29/092022 Kératoses actiniques traitées et carcinome épidermoïde: incidence et facteurs de risque. Le traitement des kératoses actiniques (KA) a pour but de prévenir leur transformation en carcinome épidermoïde (CE). Cependant, malgré les traitements, certains patients peuvent développer des CE et il est intéressant de savoir quels sont les facteurs de risque de dégénérescence dans ces situations de KA multiples pour optimiser la prévention. Le but de cette étude est d’estimer le risque de CE et d’identifier les facteurs aggravant chez les patients atteints de KA multiples. Il s’agit de la seconde analyse de cet essai. 624 patients atteints d’au moins 5 KA sur [...]
29/092022 Vers une interdiction des cabines à UV commerciales en Angleterre : quel impact ? L’utilisation des UV artificiels en cabine augmente le risque de mélanome et autres cancers cutanés. La question de l’interdiction de cette pratique se pose donc en prévention et elle est déjà effective dans plusieurs pays comme le Brésil, l’Australie et l’Iran. Une étude publiée en 2020 proposait déjà une projection de réduction de presque 10 millions de cancers cutanés et une économie de 5 milliards d’euros en Amérique du Nord et en Europe en cas d’interdiction des UV en cabine. Le [...]
29/092022 Pas d’impact significatif de l’épidémie de COVID 19 sur les stades de mélanome et carcinome épidermoïde au diagnostic aux Pays Bas. Plusieurs études (1 à 8) ont déjà été réalisées pour évaluer l’impact des confinements liés à l’épidémie de COVID 19 et du report de nombreuses consultations programmées sur le possible retard diagnostique des cancers cutanés avec le risque des formes plus évoluées et plus agressives. Les résultats de ces études le plus souvent monocentriques sont parfois contradictoires. Cette étude néerlandaise, basée sur le registre national des cancers, inclue un très grand nombre de malades et montre un impact limité de l’épidémie de COVID 19 sur les caractéristiques des mélanomes et carcinomes épidermoïdes (CE). L’objectif de cette étude était en effet d’identifier l’impact du retard diagnostique du mélanome primitif et du CE en comparant le stade de la lésion, indice de Breslow et épaisseur tumorale avant et après les 2 périodes de confinement. Les [...]
29/092022 Évolution et pronostic différents des mélanomes muqueux selon le site du primitif Les mélanomes muqueux (MM) sont considérés de moins bon pronostic que les mélanomes cutanés, car souvent diagnostiqués avec retard à un stade déjà avancé. Cependant, le lien entre la localisation du MM primitif et les sites métastatiques et donc le pronostic sont peu connus. Les auteurs de cet article ont donc, de manière rétrospective, analysés tous les MM au stade métastatique (stade IV) diagnostiqués entre 2010 et 2018 à partir d’une base de données médicales américaine (Surveillance, Epidemiology, and End Results Program). Les MM [...]
29/092022 Mutation NRAS et mélanome : à la recherche de la thérapie ciblée efficace ! La mutation NRAS est retrouvée dans 15 à 25% des mélanomes et la prise en charge thérapeutique de ces mélanomes reste un véritable challenge. Les inhibiteurs de MEK ont été étudiés dans cette indication avec des résultats décevants et une tolérance souvent difficile. Comment cibler cette mutation NRAS pour permettre d’améliorer les taux de réponse ? L’efficacité de l’ajout du ribociclib, représentant de la classe des inhibiteurs des kinases cycline-dépendantes 4 et 6 (CDK 4/6) à un inhibiteur de MEK, ici le binimétinib est évalué dans cette étude de phase précoce. Le rationnel est que les [...]
29/092022 Patients infectés par le VIH : Le traitement des néoplasies intra-épithéliales anales de haut grade est nécessaire ! L’incidence du cancer anal est plus importante chez les patients infectés par le VIH que dans la population générale. Comme pour le cancer du col utérin, le cancer anal est précédé de lésions à type de néoplasie intra-épithéliale de haut grade (HSIL). Dans le cancer utérin, il est connu que le traitement des HSIL diminue le risque d’évolution vers un cancer invasif ; en revanche, peu de données sont disponibles pour le cancer anal. Les auteurs de cet article ont donc mené cette étude prospective multicentrique aux USA, de phase 3 incluant des patients de plus de 35 ans, infectés par le VIH et présentant des lésions anales HSIL. Les patients étaient ensuite randomisés [...]
13/072022 Pas d’impact de la radiothérapie adjuvante sur l’évolution des carcinomes épidermoïdes cutanés considérés à haut-risque de récidive après exérèse chirurgicale complète. Les indications de radiothérapie adjuvante pour les carcinomes épidermoïdes cutanés d'exérèse complète mais considérés à haut risque de récidive ne sont pas clairement définies. Les caractéristiques des carcinomes épidermoïdes considérées à "haut risque de récidive" étant: tumeur primitive de plus de 2 cm de diamètre, présence d'un envahissement péri-nerveux, invasion de l'hypoderme, tumeur peu différenciée histologiquement, tumeur récidivante +/- après radiothérapie, tumeur survenant sur une cicatrice, sur les oreilles ou les lèvres, tumeurs survenant chez un patient immunodéprimé. Les auteurs de cet article ont donc décidé de faire une méta-analyse afin de comparer le pronostic des carcinomes épidermoïdes cutanés à haut risque de récidive d’exérèse complète traités par chirurgie seule ou chirurgie puis radiothérapie adjuvante. 33 études ont [...]
13/072022 Dépistage systématique du mélanome : plus de diagnostic de lésions de faible épaisseur mais quel impact sur la survie ? Il a déjà été montré que le dépistage large du mélanome dans la population générale ne permettait pas de diminuer la mortalité liée à ce cancer. Néanmoins il est certain que son diagnostic précoce permet d’en améliorer le pronostic. Faut-il donc cibler la population à risque ou n’y a t-il vraiment pas d’intérêt à réaliser un dépistage plus large ? Cette étude réalisée entre janvier 2014 et décembre 2018 évalue l’incidence liée à l’épaisseur du mélanome dans 2 populations, une dépistée dans le cadre d’une campagne en soins primaires et une non dépistée. Des cliniciens de soins primaires ayant reçu [...]
13/072022 Triplette immunothérapie – thérapies ciblées dans le mélanome métastatique mute BRAF V600 : résultats décevant d’une première étude de phase 3. Des données précliniques suggèrent que l’association anti-BRAF + anti-MEK + immunothérapie aurait une activité anti tumorale supérieure à la bithérapie seule. Ces données ont été confortées par des données translationnelles suggérant que l’immunothérapie augmenterait la survie des patients atteints de mélanome métastatique BRAFV600 muté. COMBI-i est une étude de phase 3 évaluant le spratalizumab (Spar), un anticorps anti-PD-L1 en association au dabrafénib et tramétinib (bras Spar-DabTram) contre placebo + dabrafénib et tramétinib (bras placebo-DabTram) chez les patients avec un mélanome métastatique ou inopérable muté [...]
13/072022 Augmentation de l’incidence des carcinomes épidermoïdes anaux aux USA, particulièrement chez les hommes infectés par le VIH. Le cancer du canal anal, qui est un carcinome épidermoïde dans 80% cas dont 90% sont liés à l’HPV, reste un cancer rare. Cependant, son incidence a doublé entre 1970 et 2017 aux USA aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Par ailleurs, les patients infectés par le VIH sont à haut risque de carcinome épidermoïde du canal anal, avec un taux de cancer anal 20 fois plus élevé que dans la population générale, et 40 fois plus élevé chez les hommes homosexuels. Ces données pourraient donc modifier les données épidémiologiques connues des carcinomes épidermoïdes anaux. Les auteurs ont donc voulu décrire plus précisément ce type de cancer chez les patients infectés par le VIH par rapport à la population générale, à partir de registres de cancers venant de 12 états américains entre 2001 et [...]
13/072022 Incidence et mortalité du mélanome : état des lieux mondial en 2020 et projection pour 2040. L’incidence du mélanome est en constante augmentation avec cependant une mortalité qui reste stable grâce à un dépistage plus précoce et aux progrès thérapeutiques. Cependant le mélanome reste le cancer le plus grave et connaître son incidence et son profil évolutif est primordial pour optimiser sa prise en charge. Le but de cette étude est de faire un état des lieux global en 2020 et de réaliser une estimation des cas pour 2024. Cette étude se base sur l’observatoire GLOBOCAN 2020 estimant l’incidence et la mortalité pour 36 types de cancer dans 185 pays. Un total de 325 000 nouveaux cas de mélanomes (174 000 hommes et 151 000 femmes) et 57 000 [...]
13/072022 La place des inhibiteurs de MEK dans le mélanome métastatique muté NRAS : toujours discutable. Inhibiteurs de MEK dans le mélanome métastatique muté NRAS, prétraité : une étude rétrospective multicentrique. Les inhibiteurs de MEK (MEKi) ont montré une efficacité clinique dans les études randomisées et contrôlées incluant des patients avec un mélanome métastatique muté NRAS. Néanmoins, leur utilisation est restreinte aux patients avancés, prétraités dans une situation différente aux études [...]
23/062022 Évaluation des taux de récidive et de mortalité du carcinome de Merkel dans une cohorte de 618 patients. Le risque évolutif du carcinome de Merkel (CM) reste mal connu et les chiffres rapportés dans la littérature sont très hétérogènes allant de 27 à 77% selon les séries. Cependant la connaissance de telles données est indispensable afin d’optimiser les stratégies de prise en charge et de surveillance. Cet article nous rapporte les résultats d’une étude prospective de cohorte évaluant les taux de récidive et de mortalité du CM selon le stade au diagnostic. 618 patients étaient inclus dans cette étude prospective entre 2003 et 2019 à partir d’une base de données universitaire de Seattle. L’âge médian des patients était de 69 ans, 37% étaient des femmes. La médiane de suivi était de 4,3 [...]
23/062022 Critères d’adaptation du nombre de cures de l’association Nivolumab + Ipilimumab : une efficacité conservée pour moins d’effets secondaires ? Dose adaptative de l’association Nivolumab (Niv) et Ipilimumab (Ipi) basé sur l’évaluation radiologique précoce intermédiaire dans le mélanome avancé (Etude ADAPT-IT). L’association Ipi+Nivo a une efficacité documentée mais grèvée d’une toxicité importante. Le traitement standard de l’association est de 4 cures d’Ipi+Nivo suivi de Niv seul. Le besoin réel de quatre cures n’est pas clair. Le but de cette étude est [...]
23/062022 A la recherche de biomarqueurs de meilleure réponse tumorale en cas de traitement par atézolizumab-vémurafénib-cobimétinib en cas de mélanome métastatique avec mutation de BRAF. L'étude de phase III "IMspire 150" a montré une amélioration de la survie sans progression des patients ayant un mélanome stade IV ou stade III non opérable avec une mutation de BRAF et traités en 1ère ligne par l'association atezolizumab-vemurafenib-cobimetinib (= groupe trithérapie; n=256) par rapport aux patients traités par vemurafenib-cobimetinib (= groupe contrôle; n=258), avec une médiane de PFS respective de 15.1 et 10.6 mois (HR = 0.78; IC95% 0.63-0.97; p=0.025). Afin de définir quels sous-groupes de patients pourraient bénéficier le plus de cette tri-thérapie, les auteurs ont cherché à mettre en évidence des éventuels biomarqueurs de réponse. Les biomarqueurs analysés étaient : l’expression de PD-L1 dans la tumeur (considérée comme positive en cas d’expression par 1% ou plus des cellules), la charge mutationnelle (considérée comme forte en cas de 10 ou plus de mutations/Mb), la signature Interferon [...]
23/062022 Pembrolizumab adjuvant pour les mélanomes IIB et IIC : résultats préliminaires de l’étude KEYNOTE-716. L’intérêt d’un traitement adjuvant, notamment par anti-PD1, pour les mélanomes stade III et IV réséqués a déjà été démontré. Cependant certains patients avec un mélanome de stade IIB et IIC ont tout de même un risque élevé de récidive même en l’absence d’atteinte ganglionnaire au diagnostic. La question d’un traitement adjuvant pour ces malades doit aussi se posée. Les résultats de 2 analyses intermédiaires de l’étude KEYNOTE-716 évaluant l’efficacité du pembrolizumab en adjuvant pour les mélanomes stades IIB et IIC réséqués sont décrits dans cet article. Il s’agit d’une étude de phase III randomisée en double aveugle, multicentrique incluant 160 centres de 16 pays différents. Les patients âgés de 12 ans et plus, atteints d’un mélanome stade IIB et IIC (stade T3b et T4 avec ganglion [...]
23/062022 Réflexion pour le traitement chirurgical des carcinomes baso-cellulaires chez les patients âgés. Le carcinome baso-cellulaire (CBC) est une tumeur fréquente, à malignité locale mais qui peut s'avérer complexe à traiter en cas de grande taille et/ou de patients fragiles et notamment chez les personnes âgées. Avec le vieillissement de la population, les dermatologues sont ainsi de plus en plus souvent confrontés à des décisions thérapeutiques complexes pour les CBC chez les patients âgés. Les auteurs de cette étude ont donc cherché à évaluer le poids des traitements des CBC pour les patients de 70 ans et plus à partir de données d’une cohorte prospective de patients âgés étant traités pour un CBC (cohorte [...]
23/062022 Triplette immunothérapie anti-PD-1 et thérapies ciblées : des résultats prometteurs en attente de confirmation. Traitement triple par Encorafenib (Enc), Binimetinib (Bin) et Pembrolizumab (Pem) chez les patients avec un mélanome avancé muté BRAFV600 : résultats de sécurité et de tolérance de l’étude de phase 1 IMMU-TARGET. La combinaison des inhibiteurs de contrôle immunitaire avec des inhibiteurs de la voie des MAP-kinases a été proposée pour augmenter la durée de la réponse anti-tumorale induite par les inhibiteurs de MAP-kinases. Le présent article présente les résultats de sécurité [...]
2/062022 Cemiplimab : toujours plus de données en vie réelle, toujours en attente du remboursement. Données en vraie vie du Cemiplimab dans le carcinome épidermoïde cutané avancé et métastatique. Le carcinome épidermoïde cutané (CEC) a un bon pronostic, sauf dans les stades avancés de la maladie. Le présent travail présente les données de patients indépendants avec un CEC avancé (CECa) ou métastatique (CECm) inclus dans le programme d’accès compassionnel [...]
2/062022 Pas d’impact des antibiotiques sur la réponse tumorale à l’immunothérapie dans le mélanome. Plusieurs études ont montré un effet délétère des antibiotiques sur la réponse tumorale à l'immunothérapie, compte-tenu de leur effet sur la flore intestinale, celle-ci étant impliquée dans cette dernière. D'après les auteurs de cet article, ces différentes études avaient cependant beaucoup de biais, et notamment le fait que les patients les plus graves (cancer actif, mauvais état général) et donc ayant un moins bon pronostic de base, étaient plus souvent traités par antibiotiques. Afin de mettre en évidence ou pas ce lien entre antibiotiques et réponse tumorale à l’immunothérapie, les auteurs ont mis en place cette étude prospective comparant 2 cohortes de patients traités en 1ère ligne pour un mélanome métastatique : la [...]