14/032022 Enzalutamide efficace mais plus toxique chez les patients âgés avec un cancer de la prostate résistant à la castration non métastatique. L’étude PROSPER a montré un bénéfice de l’enzalutamide (en association à l’hormonothérapie standard), en termes de survie sans métastases et de survie globale pour les patients pris en charge au stade non métastatique résistant à la castration (m0CRPC) dès lors que le temps de doublement du PSA est ≤ 10 mois. Cependant, le bénéfice peut être questionnable pour des patients âgés compte tenu de leur espérance de vie limitée et du statut non métastatique de la maladie. L’âge médian dans PROSPER était de 74 ans et 2/3 des patients avaient plus de 70 ans. Dans une analyse post hoc, l’efficacité en termes de survie globale et la tolérance ont été évaluées en fonction de l’âge (<70 vs [...]
14/032022 Vers une irradiation stéréotaxique en hypofractionnement extrême avec dose painting et irradiation ganglionnaire dans les cancers de prostate de haut risque ? Hypofractionnement extrême « intensifiée » faisable pour les tumeurs prostatiques de haut risque. Cette étude de phase I, ayant inclus 62 patients avec cancer de prostate localisé de haut risque, testait une escalade de dose en hypofractionnement extrême (5 fractions), à raison de : 47,5 Gy dans la prostate, 50 Gy à 55 Gy [...]
14/032022 Le TEP PSMA peut-il améliorer le staging avant la décision de prostatectomie radicale ? La présence d’une atteinte ganglionnaire au diagnostic d’un cancer de la prostate est un facteur de risque de rechute biologique [1], cependant le bilan radiologique de référence avec scanner et/ou IRM, n’est pas très adapté à la détection d’une atteinte ganglionnaire pelvienne [2]. L’arrivée d’imageries plus performantes de type TEP choline ou TEP PSMA, pour l’instant réservées à la rechute biologique, semblent prometteuses pour ce diagnostic précoce qui pourrait modifier la prise en charge thérapeutique. Il s’agit ici d’un essai prospectif sur la précision diagnostique du TEP au 68Ga-PSMA-11 pour la détection des métastases ganglionnaires pelviennes au stade initial chez les patients atteints d’un cancer de la prostate à risque intermédiaire ou élevé, avec une [...]
28/022022 HLA-A*03 biomarqueur pan-cancer d’efficacité des inhibiteurs de checkpoints ? En dépit de l’essor des inhibiteurs de checkpoints immunitaires (ICI), seuls puis combinés, en cancérologie solide, un certain nombre de patients n’en bénéficie pas ou pour une courte durée. De ce fait la recherche de biomarqueurs d’efficacité, si possible universels et reproductibles, est soutenue et constante. Certains biomarqueurs comme PD-L1 ou la charge mutationnelle tumorale (TMB) ont été identifiés pour certaines tumeurs mais ne s’appliquent malheureusement pas à tous les cancers. Une recherche active autour du système HLA est en cours. Le système HLA est un complexe de gènes codant pour des protéines de surface indispensables à la reconnaissance du soi/non-soi et au déclenchement de la réponse immunitaire adaptative. Les variations [...]
28/022022 Premières données concernant l’immunothérapie en association au docétaxel dans le cancer de la prostate L’immunothérapie a fait des débuts balbutiants dans le cancer de la prostate, avec des données limitées et une efficacité qui semble réservée à quelques patients. L’association avec la chimiothérapie est d’intérêt puisque le docetaxel a un effet immunostimulateur et peut donc impacter positivement le micro-environnement tumoral. Dans un essai de phase II non randomisé (CheckMate 9KD), l’association docetaxel-nivolumab a été évaluée chez 84 patients pris en charge pour un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC) et chimio-naïfs (les patients pouvaient avoir reçu [...]
28/022022 Troubles cognitifs et asthénie chez les patients sous hormonothérapie, pensez trouble du sommeil ! De nombreuses études ont recherché l’impact de l’hormonothérapie sur la fatigue, la dépression et la cognition des patients traités pour un cancer de la prostate [1], avec un risque d’apparition de troubles 2 fois supérieur à un group contrôle de même âge sans hormonothérapie. L’origine de ces troubles n’est pas clairement établie, même si un article précédent avait évoqué l’implication de l’IL6, notamment pour la fatigue et la dépression[2]. Les troubles du sommeil sont décrits dans 25 à 29% des patients sous hormonothérapie ; le [...]
28/022022 Un boost intra-prostatique bien conduit permet d’augmenter l’efficacité de la radiothérapie sans majorer la toxicité. Ces deux articles correspondent à des analyses complémentaires de l’étude randomisée FLAME (Focal Lesion Ablative Microboost in Prostate cancer) qui a montré récemment qu’un boost (jusqu’à 95 Gy) dans la lésion intra-prostatique visible, par rapport à une irradiation prostatique de 77 Gy, augmente la survie sans récidive biologique sans augmenter la toxicité, pour des cancers de prostate localisés de risque intermédiaire (15%) ou de haut risque (85%) (Kerkmeijer et al. J Clin Oncol 2021;39:787–96). Existe-t-il une relation entre contrôle local et évolution métastatique dans l’irradiation des cancers de prostate localisés à haut risque micro-métastatique ? L’étude FLAME (boost intraprostatique) montre une relation dose-effet claire à la fois sur le risque de récidive locale et [...]
28/022022 Amélioration de l’IDMC post néphrectomie cytoréductive des cancers du rein métastatiques. La néphrectomie cytoréductive initiale dans le cancer du rein au stade métastatique, est actuellement réservée à quelques patients bien sélectionnés, depuis les résultats de l’étude Carmena [1]. Cependant, à l’ère des nouvelles indications en première ligne incluant l’immunothérapie, il sa place et son bénéfice réel ne sont pas bien définis. Les auteurs de cet article ont cherché à savoir si la néphrectomie initiale permettait de modifier le score pronostique de l’IDMC. Une cohorte rétrospective de 245 patients du MSKCC pris en charge entre 2009 et 2019 et pour lesquels une [...]
6/122021 Pembrolizumab en adjuvant dans le cancer du rein localisé à haut risque de récidive : un futur standard ? Les essais adjuvants de TKI anti-VEGFR en adjuvant dans le cancer du rein se sont tous soldés par un échec. Seul l’étude STRAC a montré un bénéfice en survie sans maladie uniquement (DFS) (HR=0,76 ; p=0,03) au prix d’une toxicité importante(2). L’étude KEYNOTE 564 est la première étude de phase III randomisée évaluant l’immunothérapie en adjuvant dans le cancer du rein à cellules claires(1). 994 patients sans évidence de maladie après néphrectomie étaient randomisés entre pembrolizumab (un anti-PD-1 ) IV 200 [...]
6/122021 TITAN confirmé Avec un suivi médian de 44 mois, sont présentés dans ce JCO, les résultats finaux des 1052 patients inclus dans l’essai de phase III TITAN, qui avait posé la question de l’ajout de l’apalutamide chez les patients cancer de la prostate métastatique hormonosensible. Malgré le fait que 40% des patients ont pu bénéficier après la 1ère analyse intermédiaire et la demande de levée d’aveugle, d’un cross-over afin de recevoir l’apalutamide, le bénéfice en survie globale est confirmé, quel que soit le sous-groupe de [...]
6/122021 VESPER : le MVAC mieux que le GC en situation néo-adjuvante ! La question de la chimiothérapie optimale en situation néo-adjuvante à la cystectomie reste débattue. L’essai de phase III randomisé VESPER a comparé le protocole Gemcitabine + Cisplatine (GC, 4 cures) au MVAC intensifié (dd-MVAC, 6 cures) en situation péri-opératoire. La majorité des patients avaient reçu la chimiothérapie en situation néo-adjuvante (88,6%). Dans cet article [...]
6/122021 Radio-hormono courte pour les récidives ganglionnaires pelviennes isolées La radiothérapie associée à une hormonothérapie courte semble un bon traitement de rattrapage en cas de récidive ganglionnaire d’un cancer prostatique. Cette étude de phase II multicentrique du groupe GETUG a inclus 67 patients présentant une récidive ganglionnaire après traitement localisé d’un cancer de prostate, dont la moitié avait eu une irradiation prostatique. Le traitement de rattrapage associait une irradiation par [...]
6/122021 CARD : quid du cabazitaxel chez les patients âgés ? L’étude CARD a montré un bénéfice significatif du cabazitaxel versus abiratérone ou enzalutamide en termes de survie globale chez les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration et préalablement traités par docetaxel et nouvelle hormonothérapie (abiratérone ou enzalutamide avec une progression dans les 12 mois suivant le traitement). Dans une récente étude post hoc, la sous-population des patients âgés de 70 ans et plus a été spécifiquement analysée. Le bénéfice du cabazitaxel par rapport à une nouvelle hormonothérapie était identique dans cette population de patients âgés (médiane de [...]
6/122021 Nouvelle analyse de CARMENA : le message change-t-il vraiment ? L’étude CARMENA a changé la prise en charge des patients ayant un cancer du rein métastatique au diagnostic en montrant une non-infériorité du sunitinib seul versus néphrectomie cytoréductive puis sunitinib. Dans une analyse complémentaire en sous-groupes, les auteurs ont regardé si les patients n’ayant qu’un seul facteur de risque IMDC ou un seul site métastatique pouvaient tirer bénéfice d’une chirurgie. Si le pronostic dépend bien sûr du nombre de facteurs [...]
6/122021 A vos baskets pendant la radiothérapie prostatique ! L’activité physique en cours d’irradiation prostatique apporte un bénéfice au patient . Cette méta-analyse, basée sur 7 publications dont 6 études randomisées, montre un impact significatif bénéfique d’une activité physique en cours d’irradiation prostatique en termes de fonction cardio-vasculaire et musculaire et en termes de diminution de la toxicité urinaire de la [...]
6/122021 Les gènes clés du système de réparation de l’ADN et réponse thérapeutique, tous différents ? Depuis plusieurs années, la réparation de l’ADN occupe une place importante dans la stratégie de prise en charge des cancers de la prostate métastatiques résistants à la castration (mCRPC). De multiples études ont en effet mis en évidence la présence de mutations récurrentes dans certains gènes clés du système de réparation des mésappariements de bases (Mismatch Repair ou MMR) ou de la réparation par recombinaison homologue [1] et ont [...]
6/122021 Plantes médicinales et compléments alimentaires : attention aux interactions potentielles avec la chimiothérapie dans le cancer de la prostate! L’utilisation de plantes médicinales ou des suppléments alimentaires dans le but d’anticiper les effets secondaires des traitements est courante chez les patients atteints d’un cancer. Cependant, l’utilisation de tels suppléments, et notamment de certaines plantes, peuvent être la source d’interactions médicamenteuses avec les traitements anticancéreux dont les plus connues sont celles du millepertuis ou du jus de pamplemousse entraînant une modification du métabolisme notamment de [...]
6/122021 Un nouvel outsider dans le traitement des cancers urothéliaux métastatiques : l’ ADC Sacituzumab Govitecan Les patients avec des carcinomes urothéliaux au stade métastatique avaient peu d’option et une espérance de vie limitée jusqu’en 2018 et l’arrivée de l’immunothérapie [1]. Cependant seul 25 à 30% des patients tirent un bénéfice de l’immunothérapie et les autres patients restaient démunis. L’ enfortumab vedotin a été le premier ADC (Anticoprs Drug Conjugate) a obtenir des résultats très intéressants en phase 3 [2] avec plus de 40% de réponse objective, mais un profil de tolérance, du fait de sa cible la nectin-4, [...]
6/122021 L’âge ne doit pas être un facteur limitant pour proposer une intensification en cas de tumeur germinale en rechute. Si les tumeurs germinales touchent principalement le sujet jeune, de plus en plus de patients de plus de 40 ans peuvent être concernés [1] et comme les sujets plus jeunes, se retrouver dans une situation de rechute après une première ligne par BEP. L’âge est un facteur référencé de mauvais pronostic [2-4], sans qu’une explication en lien avec la caractéristique de la tumeur ait pu être proposée…souvent la tolérance du traitement est moins bonne et peut induire une dose-intensité délivrée plus faible. Il [...]
6/122021 Anxiété générée par le diagnostic d’un cancer de bas grade, tout est dans le verbe ? Après 50 ans de règne, le score de Gleason, utilisé pour évaluer par un grade l’agressivité de la tumeur prostatique, a été détrôné au profit du score ISUP [1] allant de 1 à 5. Plus récemment il a également été proposé de nommer les tumeurs de bas grade (SG 6 et ISUP 1), IDLE pour « lésion d’origine épithéliale indolente » [2-3]. Pour les tumeurs de bas grade, la surveillance active peut être indiquée, proposée par le médecin mais pas toujours acceptée par le patient du fait de l’anxiété générée par ce suivi. Cette enquête grand public a interrogé plus de 700 [...]