16/122019 Avec 7 ans de recul, l’hypofractionnement modéré n’augmente pas le contrôle biologique des cancers de prostate. La mise à jour de l’étude randomisée HYPRO ne parvient pas à démontrer la supériorité carcinologique de la radiothérapie hypofractionnée par rapport à la RT standard. Un total de 820 patients ayant un cancer de prostate de risque intermédiaire ou de haut risque ont été randomisés dans l’étude HYPRO entre une RT modérément hypofractionnée (64,6 Gy en 19 fr) correspondant à un équivalent de dose théorique [...]
16/122019 Traitement adjuvant dans le cancer du rein…il est temps de revoir sa copie ! Cette revue fait une synthèse sur les traitements adjuvants dans le cancer du rein : du passé au future. Les cancers du rein localisés à haut risque, ont une probabilité de rechute de plus de 40% après chirurgie (1). De nombreux essais ont été réalisés afin d’évaluer la place d’un traitement adjuvant par cytokines (interferon et ou interleukines) ou par anti-angiogéniques anti-VEGFr (sunitinib, sorafenib, pazopanib et axitinib), afin de réduire ce risque (2-4). Le seul essai avec un signal [...]
16/122019 Tumeurs de vessie : toutes différentes ! Depuis plusieurs années, on entend parler des différents sous-types moléculaires identifiés dans les tumeurs de vessie infiltrantes, avec potentiellement une réponse différente aux traitement systémiques. Alors que le sous-type basal a très rapidement été isolé, avec un pronostic mauvais mais une bonne réponse à la chimiothérapie néo-adjuvante, il n’y avait pas de consensus quand aux autres sous-types, avec plusieurs classifications proposées. Enfin, un consensus international a été trouvé ! Grâce à une analyse en réseau du profil transcriptomique de 1750 tumeurs de vessie infiltrantes à partir de 18 cohortes, six classifications indépendantes ont été testées afin d’arriver à un consensus. La classification ainsi validée identifie 6 sous-types moléculaires soutenus par [...]
16/122019 La réduction du volume tumoral comme marqueur d’efficacité du traitement néo-adjuvant des formes infiltrantes du cancer de la vessie. L’utilisation des chimiothérapies à base de cisplatine en traitement néoadjuvant des formes infiltrantes du cancer de la vessie a permis d’augmenter la survie des patients. Il a été démontré également que la réponse pathologique complète (pCR) après chimiothérapie néo-adjuvante était un facteur pronostique. (1-2) La question abordée dans cette étude était de savoir si la réduction du stade tumoral (pDS), définit comme un changement entre le stade clinique tumoral avant traitement et le stade pathologique après traitement néoadjuvant (stade pT réduit d’au moins 1 [...]
2/122019 Caractérisation moléculaire des tumeurs urothéliales du haut appareil : déserts immunitaires, luminales-papillaires, mutées FGFR3. Les tumeurs des voies excréto-urinaires supérieures (TVES) représentent 5 à10% des carcinomes urothéliaux, ont une évolution clinique agressive et sont diagnostiquées à un stade plus fréquemment avancé que les tumeurs urothéliales de vessie (TV). Le TCGA a récemment proposé une classification moléculaire des TV en 5 groupes, n’incluant pas de TVES(2). Cependant, de plus en plus d’études suggèrent des différences moléculaires entre TV et TVES(3). Les auteurs ont analysé dans cette étude le profil transcriptomique (RNAseq) et exomique complet (WES) de 37 patients avec paires TVES/tissus sains. Des données importantes émergent de leurs analyses : Les TVES s’apparentent au groupe moléculaire papillaire-luminal des TV, partageant des caractéristiques communes avec ces dernières. Les TVES présentent plus de mutations de FGFR3 (29.7% vs 13.7% dans les TV, p=0.04) mais pas [...]
2/122019 PET scan PMSA Gallium 68 : le nouveau traceur dans la détection des rechutes du cancer de la prostate. Le traitement des patients qui présentent une rechute biochimique de cancer de la prostate est généralement guidé par la localisation et l’étendue de la maladie, actuellement évaluées par le scanner et/ou l’IRM et/ou la scintigraphie osseuse. Malheureusement ces examens ont une sensibilité limitée dans les cas où le taux de PSA est faible, une limitation qui pourrait être contournée par l’utilisation de radio-traceurs tels que le 18F-fluciclovine récemment approuvé. Parmi les autres marqueurs disponibles, les ligands du PSMA marqués au gallium 68 sont les marqueurs les plus prometteurs avec une très bonne précision de mesure et une efficacité comme rapportés dans plusieurs études rétrospectives [1-3]. Il manquait jusqu’à aujourd’hui [...]
2/122019 Nivolumab et métastases cérébrales du cancer du rein : Echec et Mat. Quel impact de l’immunothérapie sur les métastases cérébrales du cancer du rein, la France au RDV pour y répondre ! Les métastases cérébrales sont présentes dans environ 10% des cancers du rein métastatique [1], et sont associées à un pronostic sombre avec une espérance de vie de moins de 12 mois. Dans le cadre de l’essai français GETUG-AFU 26 (NIVOREN)[2] [...]
2/122019 LATITUDE : la bonne attitude quel que soit le risque ! L’étude LATITUDE a montré un bénéfice en survie globale (SG) de l’acétate d’abiratérone (AA) en association à une déprivation androgénique (ADT) dans le traitement du cancer de la prostate métastatique hormonosensible (mHSPC) dits « à haut risque » c’est-à-dire avec au moins 2 des 3 critères suivants : ≥ 3 métastases osseuses sur la scintigraphie, score de Gleason ≥ 8, présence de métastase(s) viscérale(s) Son efficacité chez les patients dits « à faible risque », n’ayant pas ces critères péjoratifs n’a cependant pas été étudiée. Dans une analyse post-hoc de STAMPEDE, parmi les 901 patients métastatiques ayant reçu un traitement par ADT + AA, 48% ont [...]
2/122019 Irradiez tout le pelvis en cas de rechute ganglionnaire pelvienne isolée ! Radiothérapie en cas de récidive ganglionnaire pelvienne prostatique : intérêt d’un volume élargit. En cas de rechute ganglionnaire unique, l’irradiation ganglionnaire élargie par rapport à une irradiation stéréotaxique ciblée augmente la survie sans métastase au prix d’une toxicité un peu plus élevée. La récidive ganglionnaire pelvienne après traitement local d’un cancer de prostate [...]
2/122019 Le Lutetium 177, la thérapie ciblée de demain dans le cancer de la prostate métastatique ? Le cancer de la prostate est une pathologie sensible à la radiothérapie, sous différentes formes [1]. La connaissance de cible telle que le PSMA (prostate-specific membrane antigen), permet de délivrer la charge radioactive directement sur le site tumoral. Le PSMA est particulièrement adapté, car il est fortement spécifique, largement exprimé et son internalisation le rend particulièrement efficace associé à un produit radio-pharmaceutique [2]]. L’efficacité antitumorale et la toxicité dépendent de plusieurs facteurs, dont la dose et le fractionnement. [...]
2/122019 Cancer de prostate localisé à haut risque : pas de place pour la chimio ! La question de la chimiothérapie adjuvante dans le cadre d’un cancer de la prostate localisé à haut risque ou localement avancé a été évaluée par plusieurs études sans preuve formelle quant à un éventuel bénéfice en termes de survie globale. Récemment, le groupe scandinave SPCG a publié les résultats de son essai de phase III randomisé comparant le docetaxel (6 cycles en adjuvant) versus une surveillance après radiothérapie associée à une hormonothérapie (de 9 mois) pour un cancer de la [...]
21/102019 Cancer du rein métastatique : Combinaison atezolizumab-bevacizumab supérieure au sunitinib mais pas suffisant… Résultats de la phase III randomisée IMmotion 151 comparant la combinaison atezolizumab-bevacizumab au sunitinib en 1ère ligne de cancer du rein métastatique. L’étude IMmotion 150, phase II randomisée avait retrouvé une meilleure survie sans progression (SSP) en faveur de l’association atezolizumab-bévacizumab versus atezolizumab versus sunitinib dans le cancer du rein métastatique (mRCC) avec expression de PD-L1, et avait généré beaucoup d’espoirs (1). [...]
21/102019 L’ultra-hypofractionnement très bientôt un standard thérapeutique pour les cancers de prostate phase III comparant une radiothérapie avec un ultra-hypofractionnement à une radiothérapie avec fractionnement standard dans les cancers de prostate. Cette étude scandinave multicentrique (12 centres), randomisée de non-infériorité (sur la survie sans récidive), compare une irradiation avec un ultra-hypofractionnement (42,7 Gy en 7 séances de 6,1 Gy délivrées en 2,5 semaines) à une irradiation standard (78 Gy en 39 [...]
21/102019 Efficacité et tolérance de l’immunothérapie étroitement liées ? L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers, mais tous les patients ne répondent pas au traitement et l’on manque de marqueurs prédictifs de réponse. Par ailleurs, les effets secondaires, notamment immunologiques, peuvent être difficiles à gérer. Dans une récente étude portant sur 106 patients traités par nivolumab ou pembrolizumab en monothérapie, dans les cancers urothéliaux, les effets secondaires d’ordre immunologique étaient observés dans 37,7% [...]
21/102019 L’ADN tumoral circulant, facteur pronostique et prédictif des cancers de vessie localement avancés Détection précoce des rechutes métastatiques et suivi de l’efficacité du traitement des patients atteints de cancer de vessie grâce au séquençage de l’ADN plasmatique libre Chez les patients atteints de cancers urothéliaux, la détection de la rechute et le suivi de la réponse au traitement en situation métastatique est actuellement réalisé par scanner avec ses limites de détection et sujet à variabilité de mesure inhérentes [...]
21/102019 La néphrectomie différée : quid des complications chirurgicales ? L’essai CARMENA a montré que le sunitinib seul n’était pas inférieur au traitement par néphrectomie puis sunitinib dans le cancer du rein métastatique, notamment pour les groupes de mauvais pronostic et de pronostic intermédiaire. L’essai SURTIME a quant à lui poser la question de la séquence optimale en évaluant la chirurgie avant ou après instauration du traitement systémique par suitinib. Cette étude a été interrompue prématurément après l’inclusion de 99 patients ; l’objectif principal qui [...]
22/072019 L’abiratérone confirme son efficacité à long terme en situation d’hormonosensibilité dans le cancer de la prostate métastatique. Analyse finale de la survie globale (SG) de l’étude LATITUDE : Acetate d’abiratérone (abi) dans le cancer de prostate métastatique sensible à la castration (mCSPC). (1) L’étude LATITUDE, phase III randomisée dont deux analyses intermédiaires ont déjà été rapportées (2,3) et de l’apalutamide (6), montrait la supériorité de l’abi plus prednisone à la prednisone plus placébo (pbo) sur tous les critères d’efficacité évalués incluant les deux [...]
22/072019 Cancer de la prostate localisé : le docetaxel poursuit son ascension Le traitement standard des cancers de prostate localisés à haut risque repose sur l’association radiothérapie pelvi-prostatique et homonothérapie longue (3 ans) [1-2]. Dans cet essai du NCI, l’association de la radio-hormonothérapie suivie de six cycles de docetaxel a été testée dans une étude randomisée. Les patients à haut risque étaient définis par un score de Gleason supérieur ou égal à 9, quel [...]
22/072019 Les TKI dans le cancer du rein métastatique : aussi efficaces en deuxième ligne après immunothérapie. Avec les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, l’immunothérapie est en train de redevenir le standard de première ligne dans le cancer du rein métastatique, , reléguant les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) anti-angiogéniques en deuxième ligne. Cependant l’efficacité des ces thérapies ciblées après une première ligne d’immunothérapie reste débattue Dans une récente étude rétrospective portant sur 70 patients métastatiques traités en première ligne par immunothérapie anti-PD-L1 seule (nivolumab ou atezolizumab) ou en association avec un anti-CTLA4 (nivolumab + ipilimumab) ou avec du bevacizumab, et recevant secondairement un TKI en [...]
22/072019 L’ADN tumoral circulant dans le suivi des patients avec un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration. La prise en charge des cancers de la prostate résistants à la castration (mCRPC) reste un véritable challenge. Une meilleure connaissance de l’évolution de la maladie et l’identification des gènes altérés au cours de ce processus permettraient d’identifier de nouvelles cibles. La recherche d’anomalie génétique somatique au niveau des métastases se heurte à la difficulté technique d’obtenir des échantillons tumoraux représentatifs de l’hétérogénéité liée à la présence de ces multiples métastases et de l’atteinte osseuse (souvent majoritaire) difficilement analysable. A ce titre, l’ADN tumoral circulant représente un matériel de choix pour (i) identifier des altérations génomiques en situation réelle, et (ii) vérifier si leur apparition est corrélée à l’évolution de la maladie et/ou à la réponse aux traitements [1]. [...]