Accueil / Un plan pour mieux gérer l’après-cancer


  • Article

Un plan pour mieux gérer l’après-cancer

Tweet about this on TwitterShare on FacebookShare on Google+Share on LinkedInShare on RedditEmail this to someone

soutienEn 2014, les médecins généralistes seront davantage impliqués dans le parcours de leurs patients à la fin de leur traitement contre le cancer.
Après le plan 2004-2008 sous Jacques Chirac et celui de 2008-2013 sous Nicolas Sarkozy, François Hollande a confié la tâche de « coordonner » un troisième plan, 2014-2018, au spécialiste des maladies du sang, Jean-Paul Vernant. Le chef de l’État avait annoncé en décembre le lancement d’un nouveau programme national sur le cancer, première cause de mortalité en France (près de 150.000 décès par an), axé sur la lutte contre les inégalités face à la maladie.

 

Consultation de fin de traitement

S’exprimant lors de la remise des recommandations pour ce plan par la plus importante et ancienne des associations anti-cancer, la Ligue contre le cancer, le Pr Vernant a fait le point sur l’avancée des travaux et énuméré les points qu’il comptait mettre en avant. « Nous avons décidé de mettre en place une consultation de fin de traitement » pour accompagner les patients dans leur vie après la maladie, a expliqué ce professeur en hématologie attaché à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Il existe déjà une « consultation d’annonce, moment un peu solennel où on annonce le cancer », avec la remise au patient de documents sur son traitement, explique le spécialiste. « Nous souhaitons quelque chose de similaire en fin de traitement » pour aider la personne dans sa « gestion de l’après-cancer » avec la participation éventuelle d’une assistante sociale et d’une psychologue.

Implication des généralistes

Autre objectif affiché par le Pr Vernant : une plus grande implication des médecins généralistes. Les médecins de famille sont jusqu’à présent grandement écartés du parcours médical des cancéreux, géré depuis des services hospitaliers spécialisés. « Il convient que nous remettions le médecin généraliste au cœur du dispositif de suivi des patients guéris du cancer », estime le Pr Vernant. « Nous ne pouvons traiter un malade par des techniques sophistiquées dans un hôpital sans impliquer le médecin traitant qui aura le problème de l’après-cancer à gérer » pour son patient.

A suivre

  • Aspect humain
    Le professeur Vernant doit rendre fin juin, début juillet au président de la République un rapport préparatif au plan cancer III. Il a mis en place cinq « groupes de travail » et trois « commissions transversales ». Les groupes de travail ont déjà procédé à plusieurs centaines d’auditions (spécialistes, professionnels et représentants des malades). Un groupe planche sur le thème de la recherche – pas seulement en cancérologie mais aussi en sciences sociales – pour aborder l’aspect humain de la maladie.
  • Inégalités
    Un autre groupe aborde le thème de la prévention et du dépistage, un autre celui de « la vie pendant et après le cancer » tandis qu’une des « commissions transversales » se concentre sur le thème des inégalités face au cancer. C’est là « l’axe principal du plan cancer » désigné par le président Hollande. Ainsi, 60 % des personnes actives au moment du diagnostic, ont déclaré avoir subi une baisse de revenus lors de leur traitement ou après, selon une enquête conduite par la Ligue auprès de 1.700 malades.

Art. extrait : www.lanouvellerepublique.fr

Répondre

Vous devez être connecté pour ajouter un commentaire.