6/022024 Vers une irradiation prostatique avec escalade de dose en seulement deux séances ? Un boost de la lésion dominante associée à l’irradiation de la totalité de la glande augmente significativement la toxicité urinaire par rapport à une irradiation prostatique sans boost. L’irradiation stéréotaxique avec hypo-fractionnement extrême d’une part (2 à 5 séances) et l’escalade de dose dans la tumeur macroscopique intra-prostatique dans une approche normofractionnée d’autre part (essais FLAME), sont des stratégies d’irradiation prostatique récentes tout à fait pertinentes. La combinaison [...]
6/022024 A quels patients faut-il absolument proposer une irradiation de rattrapage en cas de récidive biologique après prostatectomie radicale ? L’irradiation de rattrapage précoce augmente significativement la survie globale des patients présentant une récidive biologique de haut risque selon la classification de l’EAU (score de Gleason ≥ 8 et temps de doublement du PSA ≤ 12 mois. L’irradiation de rattrapage est une proposition thérapeutique standard du fait d’une récidive biologique après prostatectomie radicale. Cette stratégie a d’ailleurs supplanté l’irradiation systématique en situation adjuvante après prostatectomie radicale à risque de récidive (marges positives). Le bénéfice de cette irradiation [...]
6/022024 Quelle est la place de la radiothérapie stéréotaxique pour les cancers du rein ? Le traitement du cancer du rein localisé repose sur une exérèse chirurgicale ou une thermo-ablation, en fonction de la taille tumorale et des comorbidités du patient. La surveillance attentive est également une option discutable pour les petites masses rénales, permettant d’envisager le traitement curatif de manière différée en cas de progression en taille. La radiothérapie stéréotaxique, déjà évaluée sur les lésions secondaires dans le cadre des formes métastatiques, pourrait également constituer une option non invasive pour le traitement local du primitif rénal. C’est l’hypothèse que formule Hannan et al. dans une étude prospective [...]
6/022024 Faut-il proposer un boost par curiethérapie pour les cancers de prostate de risque intermédiaire ? Une irradiation externe associée à un boost par curiethérapie, par rapport à une curiethérapie exclusive, n’apporte pas de bénéfice mais augmente la toxicité tardive. Les modalités d’irradiation peuvent être très diverses et sont assez controversées pour les tumeurs de prostate de risque intermédiaire (RI). Ces cancers peuvent être traités par curiethérapie exclusive (pour les tumeurs de RI favorable) ou bien par irradiation externe exclusive [...]
6/022024 Le curage ganglionnaire premier pour les séminomes de stade IIA / IIB : des résultats décevants. Selon les recommandations actuelles, la prise en charge standard des seminomes de stade IIA ou IIB (atteinte ganglionnaire rétro-péritonéale de 1 à 5 cm) consiste en une chimiothérapie par 3 cycles de BEP (bleomycine – etoposide - cisplatine) ou 4 cycles d’EP (etoposide – cisplatine) ou en une radiothérapie para-aortique et iliaque, conférant une survie sans progression à 5 ans de 87 à 95%. Ces traitements sont potentiellement pourvoyeurs d’effets secondaires à long terme et sont associés à une augmentation du risque de second cancer. L’essai PRIMETEST, étude prospective de phase 2 mono-bras, a évalué la stratégie chirurgicale première, consistant en un curage ganglionnaire rétro-péritonéal unilatéral (par voie ouverte ou robot-assistée) sans traitement adjuvant chez 33 patients pris en charge pour un séminome de stade [...]
6/022024 Inhibiteurs de PARP : l’arrivée du rucaparib. La place des inhibiteurs de PARP se précisent aujourd’hui chez les patients pris en charge pour un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, notamment chez les patients mutés BRCA. Si l’olaparib et le niraparib ont été les premiers a montré une efficacité en survie globale dans les essais PROpel et MAGNITUDE respectivement, le rucaparib a été évalué dans l’essai de phase 2 TRITON2 (NCT02952534). Les 277 patients inclus présentaient une altération des gènes de réparation de l’ADN (BRCA (n=172 ou autres) et avaient déjà reçu une ou deux lignes d’hormonothérapie de nouvelle génération et une ligne de chimiothérapie par taxanes. Les résultats finaux confirment [...]
21/122023 Enfortumab-Vedotin + Pembrolizumab en 1ère ligne chez les inéligibles au cisplatine : efficacité assurée ! L’EV-103 est une étude de phase 1b/2 multi-cohorte qui a testé l’enfortumab-vedotin (EV) en monothérapie ou en association dans différentes situations cliniques chez des patients (pts) avec un cancer urothélial métastatique (CUm). La Cohorte K comprenait des pts CUm inéligibles au cisplatine, naïfs de traitement, avec une randomisation entre la combinaison EV + Pembrolizumab (P) (n=76) ou l’EV monothérapie (n=73), avec l’EV donné à 1.25mg/kg au J1 et J8 de cycles de [...]
21/122023 Pas de place pour la combinaison Pembrolizumab + Olaparib dans le CPRCm (KEYLINK-010) Les inhibiteurs de PARP font désormais partis de l’arsenal thérapeutique des cancers de la prostate métastatiques au stade de résistance à la castration (CPRCm). A l’inverse, l’immunothérapie n’a pas démontré pour l’instant de bénéfice notable dans cette situation. Il existe un rationnel biologique suggérant une synergie entre les voies de l’immunité et de la réparation de l’ADN, justifiant la réalisation de l’étude KEYLINK-010. Cette étude de phase 3 comparait une association pembrolizumab (Pembro) + olaparib (Ola) (n=529) vs une hormonothérapie de nouvelle génération (NHT) par abiratérone (Abi) ou enzalutamide (Enza) (n=264) chez des pts CPRCm ayant progressé après une précédente NHT et au [...]
21/122023 Cortico et immuno : pas de danger pour contrer des effets immuno-médiés dans le cancer du rein. Elle n’en finit pas de révéler ses secrets ! Elle, c’est l’étude NIVOREN, étude prospective de phase 2 conduite en France qui avait donné accès dès 2016 au nivolumab (Nivo) à nos patients avec un cancer du rein à cellules claires métastatique (RCCm) en progression après au moins 1 ligne de thérapie ciblée anti-angiogénique. Sur les 665 pts inclus, 17% (n=113) ont reçu des corticoïdes pendant le traitement par Nivo. La dose médiane de départ était 60 mg d’équivalent prednisone, avec un délai médian de 21 semaines par rapport à l’initiation du Nivo. Pour [...]
21/122023 Petites tumeurs du rein : vers une désescalade thérapeutique ? La surveillance active des petites lésions rénales est une alternative au traitement curatif par chirurgie ou traitement ablatif, notamment pour des patients âgés ou présentant des comorbidités. Certaines recommandations, notamment américaines, placent cette stratégie comme une option équivalente à discuter pour tous les patients. Dans une récente étude rétrospective, le devenir des patients âgés de 55 à 75 ans, avec une tumeur ≤4 cm, T1a, et suivis par surveillance active ou traités par néphrectomie a été analysé. Les deux populations étaient appariées sur l’âge, [...]
21/122023 Faut-il proposer un traitement local en cas d’atteinte ganglionnaire clinique (cN1) d’un cancer de prostate ? Un traitement local par prostatectomie ou radiothérapie augmente la survie même en cas de cancer de prostate cN1. Le bénéfice et le type de traitement local (prostatectomie radicale ou radiothérapie) associé à l’hormonothérapie, pour des patients ayant un cancer de prostate avec atteinte ganglionnaire (cN1), sont controversés car ce cancer peut être considéré comme très probablement métastatique. Cette [...]
21/122023 Quel traitement de rattrapage en cas de récidive ganglionnaire après traitement d’un cancer de prostate localisé ? L’irradiation ganglionnaire prophylactique n’augmente pas le risque de toxicité aigüe, comparativement à un traitement exclusivement focal de la récidive ganglionnaire. La TEP (choline ou PSMA), utilisée en cas de récidive biologique après traitement d’un cancer de prostate localisé, montre que la récidive ganglionnaire pelvienne est très fréquente. Se pose alors la question du traitement optimal de rattrapage à visée curative. [...]
21/122023 L’immunothérapie en association au traitement trimodal des tumeurs de vessie La radiochimiothérapie après resection maximaliste (traitement trimodal) est une alternative à la cystectomie pour des patients bien sélectionnés (tumeurs de vessie infiltrantes mais de petite taille, sans hydronéphrose et sans Cis). Dans ce contexte, l’adjonction d’une immunothérapie pourrait augmenter encore l’efficacité de ce traitement, notamment en raison de l’effet potentialisant de la radiothérapie et de l’immunothérapie. C’est l’hypothèse testée dans l’essai de Phase 2 ANZUP 1502, qui évalue le pembrolizumab en [...]
6/112023 Triplet en 1ère ligne de cancer du rein métastatique : plus ne veut pas toujours dire mieux : résultats de l’étude COSMIC-313 Les doublets de traitements incluant un inhibiteur de checkpoint ont permis d’améliorer la survie des patients avec un carcinome rénal à cellules claires métastatique en 1ère ligne de traitement(2). Pour les patients avec un risque IMDC intermédiaire ou défavorable, deux associations sont possibles : une double immunothérapie par nivolulmab-ipilimumab ou une immunothérapie par anti-PD-1 (pembrolizumab ou nivolumab) associé à un antiangiogénique (axitinib, cabozantinib, lenvatinib) (2). Afin d’améliorer l’efficacité de [...]
6/112023 Risque augmenté de dépression et de suicide chez les patients pris en charge pour un cancer de la prostate. La prise en charge des séquelles liées aux traitements est une des priorités du nouveau Plan Cancer. Le cancer de la prostate est un modèle particulièrement intéressant en raison des effets secondaires des différents traitements impactant la continence et la fonction sexuelle, avec un retentissement possible sur la qualité de vie physique et mentale. Dans une récente étude de cohorte nationale suédoise portant sur 180 189 hommes avec un diagnostic de cancer de la prostate entre 1998 et 2017, et comparés à une population contrôle de 1 801 890 hommes d’âge comparable, les risques à long terme [...]
6/112023 Hormonothérapie de nouvelle génération en situation néo-adjuvante Les cancers de la prostate de haut risque ont un risque de récidive important après traitement local, notamment chirurgical. L’intérêt d’une hormonothérapie péri-opératoire, en situation adjuvante ou néo-adjuvante, a été évaluée à plusieurs reprises. L’essai ARNEO est un essai randomisé de phase II évaluant l’association d’un antagoniste de la GnRH (le degarelix) et d’une nouvelle hormonothérapie (l’apalutamide) versus degarelix + placebo dans les 3 mois précédant la prostatectomie. L’objectif principal était la différence en [...]
6/112023 Etude MAGNITUDE…combo Abiratérone + Niraparib seulement en cas d’anomalie HRR/BRCA MAGNITUDE est une étude de phase 3 qui a évalué l’efficacité de l’association d’un inihibiteur de PARP (iPARP), le Niraparib (Nira) + abiratérone acétate (AA) + prednisone (P) vs un placebo (Pbo) + AAP chez des patients (pts) avec un cancer de la prostate métastatique en 1ère ligne de résistance à la castration (CPRCm) avec une anomalie des gènes HRR (homolgous recombination repair) (HRR+) ou non (HRR-), analysée de façon prospective à partir d’un prélèvement tumoral et sanguin. Premier résultat important : 25% de positivité HRR+ parmi presque 3000 pts screenés. Second résultat important : la cohorte HRR- (n=233 lors de l’analyse) a été fermée pour futilité suite à la première analyse pré-spécifiée, en raison de l’absence de signal d’efficacité [...]
6/112023 Quel intérêt des tests moléculaires en cas d’irradiation prostatique ? Le test Decipher est hautement prédictif du devenir des patients ayant un cancer de prostate de risque intermédiaire traités par radiothérapie. Le test moléculaire Decipher teste la signature de 22 gènes qui ont été démontrés comme prédictifs sur la survenue de métastases après radiothérapie pour un cancer de la prostate de haut risque et après prostatectomie radicale. Cette publication a utilisé [...]
6/112023 Cancer du Rein et tabac : mieux vaut arrêter de fumer ! C’est la conclusion qu’il est toujours bon de rappeler d’une étude de cohorte prospective menée en Russie chez 212 patients (pts) fumeurs depuis au moins 1 an, avec un cancer du rein (RCC), recrutés entre 2007 et 2016 puis suivis pour leurs habitudes tabagiques et l’évolution du cancer du rein sur une période de plus de 8 ans(en médiane). A l’inclusion, 85% des patients présentaient un RCC à cellules claires, 54% avaient un cancer de stade I, 16% seulement un cancer métastatique ; seuls 16%étaient traités avec une thérapie ciblée et 6% par une immunothérapie (6%). Le nombre médian de [...]
6/112023 Est-il possible de proposer une irradiation hypofractionnée dans les loges de prostatectomie ? L’hypofractionnement modéré dans la loge de prostatectomie n’est pas plus toxique qu’une irradiation standard (66 Gy en 33 séances). L’hypofractionnement modéré est devenue un fractionnement standard pour les cancers de prostate (en place). Après prostatectomie radicale, les études d’hypofractionnement sont beaucoup moins nombreuses. Cette étude utilise les données prospectives de l’essai randomisé RADICALS (qui comparait une irradiation adjuvante postopératoire [...]