21/122018 Il faut faire une chimiothérapie néo-adjuvante avant cystectomie dans les tumeurs de vessie infiltrant le muscle La chimiothérapie néoadjuvante avant cystectomie, a prouvé son efficacité avec un bénéfice en survie globale de 6% à 10 ans (1). Elle est inscrite dans toutes les recommandations internationales (2-4) mais reste en pratique peu réalisée. Cet article reporte une analyse rétrospective de 1113 patients ayant eu une cystectomie pour TVIM entre 2016 et 2017 au H. Lee Moffitt Cancer Center and Research Institute, en Floride. Un tiers des patients avaient reçu une chimiothérapie néo-adjuvante. Le [...]
21/122018 Docetaxel versus acétate d’abiratérone chez l’hormono-sensible La prise en charge du cancer de la prostate métastatique d’emblée hormono-sensible doit désormais faire discuter d’un traitement par chimiothérapie (CT) ou acétate d’abiratérone (AA), en association à l’hormonothérapie standard, notamment en cas de haut volume / haut risque, en raison d’un bénéfice en survie globale observé avec ces deux stratégies. Malheureusement, il n’y a pas de comparaisons directes entre ces deux options de traitement. Dans une récente méta-analyse en réseau, à partir des essais cliniques randomisés LATITUDE, CHAARTED, GETUG-AFU 15 et STAMPEDE, et à l’aide d’une méthode statistique bayésienne, une [...]
21/122018 Hormonothérapie de nouvelle génération dans le cancer de la prostate, le plus n’est pas toujours le mieux. Plus de deux ans après les nombreuses questions autour de la résistance croisée, l’objectif du travail était d’évaluer l’intérêt de poursuivre l’enzalutamide après progression, en association à l’acetate d’abiraterone. L’hypothèse était u’une partie au moins de cette résistance serait liée à une sécrétion accrue d’androgènes (1). L’étude PLATO est un essai de phase II randomisé visant à évaluer l’intérêt de poursuivre l’enzalutamide, chez des patients initialement répondeurs, après remontée du PSA, en association à l’acetate d’abiraterone (AA) ou placébo en deuxième ligne thérapeutique. Plus de 500 [...]
21/122018 Du nouveau dans la chimiothérapie des cancers de la prostate. Le docétaxel associé à la prednisone reste la chimiothérapie standard des cancers de la prostate résistants à la castration depuis 2004(1,2). Plus récemment, cette chimiothérapie a été approuvée en première ligne associé à la déprivation androgénique pour le traitement des formes sensibles à la castration (3,4). Malheureusement l’utilisation de ce taxane est limitée par ses effets secondaires, notamment myélosuppression, fatigue et neuropathies périphériques. Le développement de dérivés permettant de mieux cibler les cellules tumorales en épargnant les cellules saines représente donc un enjeu majeur pour limiter la toxicité de ce taxane. C’est dans ce contexte que le dérivé BIND-014, un docétaxel encapsulé dans des nanoparticules dont la périphérie hydrophile est recouverte de petites molécules se liant spécifiquement à l’antigène membranaire spécifique de la prostate (PSMA), a été développé. Les données précliniques [...]
21/122018 Curage étendu ou super-étendu au cours de la cystectomie : telle est la question ? L’étendue du curage ganglionnaire réalisé de manière systématique au cours d’une cystectomie pour tumeur de vessie est un sujet de controverse. Les recommandations actuelles suggèrent la réalisation d’un curage emportant les territoires iliaque externe, iliaque interne, ilio-obturateur et iliaque commun jusqu’au croisement de l’uretère. Dans une récente étude randomisée de phase III, les auteurs ont cherché à savoir si la réalisation d’un curage « super-étendu » (incluant les aires pré-sacrée, latéro-cave, latéro-aortique et inter-aortico-cave jusqu’à l’artère mésentérique inférieure) améliorait le pronostic en terme de survie sans [...]
21/122018 Les anti-angiogéniques au secours des chirurgiens ? La question du traitement néo-adjuvant avant néphrectomie est depuis longtemps débattue. L’un des objectifs est de permettre une réduction de taille suffisante pour permettre une chirurgie conservatrice de type néphrectomie partielle (et donc une préservation néphronique optimale) pour des tumeurs volumineuses avec indication initiale de néphrectomie élargie. C’est la question posée [...]
21/122018 Séquences thérapeutiques dans les mCPRC, il faut tout faire ! Quand les essais randomisés sont infaisables, nous regardons nos pratiques, le nombre faisant la force. Dans ce travail, les données de 574 patients issus de 44 centres dans six pays européens et traités entre 2012 et 2016 pour un cancer de prostate métastatique résistant à la castration (mCPRC) selon la définition de l’EAU (1), ont [...]
26/112018 Cancer de la prostate : faites aussi du sport ! L’activité physique pourrait diminuer le risque de cancer de la prostate agressif. Dans une étude prospective, l’association entre l’activité physique et le risque de cancer de la prostate a été évaluée dans une large cohorte de 49160 hommes âgés de 40 à 75 ans. Après un suivi de 26 ans, 6411 patients [...]
26/112018 Cancers de prostate de forme héréditaire, quel conseil génétique donner ? A ce jour, il est estimé que 8% des cancers de la prostate sont une maladie de forme héréditaire (1). Les hommes ayant un membre de leur famille au premier degré atteint d’un cancer de la prostate ont deux fois plus de chance de développer la maladie (2). Différentes études ont identifié et validé une centaine de polymorphismes nucléotides (SNP) [...]
26/112018 Dépistage du cancer de la prostate, l’éternel débat, mais les américains nous comprennent enfin ! A partir d’une méta-analyse reprenant 61 études randomisées sur le sujet (1), la Task Force améicaine pour la prévention (United States Preventive Services Task Force) a mis à jour ses recommandations concernant le dépistage du cancer de la prostate (2), Il n’est bien sur pas question de dépistage de masse, mais de proposer aux hommes âgés de 55 à 69 ans un dépistage individuel éclairé, informé. Cet éditorial rappelle qu’il faut screener 1000 hommes pour sauver une vie à 13 [...]
26/112018 Efficacité du pazopanib dans la maladie de VHL. La maladie de VHL est une maladie héréditaire autosomique dominante due à une mutation germinale du gène VHL, qui code à l’état sauvage pour une protéine régulant HIF-1 et HIF-2alpha en condition d’hypoxie. En cas de mutation, la protéine VHL ne joue plus son rôle régulateur ce qui a pour conséquence une néoangiogénèse accrue. Sur le plan clinique, les malades VHL peuvent présenter des hémangioblastomes (HMGB) de tout le névraxe, du cervelet et [...]
26/112018 Microenvironnement tumoral et immunothérapie : ça se précise ! Transition épithélio-mésenchymateuse (TEM) stromale comme facteurs de résistance aux anti-PD-1 dans le carcinome urothélial. Bien que non-remboursés en France, les inhibiteurs de checkpoint ciblant PD-1 (ICP) ont prouvé leur efficacité dans le carcinome urothélial (CU) métastatique avec environ 15-25% de réponses durables après échec d’une première ligne à base de platine. De façon générale, [...]
26/112018 Y a-t-il un bénéfice à une radio-chimiothérapie concomitante par docetaxel dans les cancers de prostate localisés de haut risque ? Dans une population de 132 patients présentant un cancer de prostate localisé de haut risque recevant une irradiation et une hormonothérapie de 3 ans (selon un traitement standard), cette étude de phase II randomisée testait le bénéfice de 9 cycles de docetaxel hebdomadaire concomitant à la radiothérapie (20mg/m²). Le suivi médian était de 56 mois. Aucune différence significative entre les deux bras n’a été retrouvée en termes de survie sans récidive biologique ou clinique, ou d’effondrement du PSA à 3 mois. La survenue de diarrhée et de rectorragie [...]
26/112018 Radiothérapie prostatique : pas si anodin. La question des cancers secondaires radio-induits est une problématique déjà largement documentée pour certaines localisations tumorales. Dans une récente étude évaluant le risque de cancer secondaire à partir d’une SEER database, les données de 84397 patients pris en charge entre 1988 et 2009 pour un cancer de la prostate localisé et traités par radiothérapie externe ou [...]
26/112018 Hypofractionnement dans les cancers de prostate. Recommandations américaines concernant l’hypofractionnement dans les cancers de prostate. Basés sur les données de la littérature, ces groupes experts nord-américains en radiothérapie et urologie recommandent Concernant l’hypofractionnement modéré (2,4 à 3,4 Gy/fr) : une utilisation en pratique de routine, basée sur un niveau de preuve élevé Concernant l’hypofractionnement extrême (5 [...]
24/092018 La chirurgie robotique montre (enfin) ses muscles à la prostate… Etude de phase III randomisée comparant prostatectomie par voie robotique contre voie ouverte : suivi à 2 ans (1). La prostatectomie par laparoscopie robot-assistée (PRA) est devenue une des principales modalités principale de prostatectomie à l’heure actuelle. Pour autant peu de données comparatives contre prostatectomie par voie ouverte (PVO) ont été rapportées. En 2016 une équipe de Brisbane rapportait [...]
24/092018 Olaparib et abiratérone font bon ménage dans le mCRPC post-docétaxel. Etude de phase 2 randomisée en double aveugle comparant olaparib et abiratérone contre abiratérone et placebo dans le cancer de prostate métastatique résistant à la castration (1) Clarke et al. rapportent les résultats d’une phase 2 randomisée comparant l’association d’un inhibiteur de PARP, l’olaparib à l’abiraterone (OA) contre l’abiratérone (A) plus placebo (AP) seule dans une population de patients avec un cancer de prostate métastatique résistant à [...]
24/092018 “Plus c’est long…” Encore un essai de phase III avec un suivi important justifiant l’hypofractionnement dans les cancers de prostate. Cette étude de phase III testait, dans une population de 206 patients bénéficiant d’une RCMI pour un cancer de prostate de bas risque et de risque intermédiaire, une hypothèse de supériorité d’un hyofractionnement modéré (dose totale de 72 Gy à [...]
24/092018 Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage… GRT de prostate : le contrôle quotidien, par rapport au contrôle hebdomadaire, diminue le risque de récidive et de toxicité rectale. Cette étude française de phase III, incluant 470 patients bénéficiant d’une IGRT pour un cancer de prostate, a randomisé un contrôle du positionnement prostatique quotidien par rapport à un contrôle les trois premiers jours de traitement puis hebdomadaire (la prostate [...]
24/092018 Un Bolla court, c’est tout aussi efficace. La prise en charge standard du cancer de la prostate à haut risque repose sur une radiothérapie associée à une hormonothérapie longue de 36 mois (selon le schéma décrit il y plus de 10 ans par Bolla). Cependant, la durée optimale de cette hormonothérapie reste controversée. Dans un essai randomisé de supériorité (en faveur d’une hormonothérapie longue) de phase III ayant inclus 630 patients, les résultats carcinologiques d’une hormonothérapie de 18 mois versus 36 mois (en association à la radiothérapie) ont été comparés. La définition du [...]