Accueil / Onco-Hémato Myélome
L’essai CASSIOPEIA, collaboratif Intergroupe Francophone du Myélome et groupe HOVON: une étude charnière, entre optimisation du traitement d’induction et de consolidation, et stratégie basée sur la maladie résiduelle.
Alors que les résultats de la partie 1 de l’essai (intérêt de l’ajout du daratumumab au schéma VTd : velcade thalidomide dexamethasone, en induction et consolidation post-greffe), et de la partie 2 (intérêt d’une maintenance par daratumumab versus observation) sont publiés, nous abordons désormais probablement une nouvelle ère thérapeutique dans le myélome, avec la conception d’une prise en charge guidée par l’étude de la maladie résiduelle.
L’essai CASSIOPEIA peut être considéré comme une étude majeure dans le myélome. Consacrée aux patients atteints de myélome multiple symptomatique au diagnostic et âgés de 18 à 65 ans, elle a randomisé, dans une première partie, plus de 1000 patients [...]
Définir la place du vénétoclax dans la prise en charge du myélome en rechute : une réflexion stratégique devant tenir compte des progrès actuels, mais aussi à venir.
Ce n’est probablement pas sans raison si cette étude de phase I du venetoclax en combinaison avec les inhibiteurs du protéasome (IP) (bortezomib) et le daratumumab, dont les effectifs restent pourtant modestes, est publiée dans le JCO. Car au-delà des bons résultats, qu’il faudra cependant corréler à l’état d’avancement des patients dans leur maladie, et aussi placer à côté de ceux, bien établis, des combinaisons de traitement actuelles, elle interroge sur la stratégie à adopter, dès les premières lignes de rechute, dans un sous-groupe bien défini, celui des myélomes avec translocation t(11 ;14).
La dépendance des cellules myélomateuses portant la t(11;14) aux voies anti-apoptotiques médiées notamment par la protéine BCL-2 en fait une cible de choix du vénétoclax. Des études de phase précoce, dans des situations de rechutes avancées de ce sous-groupe cytogénétique [...]
Traitement des rechutes très avancées : privilégier l’efficacité, ou le contrôle symptomatique ?
L’EMN publie dans la revue Cancer une phase 1/2 de l’association carfilzomib-bendamustine et dexamethasone. Proposé dans l’essai pour les patients ayant reçu au moins 2 lignes de traitement, une telle combinaison ne sera en France a priori pas utilisée avant la 4ème, ou 5ème ligne… de quoi s’interroger sur les objectifs de nos traitements, chez des patients très avancés dans leur maladie.
Faut-il engager des traitements coûteux, et non dénués de toute toxicité, chez des patients en situation très avancée, pour espérer, au mieux dans la grande majorité des cas, une amélioration de quelques semaines ? Certes dans cette série, le taux de [...]
Gammapathies monoclonales de signification rénale : des pathologies rares, mais qui devraient tirer profit des progrès thérapeutiques
es gammapathies monoclonales de signification clinique (MGCS pour monoclonal gammopathy of clinical significance) sont définies par l’existence d’une atteinte d’un ou plusieurs organes, en lien avec les propriétés propres d’une immunoglobuline monoclonale, et non avec la prolifération tumorale en elle-même. Parmi celles-ci, les gammapathies monoclonales de signification rénale (MGRS pour monoclonal gammopathy of renal significance) tiennent une place importante, et doivent bien être distinguées de la néphropathie à cylindres myélomateux, qui est, elle, directement liée à la quantité de chaînes légères monoclonales, donc à la masse tumorale. Cette revue générale, permet de bien comprendre les différents mécanismes possibles des MGRS, et d’en appréhender l’exploration et la prise en charge.
Dans les MGRS, l’atteinte rénale est le plus souvent liée aux dépôts d’une chaîne légère monoclonale. Ceux-ci peuvent être organisés, soit sous une forme fibrillaire (amylose AL), soit sous une forme microtubulaire (cryoglobulinémie de type I ou de type II, [...]