13/062017 Dans la famille des anticorps monoclonaux anti CD38 : l’isatuximab. Le daratumumab est le premier anticorps monoclonal anti CD38 ayant obtenu une AMM pour le traitement du myélome multiple : en monothérapie chez les patients en échec du bortezomib, du lenalidomide et du pomalidomide (essai GEN501 et SIRIUS), mais également dès la première rechute en association avec revlimid® – dexamethasone ou bortezomib – dexamethasone (essais POLLUX et CASTOR) 1-4. L’isatuximab est un anticorps monoclonal anti CD38 chimérique ciblant un épitope distinct de celui ciblé par le daratumumab. Il vient d’être rapporté dans Blood l’efficacité de l’association Isatuximab – revlimid® – dexamethasone chez des patients très avancés 5 Il s’agit d’une étude de phase 1 ayant évalué la tolérance de l’association revlimid® – dexamethasone avec plusieurs schémas d’isatuximab : de 3 à 10 mg/kg toutes les deux semaines, ou 10 à 20 mg/kg toutes les semaines pendant 4 semaines [...]
13/062017 Délétion 17p et seuils de significativité. La présence d’une délétion du bras court du chromosome 17 (del17p), retrouvée dans 5 à 10% des Myélomes Multiples au diagnostic, est associée à un mauvais pronostic. Ce taux a d’ailleurs tendance à augmenter lors des phases de rechute. Le pourcentage de cellules plasmocytaires dans lesquelles la del17p est retrouvée est cependant très variable et le seuil de significativité de celui-ci reste débattu. Au sein de l’Intergroupe Francophone du Myélome, le seuil retenu par Hervé Avet-Loiseau est celui de 60%, mais ceci n’est pas le cas dans tous les groupes coopérateurs et les résultats des sous-analyses des patients à haut-risque de certaines grandes [...]
13/062017 Conditionnement de l’autogreffe : peut-on faire mieux que le Melphalan 200 ? Alors que les nouvelles molécules ont transformé le pronostic et le traitement du myélome, le melphalan 200 mg/m2 règne sur le conditionnement de l’autogreffe depuis plus de 20 ans. L’équipe du MD Anderson vient de rapporter dans le Lancet Haematology les résultats d’un essai clinique de phase 2 évaluant l’efficacité et la tolérance d’un conditionnement par gemcitabine (1875 mg/m2 2 jours), Busulfan (4000 µmol/L/mn 4 jours) et melphalan (60 mg/m2 2 jours) (GBM).1. Entre 2010 et 2013, 74 patients atteints de myélome en rechute ont été inclus dans l’étude. L’âge médian était de 58 ans, avec un nombre médian de deux traitements antérieurs. Pour 43% des patients, il s’agissait d’une deuxième autogreffe, et [...]
13/062017 Carfilzomib et alkylants en première ligne. Voici rapportés ici les résultats d’une étude de phase 1 combinant Carfilzomib, cyclophosphamide et dexamethasone. Une combinaison efficace, mais qui pose encore la question de sa toxicité et de sa place dans le contexte actuel. L’utilisation de l’association Carfilzomib, agents alkylants et corticostéroïdes a été remise en question d’une part à la suite de la communication de l’essai CLARION (1ère ligne sujets âgés), dans lequel le CMP n’a pas montré d’avantage en survie sans progression [...]
9/062017 Pour animer vos RCP… Cette étude japonaise montre l’absence de bénéfice en survie globale à réaliser une irradiation prophylactique cérébrale (IPC) chez les patients porteurs d’un carcinome neuroendocrine à petites cellules (CPC) métastatique en réponse après une chimio d’induction par platine-VP16. Toutefois l’IPC permet une diminution significative de l’incidence des métastases cérébrales (MC). L’option de l’IPC pour les patients souffrant de CPC métastatiques, répondeurs à une chimiothérapie type platine-VP16 repose notamment sur les résultats de l’essai de l’EORTC (1). Celui-ci suggérait un double bénéfice de l’IPC pour ces patients, à savoir une diminution [...]
9/062017 Essai CLINALK (IFCT 1302) : le crizotinib dans la vraie vie. CLINALK est une étude rétrospective française qui a repris les données des patients porteurs d’un CBNPC de stade IV avec réarrangement ALK (FISH) traités par crizotinib dans le cadre de l’ATU du 18 novembre 2010 au 23 octobre 2012, puis dans le cadre de l’AMM jusqu'au 31 décembre 2013 La cohorte a inclus 204 patients issus de l’ATU de 80 centres, et 104 patients dans l’AMM du crizotinib en seconde ligne, soit 318 patients. Les caractéristiques cliniques de cette grande cohorte de patients mettent un bémol à certains stéréotypes [...]
9/062017 L’ADN tumoral circulant dans les stades précoces : une route toute TRACER(x). L’analyse de l’ADNtc permet de suivre l’évolution clonale temporo-spatiale des cancers bronchiques non à petites cellules. Il est détectable précocement avant la rechute clinique pour les stades précoces opérés, et pourrait constituer un bio-marqueur prédictif de rechute Mai 2017 voit apparaître deux articles qui feront date concernant la compréhension de l’évolution clonale en cancérologie. La première publication du NEJM rapporte les résultats de l’étude TRACERx (TRAcking non-small cell lung Cancer Evolution through therapy (Rx)) qui dissèque avec [...]
9/062017 Radiothérapie des sites métastatiques et immunothérapie : STOP ou ensemble ??? A l’ère de l’immunothérapie, la question du rôle de la radiothérapie dans la prise en charge de la maladie oligo et poly métastatique demeure : effet synergique bénéfique et/ou majorant les toxicités ? Même si toutes les réponses ne sont pas encore claires concernant la sécurité de cette association, il existe à ce jour 81 essais de combinaison d’immunothérapie et de radiothérapie en cours… En attendant leurs résultats, cette analyse rétrospective multicentrique de 133 patients pris en charge pour un cancer bronchique non à petites cellules, un cancer rénal ou un mélanome a permis de colliger les effets secondaires lors d’un traitement par immunothérapie [...]
9/062017 Des statines pour rendre le pronostic du CPC plus light ? Les essais concernant les cancers bronchiques à petites cellules ne sont pas très fréquents. Celui ci mérite d’être rapporté même si le résultat est négatif. En inhibant l’HMG-CoA réductase, les statines modifient la synthèse du cholestérol et pourraient ainsi avoir un impact sur le métabolisme de la superfamille Ras. On leur prête également une action synergique avec certaines chimiothérapies, notamment le cisplatine. Son action anti-tumorale [...]
1/062017 Re-traitement par BRAFi+MEKi après une progression initiale sous thérapie ciblée combinée : essai de démonstration positif. L’acquisition de résistance et la progression sous thérapies ciblées combinées anti-BRAF (BRAFi) et anti-MEK (MEKi) semble inéluctable chez les patients porteurs d’un mélanome métastatique muté BRAF. Il semblerait que cette résistance à la combinaison BRAFi et MEKi soit réversible. Le présent travail est une étude de phase 2 ouverte de re-challenge de patients porteurs d’un mélanome métastatique muté BRAF, avec une progression antérieure sous BRAFi (avec ou sans MEKi) et avec une période sans traitement ciblé d’au moins 12 [...]
1/062017 Meilleure efficacité et tolérance acceptable de la combinaison vemurafenib et cobimetinib par rapport au vemurafenib seul dans le traitement du mélanome métastatique avec mutation BRAF V600. L’efficacité de la combinaison vemurafenib et cobimetinib est supérieure à la monothérapie par vemurafenib. Mais qu’en est-il pour la toxicité induite par ces traitements ? Cet article apporte des éléments de réponse… L’étude coBRIM est une étude de phase III randomisée en double aveugle comparant le vemurafenib seul (960 mg x2/j ; 246 patients ; groupe V) à l’association vemurafenib et cobimetinib (60 mg/j 21 jours sur 28 ; 247 patients ; groupe V+C) pour le [...]
1/062017 Second mélanome : quels patients sont plus à risque ? Les patients atteints de mélanome ont un risque augmenté de développer un autre mélanome, estimé de 2 à 4,5% à 5 ans1. Il est important de pouvoir déterminer dans cette population les patients à plus haut risque afin de leur proposer une surveillance accrue. Facteurs de risque de second mélanome chez des patients néerlandais atteints de mélanome Cette étude néerlandaise a pour but de déterminer des facteurs de risque spécifiques de second mélanome à partir des données d’exposition solaire, de phénotype clinique et [...]
1/062017 Épaisseur tumorale et index mitotique : facteurs pronostiques majeurs du mélanome vulvaire Les critères pronostiques du mélanome vulvaire sont-ils les mêmes que pour le mélanome cutané? Ils n’ont pas été étudiés spécifiquement et l’utilisation des critères AJCC du mélanome cutané pour le mélanome vulvaire est donc controversée. Or le mélanome vulvaire représente le deuxième type le plus fréquent de tumeur vulvaire, une bonne connaissance de cette pathologie est donc indispensable. L’épaisseur de la tumeur et l’index mitotique sont des facteurs pronostiques importants de la survie spécifique chez les patientes atteintes de mélanome vulvaire: série rétrospective de 100 cas Cette étude rétrospective texane reprend 100 cas de mélanomes vulvaires de [...]
1/062017 Carcinomes de Merkel non viro-induits : plus agressifs, moins bon pronostic ? Le rôle pronostic du virus Merkel cell polyomavirus (MCPyV) est toujours débattu dans le carcinome de Merkel avec des résultats contradictoires. La présente étude a tenté de bien repéré et définir des carcinomes de Merkel positif pour la détection du MCPyV avec l’évolution clinique des patients. Trois méthodes de détection étaient utilisées pour tous les prélèvements tumoraux : 2 méthodes de détection [...]
1/062017 Détection de l’ADN tumoral circulant : biomarqueur de réponse tumorale sous immunothérapie dans le traitement du mélanome métastatique ? Les anticorps anti-PD-1 (pembrolizumab et nivolumab) ont montré leur efficacité dans le traitement du mélanome métastatique. Cependant, nous manquons de biomarqueurs prédictifs de réponse à ces immunothérapies. Les auteurs ont cherché à voir si la détection d’ADN tumoral circulant (ctDNA), qui est un reflet de la charge tumorale, pouvait en être un. 86 patients ont été inclus dans cette étude (50 traités par anti-PD1 seul et 36 par anti-PD1+ipilimumab). Le suivi médian était de 17,5 mois. La recherche de ctDNA était faite avant le début du traitement puis à différents temps jusqu’à [...]
31/052017 Le cancer c’est toxique. Au cours du traitement pour un cancer du sein localisé, 93% des patientes rapportent la survenue d’au moins une toxicité iatrogène, 45% étant jugés sévères à très sévères. De quoi alimenter les programmes de supportive care. La fréquence et la sévérité des toxicités des traitements anticancéreux a été analysée dans le cadre d’une étude observationnelle menée auprès de 3880 femmes traitées pour un cancer du sein localisé. L’objectif avoué ou pas, était d’évaluer l’intérêt du programme [...]
31/052017 Radiothérapie et tabagisme : surmortalité dans le cancer du sein. Fumer après radiothérapie pour un cancer du sein majore d’autant plus le risque de cancer bronchique secondaire et de mortalité cardiovasculaire. Le bénéfice de la radiothérapie (RT) dans la prise en charge des cancers du sein localisés a largement été démontré, à la fois en termes de récidive locale et de bénéfice en survie. Néanmoins, elle n’est pas dénuée de risque, [...]
31/052017 Mortalité périnatale, grossesse et cancer. Le diagnostic de cancer durant la grossesse augmente le risque de mortinatalité tandis que le diagnostic de cancer dans l’année suivant la grossesse augmente le risque de mortalité néonatale. La survenue d’un cancer chez une femme enceinte est peu fréquente, mais pose des problématiques à la fois pour l’enfant et les traitements à administrer à la mère malade (dose, molécule, et risque de toxicité fétale). Cette étude réalisée à [...]
31/052017 Le goût et l’odorat, pas juste une affaire de confort. Les troubles du goût et de l’odorat touchent entre 16 et 70% des patients, quels que soient les traitements anti-cancéreux et s’accompagnent de dénutrition dans au moins la moitié des cas. Une évaluation et une prise en compte est nécessaire. Une revue de la littérature avait pour objectif d’identifier la prévalence mais également les méthodes d’évaluation objectives et subjectives des troubles du goût et de l’odorat. La méthodologie hasardeuse utilisée dans les différentes publications a rendu l’analyse compliquée (preuve d’un [...]
31/052017 Le web c’est bon pour le moral. Une étude randomisée a permis de mettre en avant que l’adhésion au suivi en ligne par application web, dans un objectif d’accompagnement psychologique, varie selon l'âge (jeune), le sexe (femme) et le type de cancer (ovaire) avec une amélioration de la qualité de vie et du contrôle des émotions. De nombreuses applications web, souvent basées sur des programmes interactifs autoguidées, sont conçus pour apporter des changements cognitifs, affectifs et/ou comportementaux. Néanmoins, peu de facteurs prédictifs de l’adhésion à de tels programmes en ligne ont été identifiés. Une étude randomisée, [...]