6/052016 … enfin des nouvelles du ceritinib… Dans la prise en charge des cancers pulmonaires ALK remaniés, prédominent deux problèmes principaux : une progression inéluctable après crizotinib en première ligne et la gestion des métastases cérébrales. Le développement des anti-ALK de nouvelle génération (ceritinib et alectinib( nous aide à la résolution de ces deux problématiques. Beaucoup de données récentes ont été publiées sur l’efficacité de l’alectinib (1,2). Pour ce qui est du ceritinib, seules des données de phase 1 étaient disponibles dans la littérature (3). Pourtant, seul le ceritinib a eu une AMM … en mai [...]
22/042016 POPLAR : l’atezolizumab rentre dans la danse des inhibiteurs de l’axe PD1/PD-L1 L’atezolizumab améliore significativement la survie des patients porteurs d’un CBNPC de stade avancé et prétraités comparativement au docetaxel. L’expression de PD-L1 en IHC est prédictive du bénéfice. Les inhibiteurs des points de contrôle de l’axe PD1/PD-L1 ont deux cibles possibles : PD-1 ciblé par le nivolumab et le pembrolizumab et PD-L1 ciblé, entre autres, par l’atezolizumab anticorps monoclonal de type IgG1 dont l’efficacité est testée dans la phase [...]
22/042016 Rôle pronostique de l’infiltrat lymphocytaire tumoral Fréquemment évoqué, l’infiltrat lymphocytaire au sein des tumeurs bronchiques opérées pourrait être un facteur pronostique important Les données sont issues de l’étude LACE-Bio (Lung Adjuvant Cisplatin Evaluation – Biomarker), méta-analyse de 4 essais adjuvants. L’intensité de l’infiltrat lymphocytaire des tumeurs était réparti en 4 catégories : minimal, léger, modéré, intense. Le rôle pronostique de l’infiltrat lymphocytaire a [...]
22/042016 L’épigénétique à la rescousse de l’immunothérapie ! L’épigénétique regroupe l’ensemble des mécanismes moléculaires qui modulent l’expression des gènes et la façon dont ces derniers sont utilisés ou non par une cellule. Cet excellent article fait le focus sur deux récentes publications de la revue Cell en montrant comment l’adjonction d’un inhibiteur de DNA methyltransférase pourrait améliorer la réponse carcinologique à l’immunothérapie (et notamment aux inhibiteurs de check-points immunitaires). Dans de nombreux cancers, il a été démontré que certains gènes suppresseurs de tumeurs étaient hyperméthylés. En conséquence, les inhibiteurs de DNA methyltransférase provoquent l’hypométhylation de ces gènes et ont par ce biais une action anticancéreuse. Une des molécules les [...]
22/042016 La metformine : un agent anti-cancéreux ? Un avantage pour les patients traités ? quel rôle pourrait jouer la metformine dans le contrôle des cancers bronchiques non à petites cellules traités par radiochimiothérapie ? Cette publication rapporte les résultats d’une étude de cohorte ayant examiné de manière rétrospective les données de 682 patients traités par radiochimiothérapie concomitante (RTCT) de 2008 à 2013, dans 3 centres, pour un cancer bronchique non à petites cellules localement [...]
22/042016 Effet Maxwell : le retour… Une nouvelle étude centrée sur l’afatinib publiée récemment dans Annals of Oncology , au design pas très simple et antérieur à 2010. Le but annoncé était d’évaluer de façon prospective dans un essai de phase III multicentrique, le bénéfice éventuel du maintien de l’afatinib au-delà de la progression chez des patients porteurs de CBNPC de stade IIIB/IV avec un profil très particulier puisque: [...]
1/042016 Fonction pulmonaire altérée et gros volume tumoral : mauvaise pioche pour la radiochimiothérapie ? Une étude récente a tenté d’identifier les facteurs prédictifs de mortalité précoce lors des traitements par radiochimiothérapie concomitante (RTCT) pour les cancers bronchiques non à petites cellules localement avancés, et ce dans l’espoir d’améliorer la sélection des patients candidats à ces stratégies thérapeutiques non dénuées de toxicité. Grâce à une base de données internationale, les données de 1245 patients traités dans 13 institutions ont pu être étudiées de manière rétrospective dans le but d’identifier des facteurs prédictifs de survie à 180 jours ; les analyses statistiques ont ensuite [...]
1/042016 L’everolimus : Un progrès pour les tumeurs neuro-endocrines bien différenciées ! L’everolimus améliore significativement la survie sans progression des tumeurs neuro-endocrines bien différenciées de stades avancés, non associées à un syndrome sécrétoire comparativement au placebo. L’essai de phase III en double aveugle RADIANT 4 a inclus des patients porteurs de tumeurs neuro-endocrines d’origine pulmonaire ou gastro-intestinale au stade avancé, bien différenciées, non fonctionnelles (ie non associées à un syndrome carcinoïde sécrétoire). Les patients étaient randomisés [...]
1/042016 Un tarceva® un coca et l’addition SVP ! L’absorption de l’erlotinib dépend du pH gastrique. La prise d’inhibiteurs de pompe à protons (IPP) augmente le pH gastrique, ce qui fait baisser l’absorption de l’erlotinib, donc sa concentration plasmatique maximale (Cmax) et son AUC. Si la prise d’IPP est nécessaire au patient, l’idée de l’étude est d’associer la prise d’erlotinib à un soda acide afin d’en augmenter les concentrations plasmatiques. L’étude comprend 2 groupes de 14 patients. Le groupe 1 concerne des patients sous erlotinib seul et le groupe 2 erlotinib et esomeprazole. Dans chaque groupe, les patients sont répartis en 2 séquences. La séquence A correspond à la prise [...]
1/042016 L’association ramucirumab et docetaxel REVELe la conservation d’une bonne qualité de vie. l’adjonction d’une nouvelle molécule à un traitement standard (ici ramucirumab au docetaxel) expose le plus souvent les patients au risque de toxicité supplémentaire. La vérification de l’absence d’une altération de la qualité de vie associée est donc indispensable. L’essai en double aveugle de phase III REVEL avait démontré une amélioration de la survie globale, la survie sans progression, et le taux de réponse objectif, par le doublet ramucirumab-docetaxel versus placebo-docetaxel en seconde ligne des CBNPC de stade IV. [...]
1/042016 L’analyse poolée : nouvelle mode pour les TKI irréversibles Nous est proposée ce mois-ci dans Annals of Oncology une analyse « poolée » du sous-groupe des patients mutés pour EGFR et traités dans le cadre de ces deux études. Le but était d’évaluer l’efficacité (SSP, SG et taux de réponse) et le profil de tolérance du D dans cette population de patients mutés. Le dacomitinib (D) est un TKI irréversible d’EGFR de deuxième génération. Il a notamment été étudié : En phase II versus erlotinib (E) sur une population de CBNPC de stades avancés, non-sélectionnés (n= 188) et prétraités (1 à 2 lignes [...]
18/032016 TKI-EGFR d’hier, d’aujourd’hui…et de demain. Voici un article de synthèse sur les TKI-EGFR. Après un bref rappel sur les TKI de 1ère et seconde génération, ainsi que les différents mécanismes de résistance, les auteurs font un focus sur les TKI-EGFR de 3ème génération et leur niveau de développement. Les TKI-EGFR de 3ème génération sont actifs contre la mutation de résistance la plus fréquente (T790M sur l’exon 20) et ont le grand avantage d’être mieux tolérés que les générations précédentes du fait d’une très faible affinité pour le récepteur [...]
18/032016 MET exon 14 : ça se précise… Une tentative de précision où l’on retrouve malgré tout une grande hétérogénéité des caractéristiques de la population mais également des anomalies mutationnelles Avec la description ici de la plus grosse cohorte de patients présentant une mutation de MET exon 14 décrite après celle de Frampton et al. (1), on voit se confirmer le regain d’intérêt pour ces anomalies MET (2), coïncidant avec [...]
18/032016 ADN circulant et évaluation de la réponse : le TDM fait de la RECISTance… En pathologie cancéreuse, l’ADN libre circulant (ADNlc) est potentiellement le reflet de la charge tumorale globale et peut alors être considéré comme un biomarqueur circulant de la tumeur. Dans les dernières années, la plupart des études se sont surtout intéressées à sa valeur diagnostique et pronostique L’article présenté ce mois rapporte les résultats d’un essai institutionnel, prospectif et monocentrique dont l’hypothèse de travail était que les variations des taux d’ADNlc pourraient être un biomarqueur prédictif de la réponse à la chimiothérapie (CT). Pour ce faire, les [...]
18/032016 Escalade de dose d’alectinib pour des progressions leptoméningées Une augmentation de dose de l’alectinib chez des patients en progression lepto-méningée après une réponse initiale à l’alectinib peut induire de nouvelles réponses 30% des patients porteurs d’un CBNPC ALK+ au stade métastatique présentent au diagnostic une ou plusieurs métastases cérébrales. De plus, l’atteinte cérébro-méningé est un site de rechute très fréquent des patients ALK+ traités par crizotinib. D’ailleurs, 60% des patients inclus [...]
18/032016 Protonthérapie pour les thymomes ? La radiothérapie (RT) joue un rôle dans la prise en charge des tumeurs thymiques, à titre exclusif ou adjuvant. La toxicité de l’irradiation médiastinale est liée aux doses délivrées au niveau du cœur et du parenchyme pulmonaire sain. La protonthérapie semble ainsi intéressante afin d’épargner l’irradiation des tissus sains de proximité. Une étude prospective menée de 2011 à 2015 a permis l’analyse des données d’efficacité et de toxicité pour 27 patients traités par protonthérapie pour un thymome ou un carcinome thymique. La planification du traitement incluait la réalisation d’un scanner dosimétrique [...]
4/032016 TEP ben que oui… TEP ben que non (finalement) Malgré une incidence de 6 à 15% de cancer dans l’année qui suit un épisode de maladie veineuse thromboembolique (MVTE) idiopathique, la réalisation d’un bilan exhaustif à la recherche d’une « néoplasie occulte » dans ces situations reste discutée. L’étude publiée ce mois-ci dans Lancet Oncology s’est intéressée à la place de la TEPTDM dans ce bilan étiologique. Il s’agissait d’une étude française, multicentrique et randomisée qui comparait : chez des patients avec un diagnostic récent de MVTE inexpliquée (c’est-à-dire [...]
4/032016 Allons- nous multiplier les TEP-scanners en cours de radio-chimiothérapie ? Une étude prospective a été menée dans le but de décrire les variations de fixation métabolique de l’œsophage sur des TEP-TDM réalisés en cours de radio-chimiothérapie et de corréler les seuils d’hypermétabolisme (SUV) à la radio-œsophagite. L’œsophagite radique (RE) est un des facteurs limitant l’optimisation de la radio-chimiothérapie concomitante dans les cancers bronchiques localement avancés. La fréquence des RE de grade 3 est d’environ 18% et a un impact négatif sur la bonne conduite du traitement [...]
4/032016 « En quoi as-tu foi ? En ceci, qu’il faut à nouveau déterminer le poids de toute chose ? » Nietzsche- Le Gai Savoir Une réduction des douleurs ou une amélioration de la qualité de vie des patients atteints de CBNPC par l’utilisation des biphosphonates ou du dénosumab : un niveau de preuve très faible. Des métastases osseuses se développent chez environ 30 à 40% des patients atteints d’un CBNPC, chez plus de 60% de ces patients elles sont présentes au moment du diagnostic initial. L’acide zolédronique ou le denosumab ont obtenu leur AMM suite [...]
4/032016 Du Pemetrexed en Radiochimio conco ? Chez des patients atteints de CBNPC non épidermoïdes de stade IIIA ou IIIB, cette étude de radio-chimiothérapie avec irradiation thoracique de 60 à 66Gy compare le doublé cisplatine pemetrexed, suivie d’un entretien par 4 cycles de pemetrexed seul au doublé cisplatine etoposide suivie d’un entretien au choix (cisplatine etoposide, cisplatine vinorelbine, carboplatine paclitaxel). Il était prévu 600 patients pour prouver la supériorité en survie globale du cisplatine-pemetrexed. Une analyse intermédiaire après les 173 premiers événements a fait stopper l’étude, mais il y avait déjà 598 patients randomisés en 4 ans (2008 – 2012). [...]