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Digestif


  • 15/12
    2022

Cancers Colorectaux Métastatiques _ Les traitements anti-EGFR sous l’œil inquisiteur de l’ADN tumoral circulant.

La classe des anti-EGFR tient une place majeure dans le traitement des CCR. La compréhension des mécanismes de résistance / échappement est très importante pour l’optimisation de leur utilisation. Cette étude explore les mutations somatiques des tumeurs exposées aux anti-EGFR.

L’étude a été réalisée pour 169 patients inclus dans un essai de « dernière » ligne (essai CO.26 : Durva-Treme vs BSC) chez des patients en échappement de la ligne antérieure (dont anti-EGFR monothérapie en 3ème ligne pour les 66 patients RAS/BRAF WT). [...]

  • 15/12
    2022

Cancer Métastatique du Pancréas avec Mutation Germinale BRCA 1/2 _ L’olaparib mis en défaut sur la survie globale, mais bénéfique à bien d’autres égards dans l’étude POLO

L’étude de phase 3 POLO a montré que l’inhibiteur de PARP olaparib, administré en traitement de maintenance chez les malades ayant un cancer du pancréas métastatique avec mutation germinale BRCA1/2 et contrôlés après ≥ 16 semaines de chimiothérapie à base de sel de platine, permettait d’augmenter significativement la survie sans progression (SSP) des patients par rapport à un placebo (7,4 mois vs 3,8 mois, HR = 0,53, IC 95% : 0,35-0,82, p=0,0038).

Par ailleurs, le taux de réponse (23% vs 11%) et la durée médiane (24,9 mois vs 3,7 mois) étaient supérieurs dans le bras olaparib par rapport au bras placebo(1). Ce nouvel article rapporte les résultats de l’analyse finale de la [...]

  • 15/12
    2022

Cancer du Canal Anal _ Après échec d’une chimiothérapie à base de sel platine, l’immunothérapie par retifanlimab sur le podium

Les carcinomes épidermoïdes du canal anal récidivant après RCT initiale sont de mauvais pronostic et il n’existe à ce jour aucune chimiothérapie cytotoxique démontrée efficace en 2ème ligne après échec d’un schéma à base de sel de platine. L’essai international de phase 2 monobras POD1UM-202 a évalué l’anticorps anti-PD1 rétifanlimab dans cette situation, avec pour objectif principal le taux de réponse objective.

Au total, 94 patients (femmes 61%, métastatiques 81%) ont reçu le rétifanlimab à la dose de 500 mg/m2 toutes les 4 semaines. Tous les patients avaient reçu une chimiothérapie à base de sel de platine (sans détail sur le type [...]

  • 15/12
    2022

Carcinomes Hépatocellulaires Avancés _ Quand des AC ciblent l’atézolizumab

L’association Atézolizumab + Bévacizumab, dont la supériorité par rapport au Sorafénib a été démontrée dans l’essai IMbrave 150 (1), reste le standard pour le traitement de première ligne des patients avec carcinome hépatocellulaire avancé. L’administration des Inhibiteurs des Points de Contrôle Immunitaires (ICI, agents anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-CTLA4) peut être immunogénique et conduire au développement d’anticorps anti-médicaments (Anti-Drug Antibodies, ADA).

Ces derniers sont susceptibles d’interférer à la fois avec la pharmacocinétique des drogues, en particulier avec leur clairance et par voie de conséquence avec leur concentration plasmatique, et avec la pharmacodynamique (anticorps neutralisant ?). Pour autant, l’impact clinique du développement des [...]

  • 15/12
    2022

Cancer Colorectal Développé sur MICI _ Quel pronostic par rapport à un CCR sporadique ? Résultats d’une méta-analyse.

Les CCR développés sur MICI représentent 1 à 2% de l’ensemble des CCR. Le pronostic des CCR sur MICI semble plus mauvais que celui des cancers sporadiques mais ce ressenti est controversé du fait d’un manque de données robustes avec seulement quelques études rétrospectives incluant un trop petit nombre de malades.

Afin de répondre à cette question, les auteurs ont donc réalisé une méta analyse à partir de 25 études rétrospectives permettant de comparer le pronostic de 8034 malades ayant un CCR sur MICI avec celui de 810 526 ayant un [...]

  • 15/12
    2022

Traitement Adjuvant des Cancers Coliques _ Les résultats de l’étude IDEA ont-ils change les pratiques ?

IDEA est une étude internationale dont l’objectif était de démontrer la non-infériorité de la chimiothérapie adjuvante (CTA) de 3 mois par rapport à 6 mois chez les patients traités pour un cancer colique (CC) de stade III. Si la non-infériorité n’a pas été statistiquement démontrée, l’absence de différence numérique majeure en survie sans récidive (SSR) et survie globale (SG) ainsi que la diminution significative de la toxicité ont été les arguments majeurs pour proposer de modifier la durée de la CTA passant notamment à 3 mois de CAPOX en cas de CC stade III de bas risque.

Dans ce contexte, l’objectif de cette étude hollandaise était, à travers l’analyse des données du registre nationale entre 2015 et 2019, d’évaluer l’implémentation des résultats d’IDEA suite à la modification en 2017 des recommandations nationales, les données étant analysées par [...]

  • 15/12
    2022

Cancer Colique Localisé _ Un nouveau score prédictif intégrant « Tumor Budding » et « Clusters peu différenciés ».

Le bourgeonnent tumoral ou « Tumor Budding » (TB) et les amas peu différenciés ou « Poorly Differenciated Clusters » (PDC) représentent des marqueurs morphologiques de mauvais pronostic dans les cancers colorectaux (CCR) localisés. Malgré leur chevauchement morphologique et leur signification biologique commune, le TB et les PDC sont évalués séparément et se distinguent par des seuils arbitraires (TB : moins de 4 cellules sans formation glandulaire au front d’invasion versus PDC : plus de 4 cellules sans formation glandulaire au front d’invasion). Ces seuils peuvent être difficiles à appliquer en pratique quotidienne et ne sont pas sous-tendus par un rationnel biologique établi.

Les auteurs de ce travail ont développé un nouveau système de  score combiné  ou « Combined Score » (CS) intégrant le TB et les PDC en un seul paramètre. Ils se sont appuyés sur une cohorte de 481 patients présentant des cancers colorectaux [...]

  • 15/12
    2022

Cancer Colique Métastatique RAS Sauvage _ Résultats chez les patients de moins de 50 ans du doublet CT+panitumumab en première ligne.

L’association d’un doublet de chimiothérapie (CT) par FOLFOX ou FOLFIRI avec les anti-EGFR (panitumumab ou cetuximab) est considérée comme le traitement de référence en première ligne du cancer colorectal métastatique (CCRm) non résécable RASwt.

Dans ce contexte, l’objectif de l’étude était d’évaluer les résultats du FOLFOX+panitumuab (pmab) dans la sous population des patients de moins de 50 ans à travers une analyse post hoc de l’étude VALENTINO. Pour rappel, VALENTINO est une phase II [...]

  • 1/12
    2022

Cancers Epidermoïdes Avancés de l’Œsophage _ Les anti-PD-1 confirment et signent en première ligne avec le sintilimab.

Après la démonstration du bénéfice de l’ajout du pembrolizumab (essai KEYNOTE-590) (1) et du nivolumab (essai CheckMate 648) (2) à une chimiothérapie de 1ère ligne à base de 5-FU et d’un sel de platine dans les carcinomes épidermoïdes de l’œsophage (CEO) avancés, d’autres anticorps anti-PD1 ont été évalués dans cette indication parmi lesquels le sintilimab dans l’essai ORIENT-15.

Cet essai de phase 3 international (mais chinois à 97%…), randomisé, a évalué en double aveugle le sintilimab (200 mg IV) contre placebo, en association avec une chimiothérapie par paclitaxel-cisplatine (cisplatine 75 mg/m2 + paclitaxel 175 mg/m2) ou cisplatine-5-FU (cisplatine [...]

  • 1/12
    2022

Cancers Gastriques Localisés MSI _ L’immunothérapie néoadjuvante entre en scène !

La chimiothérapie périopératoire est le traitement standard des adénocarcinomes résécables de l’estomac et de la JOG. Cependant elle reste discutable pour les tumeurs de statut Dmmr/MSI au vue du meilleur pronostic et possible moins bonne chimio-sensibilité. NEONIPIGA est une étude de phase II française monobras ayant évalué une immunothérapie péri-opératoire seule (sans chimiothérapie) dans cette situation (ADK estomac-JOG dMMR localisé résécable).

Le schéma thérapeutique était une double immunothérapie néoadjuvante (Nivo : 240 mg / 2 semaines x 6 sem. et ipilimumab 1 mg/kg / 6 sem. x 2), suivi de la chirurgie et du nivolumab en adjuvant (480 mg / 4 sem. [...]

  • 1/12
    2022

Cancers du Rectum localement Evolués _ La radio-chimiothérapie néoadjuvante, une obligation même après 80 ans !

Le nombre de cancers du rectum diagnostiqués chez les patients âgés de plus de 80 ans est en constante augmentation. Chez ces patients âgés, la radiochimiothérapie pré-opératoire, du fait de sa lourdeur, est plus discutée et plus rarement réalisée sans que l’on sache si cela a un impact pronostique à moyen terme.

Les auteurs ont donc réalisé une étude rétrospective, à partir des données de la National Cancer DataBase (NCDB) américaine chez 3868 patients âgés de plus de 80 ans traités d’un cancer du rectum aux États-Unis entre 2004 et 2016. Parmi [...]

  • 1/12
    2022

Traitement adjuvant des GIST _ 3 ans sont-ils suffisants pour tous ?

Le traitement adjuvant par imatinib pour une durée de 3 ans est actuellement recommandé chez les patients opérés d’une GIST définies à haut risques de récidive selon la classification du National Institue of Health ou NIH (JAMA. 2012;307(12):1265-1272. ; TNCD 2022). Si cette classification demeure très utile dans la stratégie, il est admis qu’elle n’est pas optimale avec un pronostic hétérogène dans certains cas en raison notamment de variables non considérées comme par exemple la localisation ou la présence d’une rupture tumorale.

Dans ce contexte, l’objectif de cette étude Coréenne monocentrique était d’évaluer les caractéristiques et facteurs pronostiques des patients traités entre 2010 et 2018 par imanitib adjuvant pendant 3 ans après chirurgie d’une GIST de haut risque selon la classification NIH. [...]

  • 1/12
    2022

TNE bien différenciées agressives _ Le lanréotide en traitement d’entretien : pourquoi pas ?

Résultats de l'Essai PRODIGE 31-REMINET

Les patients avec une tumeur neuroendocrine (TNE) bien différenciée de grade 1-2 duodéno-pancréatique métastatique agressive relèvent, selon les recommandations du TNCD et européennes de l’ENETS, d’une chimiothérapie jusqu’à progression. L’étude randomisée contre placebo de phase 2 PRODIGE 31-REMINET a évalué, [...]

  • 1/12
    2022

Cancers œso-gastriques ? _ Une nouvelle potentielle avec les alterations de FGFR2 !

Les altérations sur la voie du Fibroblast Growth Factor Receptor 2 (FGFR2) avec notamment l’amplification du gêne FGFR2 et la surexpression d’un variant d’épissage FGFR2b peuvent être considérées comme des cibles thérapeutiques potentielles dans les cancers œso-gastriques.

En effet, le bemarituzumab, anticorps monoclonal humanisé inhibant FGFR2b en bloquant la liaison des ligands en se fixant sur la partie extracellulaire de FGFR et en favorisant également l’activation de l’ADCC (Antibody-dependant cellular toxicity) et de cellules NK, a montré [...]

  • 1/12
    2022

Dépistage des Cancers du Pancréas _ Quel impact sur le stade au diagnostic ?

CAPS (Cancer of Pancreas Screening) est une large cohorte multicentrique (ouverte aux USA en 1998) évaluant le dépistage du cancer du pancréas chez les personnes à haut risque (risque génétique ou familial ou maladie prédisposante). Cet article présente les résultats de l’étude CAPS5 (ouverte en 2014) et l’actualisation des résultats de l’ensemble des études CAPS (1 à 5).

Sur 1 461 personnes à haut risque inscrites au CAPS5, près de la moitié (48,5%) présentait une prédisposition génétique (mutation d’un gène de susceptibilité au cancer du pancréas). Dix patients ont eu un diagnostic d’adénocarcinome pancréatique, dont : un au stade [...]

  • 1/12
    2022

Cancers Colorectaux Métastatiques MSS_Peut-on les rendre sensibles à l’immunothérapie grâce au Témozolomide ?

Le Témozolomide TMZ est un agent anticancéreux de la classe des alkylants dont la cytotoxicité est initiée par la création d’adduits d’ADN. Il est couramment utilisé pour le traitement des glioblastomes, des mélanomes cutanés et des tumeurs neuroendocrines (TNE).

Pour ce qui concerne notre spécialité, il est effectivement indiqué soit en monothérapie, soit en association à la capécitabine (protocole TEMCAP) pour le traitement des TNE duodéno-pancréatiques avancées non résécables (Thésaurus National de Cancérologie Digestive ; http://tncd.org).  Son efficacité est [...]

  • 1/12
    2022

Carcinomes Hépatocellulaires _ Quand l’environnement et la génétique s’associent pour produire cirrhose et CHC.

La consommation excessive d’alcool et le syndrome métabolique, dont l’incidence est en très nette augmentation, sont les 2 principales causes de stéatose hépatique qui est susceptible d’évoluer vers la stéato-hépatite, la fibrose et la cirrhose avec le risque connexe de carcinome hépatocellulaire (CHC).

L’identification, parmi les individus exposés à ces deux facteurs de risque « environnementaux », de la population la plus à risque de développer une stéatose et une maladie chronique avancée du foie est un enjeu majeur dans une perspective de développement de [...]

  • 10/11
    2022

Cancer Colorectal et Autres Tumeurs Mutes KRAS G12C_ L’espoir d’un ciblage de KRAS enfin efficace !

Un peu plus de 50% des cancers colorectaux métastatiques (CCRm) sont affublés d’une mutation de RAS. Parmi ces dernières, les mutations oncogéniques KRASG12C sont présentes chez seulement 3-4% des CCRm mais sont la cible thérapeutique d’inhibiteurs hautement spécifiques récemment développés, parmi lesquels l’adagrasib (MRTX849).

Cet article rapporte les résultats de l’étude de phase I/Ib KRYSTAL-1 qui évaluait l’adagrasib chez des patients avec un cancer pulmonaire (n=18), colorectal (n=4) et une tout autre tumeur (n=3) porteuse de la mutation KRASG12C. La dose d’adagrasib était initialement [...]

  • 10/11
    2022

Cancer Gastrique Avancé avec amplification d’EGFR _ Le retour des anti-EGFR ?

Les études de phase III ayant évalué l’intérêt d’une inhibition EGFR dans le traitement des adénocarcinomes œso-gastriques ont été négatives (REAL-3 et EXPAND). Celles-ci avaient inclus des patients sans sélection sur l’expression de la cible EGFR et les analyses en sous-groupes rétrospectives ont suggéré une amélioration des résultats en cas d’amplification de l'EGFR.

Cette étude rétrospective multicentrique internationale a évalué l’efficacité d’un traitement inhibant l’EGFR chez un total de 60 patients atteints d’un adénocarcinome gastro-œsophagien avancé avec amplification de  l’EGFR (la plus grande cohorte connue à ce jour). L’anti-EGFR était associé (n = [...]

  • 10/11
    2022

Carcinome Hépatocellulaire _ Quels résultats oncologiques à très long terme de la transplantation hépatique (TH) pour les tumeurs initialement trop évoluées mais rendues éligibles à la TH par un traitement locorégional ?

En cas de CHC sur cirrhose, la TH est réservée dans beaucoup de pays aux patients respectant les critères de Milan (1 tumeur de moins de 5 cm ou 2-3 tumeurs de moins de 3 cm). Néanmoins, elle est également proposée aux patients ayant un CHC initialement plus évolué mais pour lequel un traitement locorégional a permis d’approcher les critères de Milan. Dans cette situation, les résultats à long terme de la TH ne sont que peu connus.

Les auteurs ont donc réuni une cohorte multicentrique de 2645 patients transplantés pour CHC entre 2001 et 2015, à partir de données prospectives de 5 grands centres américains réalisant plus de 100 TH par ans. Parmi eux : 2122 respectaient au [...]
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