18/122018 Etude MURANO, quoi de neuf avec une année de suivi supplémentaire ? Le monde de la leucémie lymphocytaire chronique (LLC) change. On peut même parler de révolution. Les essais comparant l’immunochimiothérapie aux thérapies dites « ciblées » montrent quasiment tous une supériorité pour ces dernières, à part peut-être pour les patients IGVH mutés (où les résultats sont équivalents). Mais un des problèmes de ces thérapies innovantes est que le médicament doit souvent être poursuivi jusqu’à progression. Peut-on faire différemment ? Contexte : L’étude MURANO a démontré un bénéfice significatif de survie sans progression (PFS) pour l’association venetoclax-rituximab pendant une durée fixe de 2 ans comparée au régime bendamustine-rituximab dans la LLC en rechute ou réfractaire. Le but est ici de donné [...]
18/122018 5 AZA : du SMD au lymphome ? Les lymphomes T périphériques (PTCL) en rechute ont un pronostic très défavorable avec une OS médiane de 6 mois, traduisant l’absence de thérapeutique satisfaisante dans ce contexte. Introduction : Des mutations de gènes impliqués dans la méthylation des bases de l’ADN sont retrouvées de façon récurrente dans ces lymphomes, en particulier au sein des AITL (TET2, DNMT3), constituant le rationnel pour l’utilisation des agents hypométhylants dans ces indications. [...]
18/122018 R- EPOCH mieux que R-CHOP en cas de réarrangement CMYC ? Le R-CHOP standard est moins efficace dans le cas de lymphomes agressifs réarrangés CMYC, cette étude s’inscrit dans la recherche d’un traitement intensif plus efficace. Background : Environ 10% des Lymphomes B diffus à grandes cellules (LBDGC) ont un réarrangement du gène CMYC seul ou associé à d’autres réarrangements comme BCL2 ou BCL6. Le traitement par R-CHOP classique a été associé à une survie plus faible [...]
18/122018 Traitement personnalisé pour les Waldenström ? Plusieurs alternatives thérapeutiques existent et se développent pour le traitement des patients atteints d’une maladie de Waldenstrom, en rechute ou inéligibles à la chimiothérapie. En tête de file l’ibrutinib ou encore les inhibiteurs du protéasome. Reste à définir à quels patients ces thérapeutiques profitent le plus. Introduction : Quarante pourcent des patients atteints de MW présentent une mutation CXCR4, associée à un risque de résistance accrue à certaines thérapies ciblées dont l’ibrutinib, l’ixazomib ou l’évérolimus. L’impact du bortezomib chez ce sous type particulier de patients est étudié [...]
18/122018 Vers une meilleure caractérisation des lymphomes à petites cellules B qui ne sont ni des folliculaires ni des manteaux. Nous sommes en 2018. Toutes les hémopathies malignes ont été caractérisées par les biologistes moléculaires... Toutes ? Non ! Un petit groupe d'irréductibles lymphomes résiste encore et toujours à l'envahisseur. Il s’agit des lymphomes à petites cellules B qui ne sont ni des folliculaires ni des manteaux. Mon patient présente-t-il un lymphome splénique de la zone marginale (ZM) ? Un lymphome de la ZM ganglionnaire ? Un lymphome du MALT ? Un lymphome lympho-plasmocytaire non Waldenström ? Vous trouverez dans cet article des éléments pour vous aider. Contexte : Le lymphome de la ZM ganglionnaire (LZMG) est un lymphome non hodgkinien à petites cellules B rare. Il n’y a pas de caractéristiques phénotypiques définissant la maladie ni de marqueur diagnostic précis. Les auteurs se proposent ici de mieux caractériser [...]
18/122018 Mauvaise hérédité. L’incidence des lymphomes familiaux est certes faible, mais leur compréhension source de potentielles avancées biologiques. Un variant de MLL a ainsi été décrit dans la littérature. Background : Si la grande majorité des lymphomes surviennent sporadiquement, des cas familiaux sont décrits. Méthodes : Cette étude de cas rapporte les données d’exome tumoral et constitutionnel de deux sœurs atteintes d’un lymphome B d’origine médiastinale et des autres membres de [...]
20/112018 La TEP en fin d’induction dans le lymphome folliculaire : le facteur pronostique crucial ? L’intérêt de la TEP dans la prise en charge du lymphome folliculaire (LF) en première ligne reste aujourd’hui largement débattue. Cette étude se propose d’en préciser les intérêts dans le contexte de l’immuno-chimiothérapie. Background : Alors que des études rétrospectives ont suggéré l’intérêt pronostique de la TEP après une immunochimiothérapie d’induction par rituximab-chimiothérapie, l’arrivée d’un nouveau standard avec l’obinutuzumab rend nécessaire cette réévaluation. Les auteurs nous présentent ici les résultats d’une étude ancillaire, prospective [...]
20/112018 Moins d’Ibru : moins cher moins toxique et aussi efficace ? L’ibrutinib à la dose de 420 mg – soit 3 gélules par jour – a montré une efficacité incontestable dans la prise en charge des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC). Le bémol est l’absence de perspective d’arrêt de ce traitement non pourvoyeur de MRD négative, augmentant la probabilité de survenue d’une complication spécifique mais également le prix total, non négligeable, du traitement par patient. Introduction : Les résultats de la phase I ont montré une occupation des sites de BTK supérieur à 97% sous 175 mg d’ibrutinib par jour. Par ailleurs on constate dans les modèles murins une diminution significative de l’expression de BTK après [...]
20/112018 VR-CAP passe le cap de la phase 3 ! Peu d’essais de phase 3 sont menés dans le lymphome à cellules du manteau (LCM) du fait de la rareté de ce lymphome, et encore moins pour challenger le R-CHOP pour les patients inéligible à une autogreffe. Cette étude intronise-t-elle le VR-CAP ? Background : Pour les patients avec un LCM inéligible à une autogreffe en 1ère ligne, le gold standard actuel est un traitement par R-CHOP puis R entretien. Néanmoins, la PFS médiane reste limitée à moins de 24 mois. Pour améliorer ces [...]
20/112018 Brentux en entretien dans les LH : 5 ans après. Le Brentuximab Vedotin (BV) en traitement d’entretien post autogreffe des patients atteints de lymphome de Hodgkin (LH) en rechute a montré son efficacité dans l’essai de phase 3 AETHERA. Les résultats avec 5 ans de recul sont présentés dans cette étude. Patients et Méthodes : Les patients en rechute de LH et présentant des facteurs de haut risque de rechute post autogreffe (définis par une maladie réfractaire, une rechute dans les 12 mois suivant la fin de la chimiothérapie ou une atteinte [...]
20/112018 Après les checkpoints inhibiteurs des lymphocytes cytotoxiques, voici ceux des macrophages ! Les checkpoints inhibiteurs actuellement disponibles sur le marché « ré-activent » les lymphocytes T cytotoxiques CD8 en bloquant la voie PD1/PD-L1. On peut aussi agir sur l’immunité innée, en ciblant cette fois la voie CD47/SIRPα, un autre checkpoint immunitaire présent sur les macrophages et les cellules NK. Contexte : L’anticorps Hu5F9-G4 (ci-après, 5F9) est un anticorps qui inhibe le checkpoint immunitaire des macrophagesCD47/SIRPα. Il cible le CD47, une protéine de surface qui inhibe les macrophages. CD47 est notamment sur-exprimé dans les formes les plus agressives de lymphome diffus [...]
20/112018 Comment traiter les lymphomes folliculaires de stade localisé ? Le débat est toujours ouvert sur la manière de prendre en charge les lymphomes folliculaires (LF) de stade localisé. Les extrêmes peuvent être caricaturés ainsi : abstention ou radiothérapie seule (on gagne du temps avec un traitement bien toléré et qui laisse le champ libre pour les futures lignes de traitement) chez les patients sans critères de forte masse tumoral ou immunochimiothérapie (on utilise la meilleure option disponible pour avoir la réponse la plus prolongée possible) pour les autres. Contexte : Le LF peut être guéri grâce à la radiothérapie (involved-field radiotherapy = IFRT) chez 50 % des patients atteints d’une maladie de stade I à II. Les auteurs émettent l’hypothèse que l’ajout d’un traitement systémique à l’IFRT améliorerait la [...]
20/112018 Cibler le Micro-environnement mais différemment. Dans le lymphome de Hodgkin (LH), l’échappement à la réponse immune est la cible de nombreuses options thérapeutiques. Les cellules du microenvironnement participent aussi grandement à la croissance tumorale et de plus en plus, les cellules mésenchymateuses et monocytaires sont regardées comme potentielles cibles thérapeutiques. Contexte : Les cellules de LH classique expriment un récepteur fonctionnel pour CCR5, au sein d’un tissu riche en CCL5, suggérant une implication de cette voie dans la formation du ME tumoral et dans la croissance cellulaire. Les cellules tumorales ont [...]
20/112018 Dépistage : on s’arrête où ? Avec le vieillissement de la population et l’incidence accrue de cancer, une détection plus précoce pourrait permettre d’améliorer la prise en charge des patients. Au-delà de son rôle de marqueur prédictif de la réponse au traitement, l’ADN tumoral circulant (ADNtc) pourrait-il, aussi, permettre cela ? Contexte : Les auteurs proposent ici une analyse pan-génomique, et non ciblée comme fréquemment dans la littérature, des anomalies de nombre de l’ADNtc, afin de dépister une prolifération maligne sous-jacente, au sein d’une population à risque (ici âgée) (Genomic Imbalance Profiling [...]
16/102018 Folliculaire : enfin du REV en première ligne. Comment améliorer les résultats de PRIMA dans le lymphome folliculaire ? Ou comment faire mieux avec moins de toxicité ? La réponse dans l’immunomodulation ? Contexte : En première ligne, la combinaison R-CHOP suivie d’un entretien par Rituximab offre une survie sans progression (SSP) à un peu plus de 10 ans en médiane avec une survie (SG) à 10 ans de plus de 80%. Cette longue [...]
16/102018 Quelle est réellement la fertilité des femmes traitées pour un lymphome de Hodgkin ? La question de la préservation de la fertilité de nos patientes est centrale. « Elle va vivre et voudra avoir des enfants ». Cette question se pose essentiellement dans les lymphomes de Hodgkin (LH) de stade étendu traités par BEACOPP. Alors, qu’en est-il ? Contexte : Avec d’excellents taux de guérison pour les jeunes patientes atteintes de LH, un nombre croissant d’entre elles souhaite devenir maman. Cette étude compare le nombre de grossesses chez les patientes traitées pour un LH à celui chez des femmes [...]
16/102018 Le rituximab « protégerait » du risque de transformation histologique ! Voici une question essentielle, ce d’autant qu’en cas de transformation (TF) du lymphome folliculaire (LF) la survie est connue pour être bien plus faible qu’en l’absence de TF. Cette étude rétrospective, incluant plusieurs milliers de patients, tente de répondre à cette question ! Background : Alors que la survie du LF s’est largement améliorée grâce à l’utilisation du rituximab (R) combinée à la polychimiothérapie CHOP, le pronostic en cas de transformation (TF) reste effroyable (survie médiane post-transformation < 2ans). Or, on ne sait pas [...]
16/102018 Un CAR T résistant à la « fratricidie » pour soigner les hémopathies T ! Les CAR T sont partout, le concept est tellement beau que le grand publique est sous le charme. Les hématologues ne sont pas non plus indifférents même s’il reste un certain nombre de problème à régler. L’un d’eux est la difficulté intrinsèque à traiter des hémopathies T, voici une piste. Contexte : Les hémopathies malignes issues des lymphocytes T représentent un groupe de cancers hématologiques avec des taux élevés de rechute et de mortalité. Il existe, à ce jour, peu de traitement ciblé et efficace sur cette famille d’hémopathie. Patients et [...]
16/102018 La mode des triplets à la sauce LLC ? Les thérapies ciblées ont montré une efficacité dans la leucémie lymphoïde chronique (LLC), au prix (élevé..) d’un traitement prolongé. La perspective d’un arrêt de ces traitement constitue un nouvel objectif, envisageable seulement chez des patients qui présentent un risque faible (voire nul ?) de rechute… Introduction : L’obinutuzumab a montré sa supériorité par rapport au rituximab quand il est combiné au chloraminophène. L’ibrutinib et le venetoclax au long cours ont chacun montré, par des mécanismes d’action complémentaires, une efficacité. La combinaison de ces 3 agents pourrait [...]
16/102018 Après le rituximab et le GA101, voilà un anti-CD20 x -CD3 bispécifique ! Dans la prise en charge des lymphomes, un virage s’opère vers une nouvelle génération d’anticorps monoclonaux thérapeutiques reconnaissant en même temps les lymphocytes T et une cible sur les lymphocytes B. Voici ici les données d’efficacité et tolérance in vitro et in vivo d’un anti-CD20 x-CD3 de cette nouvelle génération ! Background : Avec les CAR-T cells, les TCB (T-Cell bispecific antibodies) représentent une nouvelle arme thérapeutique pour traiter les lymphomes R/R. Le principe de mettre en contact les cellules T via la mise en jeu du CD3 avec les cellules tumorales [...]