CheckMate 012 : les travaux d’Hercule commencent.
L’immunothérapie est supérieure à la chimiothérapie en 2ème ligne des CBNPC. Plusieurs stratégies visent maintenant à évaluer son intérêt dès la 1ère ligne selon différentes approches : sélection des patients selon le statut PD-L1, association à la chimiothérapie, association de différentes immunothérapies entre elles.

Hellmann et al. ont rapporté les résultats de l’essai de phase I Checkmate 012 qui a évalué l’association de nivolumab (anti-PD-1) et d’ipilimumab (anti-CTLA4). Cette association s’était avérée plus efficace qu’une monothérapie dans le mélanome mais au prix d’un taux [...]

DETERMINE : un essai pas vraiment DETERMINant
L’année dernière, les résultats de l’étude MAPS avaient établi l’efficacité d’une chimiothérapie par cisplatine, pemetrexed et bevacizumab dans le traitement de 1ère ligne des mésothéliomes. Cette année, 2 présentations orales se sont intéressées au traitement de 2ème ligne par immunothérapie

Il n’existe actuellement aucun traitement efficace au-delà de la 1ère ligne de chimiothérapie. L’attitude la plus fréquente consiste à reprendre une chimiothérapie à base de pemetrexed. Kindler et al. ont rapporté les résultats de l’étude DETERMINE, une étude de phase [...]

Niveau d’expression de PD-L1 comme facteur prédictif du pembrolizumab : on ne peut toujours rien conclure….
Le rôle exact de l’expression de PDL1 dans l’immunothérapie continue d’alimenter les discussions. L’année dernière, c’était le nivolumab chez les adénocarcinomes qui lançait le débat.

Cette année, Paul Baas et al. (Abs.#9015) sont revenus sur le rôle de PDL1 dans l’étude Keynote-010, qui avait montré la supériorité du pembrolizumab face au docetaxel en deuxième ligne pour les patients ayant au moins 1% des cellules tumorales [...]

Chimiothérapie adjuvante : quel est le meilleur protocole ?
La chimiothérapie la mieux évaluée en situation adjuvante est une association de cisplatine et vinorelbine. En situation métastatique, le doublet cisplatine-pemetrexed offre l’avantage d’une administration plus simple et d’une moindre toxicité. La question de son utilisation en situation adjuvante n’est pas complètement tranchée.

Wakelee et al. ont rapporté des résultats supplémentaires de l’étude E1505. Cette étude évaluait l’intérêt de l’ajout du bevacizumab à la chimiothérapie adjuvante. L’étude était négative sur son critère de jugement principal, la survie globale.


Radiothérapie mono ou bifractionnée dans le CPC localisé ? On fait comme on veut… ou comme on peut…
Depuis l’essai randomisé de Turrisi et al. publié en 1999, la radiothérapie administrée en mode bifractionné dans le cancer à petites cellules localisé à l’hémithorax semblait supérieure à la radiothérapie classique (monofractionnée). Malgré les critiques de cet essai, notamment sur la dose de radiothérapie délivrée dans le bras contrôle, la radiothérapie bi-fractionnée est considérée par certains comme le standard actuel. Néanmoins, pour des raisons logistiques et de toxicités classiquement supérieures, elle peine véritablement à s’imposer chez tous les cliniciens.

Pierre FOURNEL
Pour tenter de trancher, Corinne Faivre-Finn et al . (Abs.# 8504) ont conduit le vaste essai CONVERT, randomisé, international, dans 88 centres (dont le design a été publié on line sur le site du BMJ : http://bmjopen.bmj.com/content/6/1/e009849.long). Interview  du Dr Pierre [...]



Capmatinib : cap d’inhiber met ? A voir selon l’amplification…
En cas de résistance acquise aux TKI de EGFR, les choses ont beaucoup bougé avec la mise en évidence de la T790M et derrière le développement des TKI de troisième génération. Restent à défricher les autres voies de résistance…

Abs9020 (3)
Les amplifications de cMET sont retrouvées selon les séries, dans 8 à 15 % des cas de résistance acquise aux TKI de l’EGFR chez les patients mutés. INC280 est présenté comme un inhibiteur hautement sélectif de cMET. Toxicité et efficacité [...]


L’ajout d’une HBPM peut il améliorer l’efficacité de la chimiothérapie adjuvante ? Les résultats décevants de l’essai NVALT-8.
L’intérêt de la chimiothérapie adjuvante pour les stades II à IIIA correctement opérés n’est plus à démontrer. Néanmoins son bénéfice reste modeste, de l’ordre de 5 à 8% de survie à 5 ans selon les études.

La question posée par l’essai NVALT-8 (Abs.#8506) était celle d’une potentielle amélioration de l’efficacité de cette chimiothérapie grâce à l’ajout d’une HBPM (nadroparin), considérant qu’une HBPM pouvait avoir une action anti-tumorale via les récepteurs à l’héparine présents sur les cellules [...]

Attention : ceci est un compte-rendu et/ou résumé des communications de congrès dont l'objectif est de fournir des informations sur l'état actuel de la recherche ; ainsi, les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées par les autorités françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique. Ce CR a été réalisé sous la seule responsabilité du coordinateur, des auteurs et du directeur de la publication qui sont garants de l’objectivité de cette publication.