents taux de survie sans progression dans le lymphome de Hodgkin (LH) de stade I ou II sans critère défavorable permettent de se poser la question du traitement minimal nécessaire pour guérir le patient tout en provoquant la moindre toxicité. Par ailleurs, la valeur prédictive négative de la tomographie par émission de positrons (TEP) est bien excellente dans cette maladie. La TEP après 2 ABVD (TEP-2) pourrait ainsi aider à évaluer le pronostic et guider le traitement. Contexte : Le traitement par ABVD (doxorubicine, bléomycine, vinblastine et dacarbazine) associé à la radiothérapie « involved-field » (RT) est la norme pour les patients atteints de LH au stade localisé favorable, c’est à dire sans aucun des critères suivants : masse médiastinale importante, [...]
22/102019 Traquer le portage du chez les patients avec lymphomes T cutané ? Les lymphomes T cutanés (CTCL) sont caractérisés par un environnement inflammatoire riche, avec des interactions cellules immunitaires – cellules lymphomateuses pouvant être à l’origine de la prolifération et de la progression tumorale. Les colonisations cutanées bactériennes sont fréquentes chez ces patients où la barrière cutanée est altérée et les défenses immunitaires affaiblies. Le staphylocoque aureus (SA) par sa production d’entérotoxine jouant un rôle de « super antigène » pourrait participer à l’activation et la progression du processus de lymphomateux. Cette étude prospective évalue l’intérêt thérapeutique d’une antibiothérapie courte et intensive chez les patients avec CTCL. Patients et Méthodes : Huit patients atteints de CTCL en échec aux traitements habituels et avec colonisation cutanée à SA recevaient une antibiothérapie courte à large spectre (C3G et Flagyl IV 10 jours puis Amoxicilline + Acide clavulanique per os [...]
22/102019 Une nouvelle discipline : le tuning des CAR-T ! En 2019, on veut toujours mieux c’est à dire des CAR-T efficaces, uniquement à visée anti-tumorale sans effet hors tumeur. On voit qu’on s’approche du graal ! Background : L’immunothérapie adoptive basée sur des lymphocytes T portant des récepteurs d’antigène chimériques (CAR) constitue une révolution en particulier dans le cas des lymphomes B diffus à grandes cellules R/R et des LAL R/R. Le principe est de cibler des [...]
22/102019 Manteau : taper plus fort sur TP53 et KMT2D ? Le cocktail aracytine forte dose et autogreffe a transformé la survie des patients atteints de lymphome à cellules du manteau (LCM), cependant 25% des patients vont rechuter dans les 2 ans suivant l’autogreffe. Identifier ces cas dès le diagnostic est un des enjeux majeurs dans la prise en charge et la biologie moléculaire a son rôle à jouer. Contexte : Dans le LCM, des mutations récurrentes affectant les gènes de réparation de l’ADN, régulateurs de l’épigénétique ou impliqués dans la signalisation ont été mise en évidence, avec un rôle pronostic pour les mutations de TP53 notamment. L’objectif du travail [...]
22/102019 Le microenvironnement tumoral utilisé comme indicateur pronostic dans le lymphome diffus à grandes cellules B ! Il paraît logique de s’intéresser d’abord aux cellules tumorales quand il s’agit du pronostic d’un lymphome. Les mutations qu’elles portent dans leur ADN, les modifications épigénétiques, métaboliques etc, expliquent leur profil plus ou moins agressif. On sait maintenant que ce n’est qu’une partie de la réponse, et que les cellules du microenvironnement tumoral, notamment les cellules immunitaires, jouent un rôle important dans l’évolutivité de la maladie. On l’appréhende d’autant mieux depuis l’avènement des « immuno » thérapies. Mais peut-on évaluer la qualité du microenvironnement pour prévoir le pronostic d’un patient donné ? Contexte : Le lymphome diffus à grandes cellules B (DLBCL) est une maladie au pronostique hétérogène. Les « signatures stromales » (qu’on peut définir par « caractéristiques du microenvironnement ») ont été corrélées à la survie dans le DLBCL. Leur utilisation pratique est toutefois entravée [...]
22/102019 Cibler plusieurs mécanismes épigénétiques : la clé pour le traitement des lymphomes T ? Les mutations de gènes impliqués dans la régulation épigénétique sont un élément clé participant à la lymphomagénèse des lymphomes T. Malgré un signal d’activité certain, l’efficacité de ces molécules en monothérapie reste très modeste, justifiant leur utilisation en combinaison. Une synergie d’action démontrée in vitro et sur des modèles murins entre l’azacytidine et la romidepsine est à l’origine de l’étude présentée dans cet article. Patients et Méthodes : Les patients en rechute ou réfractaire d’un lymphome non Hodgkinien ou Hodgkinien pouvaient être inclus dans cette étude multicentrique de phase 1. Ils étaient traités par azacytidine et romidepsine selon un schéma d’escalade de dose classique 3+3, [...]
22/102019 La RT-MLPA s’attaque aux lymphomes T. Le diagnostic des lymphomes T est particulièrement compliqué avec plus de 30% de cas étiquetés « NOS » (« not otherwise specified »). La RT-MLPA (reverse transcriptase multiplex ligation-dependant probe amplification) est un outil diagnostic permettant d’établir le profil d’expression génique des tumeurs à partir de prélèvement en paraffine. L’objectif des auteurs est de développer un test applicable en routine aux lymphomes T périphériques. Contexte : Différents biomarqueurs moléculaires permettent de redéfinir les critères diagnostics des lymphomes T : entre autres ALK, DUSP22/IRF4 et GATA3 ou encore l’expression de TBX21. L’objectif de la RT-MLPA, est de transférer ces données issues de séquençage haut débit en technique [...]
8/102019 Pembro chez les Hodgkin : 2 ans après Les anti-PD-1 ont rapidement été validé par la FDA sur la base d’essai thérapeutique de phase 1 et 2 indiquant des taux de réponses importants en situation de lymphome de Hodgkin (LH) en rechute ou réfractaire (R/R), mais avec peu de recul sur la durée de réponse obtenue. Patients et Méthodes : les patients atteints d’un LH R/R inclus dans l’étude de phase 2 KEYNOTE 87 ont reçu du Pembrolizumab, avec un taux de réponse globale (ORR) de 69% sur un suivi de moins d’un an. Les résultats actualisés [...]
8/102019 Ibrutinib + venetoclax, la potion magique pour soigner la LLC ? Cet article expose les résultats de l’étude CLARITY qui proposait une bithérapie par ibrutinib et venetoclax pour des patients présentant une leucémie lymphoïde chronique (LLC) en rechute ou réfractaire. Contexte : Le traitement de la LLC a été révolutionné par des traitements ciblés qui inhibent la prolifération (ibrutinib) ou réactivent l’apoptose (venétoclax). Tous deux améliorent significativement la survie dans la LLC et remplacent l’immuno-chimiothérapie chez de nombreux patients. Cependant, individuellement, [...]
8/102019 La fonction ovarienne doit être un des critères monitorés dans le traitement du lymphome de Hodgkin ! Pour choisir la chimiothérapie avec le meilleur rapport bénéfice risque dans le lymphome de Hodgkin, considérer l’effet sur la fonction ovarienne est primordial dans cette population majoritairement jeune. Background : Le pic d’incidence du lymphome de Hodgkin (LH) est 35 ans. Ceci implique de se poser la question de la préservation de la fertilité chez ces patients et en particulier les jeunes femmes. En effet, les traitements (ABVD, BEACOPP…) [...]
8/102019 Atteinte du SNC : une limite au CAR T ? Les patients atteints de lymphome B diffus à grandes cellules (DLBCL) avec rechute neuroméningée gardent un pronostic particulièrement sombre échappant le plus souvent aux traitements de rattrapage classiques et aux nouvelles thérapies ciblées. La question d’une efficacité possible des CAR T Cells chez de tels patients mérite d’être posée. Introduction : Les patients atteints de DLBCL en rechute avec atteinte secondaire du SNC étaient initialement exclus des essais cliniques évaluant l’activité des CAR T Cells, par crainte d’une neurotoxicité augmentée. La validation du traitement par CAR T par la FDA [...]
8/102019 Une nouvelle arme contre le Sézary ! Malgré l’avènement de nouvelles molécules (brentuximab, mogalimuzumab) le syndrome de Sézary reste de pronostic sombre. Dans cette étude, une nouvelle drogue apporte des résultats très encourageants ! Background : Les lymphomes T cutanés représentent un groupe hétérogène de lymphomes extra-nodaux au sein duquel le syndrome de Sézary en est la forme leucémique agressive. Ce dernier est toujours de très mauvais pronostic avec une médiane de survie de 2,5 [...]