CANCER COLORECTAL – Chimiothérapie : La neuropathie chimioinduite obère la qualité de vie.

Chemotherapy-Induced Neuropathy and Its Association With Quality of Life Among 2- to 11-Year Colorectal Cancer Survivors: Results From the Population-Based PROFILES Registry. Mols F et al. J Clin Oncol. 2013 Jul 20;31(21):2699-707. La prévalence et l’impact de la neuropathie séquellaire de la chimiothérapie après traitement d’un CCR ont été étudiés dans un travail néerlandais (Registre du cancer de Eindhoven). 1 643 personnes chez lesquelles le diagnostic de CCR avait été porté entre 2000 et 2009 (soit 93% de la population du Registre), dont 500 ayant reçu une chimiothérapie, ont répondu aux questionnaires EORTC portant sur la qualité de vie : « QLQ-C30 » et sur la neuropathie : « QLQ Chemotherapy-Induced Peripheral Neuropathy 20 ».

Le cancer colorectal confirme et signe ! Une signature moléculaire capable de détecter les cancers colorectaux par une simple prise de sang ?

Identification and validation of a blood-based 18-gene expression signature in colorectal cancer. Xu Y, et al. Clin Cancer Res. 2013 Jun 1;19(11):3039-49. L’objectif de cette étude chinoise était d’identifier dans le sang périphérique, à des fins de dépistage précoce, une signature d’expression génique capable de détecter la présence d’un cancer colorectal (CCR).

CANCER COLORECTAL – Les micro-ARN entrent en scène ! miR-21 sérique : marqueur d’intérêt pour le diagnostic des lésions néoplasiques colorectales et pour l’évaluation du pronostic des cancers colorectaux ?

Serum miR-21 as a Diagnostic and Prognostic Biomarker in Colorectal Cancer. Toiyama Y, et al. J Natl Cancer Inst. 2013 Jun 19;105(12):849-859. miR-21 est un microRNA à activité oncogénique capable de réguler négativement l’expression de différents gènes suppresseurs de tumeurs et en particulier du gène PTEN. Il est exprimé dans les adénomes et les cancers colorectaux. Sa mise en évidence dans le milieu de culture de cellules de lignées cancéreuses coliques humaines in vitro et dans le sérum de sujets atteints de cancers (technologie TaqMan) témoigne de son caractère « sécrétoire ».

Bevacizumab après progression: quel que soit le KRAS ! – Résultats de l’étude TML en fonction du statut KRAS

Bevacizumab plus chemotherapy continued beyond first progression in patients with metastatic colorectal cancer previously treated with bevacizumab plus chemotherapy: ML18147 study KRAS subgroup findings. Kubicka S, et al. Ann Oncol. 2013 Jul 12. L’étude TML a démontré qu’en cas de progression après une première ligne par chimiothérapie (CT) associée à du bevacizumab, le maintien de la pression anti-angiogénique en seconde ligne est cliniquement pertinente dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) (Benounna et al., Lancet Oncol 2012). En effet, l’étude est positive avec une amélioration significative de la survie globale (SG, objectif principal) et de la survie sans progression (SSP) chez les patients poursuivant le bevacizumab ( respectivement, 11,2 mois vs 9,8 mois, HR 0,81 et p=0,0062 et 5,7 mois I 4.1 mois, HR 0,68 et p<0,0001).

Existe-t-il un intérêt pour la chirurgie itérative des métastases hépatiques de cancer colorectal ?

Repeat hepatectomy for recurrent colorectal metastases. Wicherts DA et al. Br J Surg. 2013 May;100(6):808-18. Alors que le bénéfice oncologique de la chirurgie itérative pour métastases hépatiques de cancer colorectal (MHCCR) est contorversé, les auteurs ont évalué les résultats de 288 patients ayant bénéficié de 362 hépatectomies itératives (HI) pour récidive de MHCCR. 78,1% ont bénéficié de 2 hépatectomies, 18,1% de 3 hépatectomies, 3,8% de 4 hépatectomies.

Résection de métastases pulmonaires pour cancer colorectal : pour quels patients ?

Prognostic factors after pulmonary metastasectomy for colorectal cancer and rationale for determining surgical indications: a retrospective analysis. Iida T et al. Ann Surg. 2013 Jun;257(6):1059-64. A partir d’une base de données de 1030 patients opérés pour métastase(s) pulmonaire(s) entre 1990 et 2008, la survie globale à 5 ans était de 53,5% avec une médiane de 69,5 mois. Les facteurs pronostiques de survie identifiés étaient le nombre de lésions, la taille des lésions, le taux d’ACE préopératoire, l’envahissement ganglionnaire et une résection complète (p<0,0001 pour chaque facteur).

Cancers du rectum avec métastases synchrones et résécables – Une option originale !

Evaluation of short-course radiotherapy followed by neoadjuvant bevacizumab, capecitabine, and oxaliplatin and subsequent radical surgical treatment in primary stage IV rectal cancer. Van Dijk TH et al. Ann Oncol. 2013 Jul;24(7):1762-9.

L’objectif de l’étude était d’évaluer l’intérêt d’une séquence de traitement comportant une radiothérapie courte (5x5 Gy) puis 6 cycles de chimiothérapie par Xelox + bevacizumab (bevacizumab 7.5 mg/kg, oxaliplatin 130 mg/m2 et capecitabine 1000 mg/m2) et une chirurgie de la tumeur primitive chez les patients présentant un cancer du rectum avec métastases synchrones et à priori résécables

Syndrome de Lynch – Une optimisation du diagnostic est possible !

Population-based molecular screening for lynch syndrome: implications for personalized medicine.   Ward RL et al.   J Clin Oncol. 2013 Jul 10;31(20):2554-62. Malgré des recommandations de dépistage et des moyens moléculaires efficaces, notamment par la sélection des tumeurs RER+ (ou MSI), la recherche d’un syndrome de Lynch chez les sujets présentant un cancer colorectal est trop souvent négligée. Cette étude australienne a cherché à déterminer quels étaient les freins au dépistage du syndrome de Lynch, côté patients et côté médecins.

Le bevacizumab augmente la réponse histologique des métastases hépatiques d’origine colorectale !

Histopathologic evaluation of liver metastases from colorectal cancer in patients treated with FOLFOXIRI plus bevacizumab.   Loupakis F et al.     Br J Cancer. 2013 Jun 25;108(12):2549-56. L’objectif principal de ce travail était d’analyser le taux de réponse histologique chez les patients traités par FOLFOXIRI/XELOXIRI vs FOLFOXIRI + BEVACIZUMAB dans le cadre de l’étude de phase II/III comparant les deux protocoles et dont les résultats ont été présentés cette année (ASCO 2013, A3505).

NORDIC ACT – Le cauchemar de la DREAM !

A randomized phase III trial on maintenance treatment with bevacizumab alone or in combination with erlotinib after chemotherapy and bevacizumab in metastatic colorectal cancer: the Nordic ACT Trial.     Johnsson A et al.     Ann Oncol. 2013 Jun 19. L’objectif principal de cette étude randomisée de phase III était d’évaluer l’intérêt de la maintenance par BEVACIZUMAB + ERLOTINIB vs BEVACIZUMAB seul chez les patients sans progression après un traitement d’induction de 24 semaines (6 cycles de XELOX/XELIRI ou 9 cycles de FOLFOX/FOLFIRI + BEVACIZUMAB) pour un cancer colorectal métastatique (CCRm).

CCRm KRAS non muté – Echec du brivanib associé au cetuximab en troisième ligne ou la malédiction des TKI !

Phase III Randomized, Placebo-Controlled Study of Cetuximab Plus Brivanib Alaninate Versus Cetuximab Plus Placebo in Patients With Metastatic, Chemotherapy-Refractory, Wild-Type K-RAS Colorectal Carcinoma: The NCIC Clinical Trials Group and AGITG CO.20 Trial.   Siu LL et al.   J Clin Oncol. 2013 Jul 1;31(19):2477-84. En 3ème ligne, ou plus de traitement du cancer colorectal métastatique sans mutation KRAS (exon2), le cetuximab, Ac anti-EGFR, avait démontré une efficacité. L’ajout du brivanib (TKI anti VEGFR et FGFR) au cetuximab dans cette situation échoue à démontrer un intérêt supplémentaire.

Recommandations européennes pour la prise en charge des patients atteints d’un syndrome de Lynch.

Revised guidelines for the clinical management of Lynch syndrome (HNPCC): recommendations by a group of European experts.   Vasen HF et al.   Gut. 2013 Jun;62(6):812-23. Les recommandations d’un groupe d’experts européens (dit « Groupe de Majorque », composé de 35 experts issus de 13 pays) pour la prise en charge clinique des patients atteints d’un syndrome de Lynch ont été récemment publiées dans la revue Gut.

Quel risque de cancer rectal ou colique métachrone chez les cas index porteurs d’un syndrome de Lynch ?

High risk of rectal cancer and of metachronous colorectal cancer in probands of families fulfilling the Amsterdam criteria.   Cirillo L et al.   Ann Surg. 2013 May;257(5):900-4. A partir d’une cohorte rétrospective de 65 patients porteurs d’un syndrome de Lynch et opérés pour cancer colorectal avec un suivi d’au moins 5 ans, le risque de cancer rectal ou colique métachrone (CCRM) a été évalué.

Polypose colorectale mixte adénomateuse et hamartomateuse – Une enquête génétique peut s’imposer !

Prevalence of Germline PTEN, BMPR1A, SMAD4, STK11, and ENG Mutations in Patients With Moderate-Load Colorectal Polyps. Ngeow J et al. Gastroenterology. 2013 Jun;144(7):1402-1409.e5. Si la conduite à tenir sur les plans génétiques et cliniques face aux polyposes adénomateuses est bien déterminée, celle des patients porteurs de polypes mixtes incluant des polypes hamartomateux reste floue.