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Stress émotions et santé quels liens ?

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L’approche de santé globale est appelée également Holistique (du Grec Holos qui signifie tout entier) .

04-03-2011_230(4).jpgLorsque des personnes malades viennent en séances individuelles ou en groupe, dans le cadre de séances de santé globale,toutes expriment
rapidement le besoin de comprendre leur maladie, de lui donner un sens et la nécessité d’avoir un lieu protégé pour en parler.

L’état de choc passé à l’annonce du diagnostic bien des malades font spontanément des liens entre le stress et la maladie, confirmant que la maladie n’arrive pas à n’importe quel moment de leur vie, mais lorsque les tensions sont intenses et permanentes, que des sentiments négatifs (impuissance face aux événements – lassitude de vivre – dévalorisation de soi…) s’installent durablement ou qu’un événement fort est venu bousculer le cours de leur existence.
Il convient alors d’aider à mobiliser toutes les ressources internes et externes pour reharmoniser esprit et corps c’est l’approche psychosomatique. Soutenir la personne afin qu’elle soit plus active, globalement, pour stopper l’évolution de la maladie, participer à la guérison, recontacter une énergie plus positive et porteuse d’espoir. Ce travail d’accompagnement se fait en complémentarité des traitements mis en place par l’équipe soignante. pour lutter contre la maladie.
Cette approche holistique permet de donner de meilleurs réponses aux besoins bien spécifiques des trois dimensions de la personne :
Physique, Psychologique, Existentielle..

L’idée que la maladie est un processus qui concerne globalement la personne et pas seulement un organe n’est pas récente, la médecine ancienne de la Chine, de la Grèce, englobait le corps physique et la « vie intérieure » du malade, (émotions, projets, environnement, croyances, rêves…), l’homme faisant étroitement partie de l’univers. Plusieurs siècles avant notre ère les bases de la psychosomatique étaient déjà posées.
Récemment une jeune femme, hospitalisée, remarquait « je suis très bien soignée, bien surveillée médicalement parlant mais depuis 5 jours que je suis ici personne en m’a demandé comment je vis le fait d’avoir subi l’ablation d’un sein ».
Ce genre de remarque est fréquent, la plupart des malades ressent un manque de prise en compte des difficultés psychologiques rencontrées au cours de la maladie et du traitement.
Il est important d’en convenir pour trouver un accompagnement en complémentarité des protocoles en place. Nul n’ignore l’importance du moral sur le processus de guérison et pourtant lorsque le corps « nous trahit » nous retrouvons facilement le modèle mécaniste de la Médecine Expérimentale : nous confions aux spécialistes (parfois même nous abandonnons) cette partie souffrante comme si nous étions désolidarisés de cet organe qui dysfonctionne, de ce coeur qui joue des tours, de cette tumeur qui envahit…

La maladie est certes multifactorielle mais elle est aussi un signal d’alarme d’un déséquilibre dans nos forces de vie. Les travaux sur le stress (Han Selye – Henir Laborit) nous confirme depuis 50 ans l’influence su stress dans le déclenchement de la maladie

Le Stress est un phénomène physique et psychologique. Il n’est pas « le mal du siècle », il fait depuis toujours partie de la vie. Il n’y pas de vie sans stress.
C’est le cumul de stresseurs (agents stressants) intenses, nombreux et répétitifs, qui provoque trop de stress : « la pression pénible d’une usure quotidienne par la vie » écrit Hans Selye.
Il distingue Eustress (du grec eu : bon comme dans euphorie) stress agréable et Détresse (distress comme dans désagréable). Tous deux ont des manifestions somatiques communes (hypertension – insomnie – tachycardie – troubles digestifs…) « le stress c’est le taux d’usure fait sur le corps par toute sollicitation imposée à ce corps »

En fait la réaction à un stresseur est une adaptation. La santé c’est notre capacité à nous adapter aux changements multiples et incessants de la vie.
Le Syndrome Général d’Adaptation au Stress se déroule en trois phases :
A – Réaction d’Alarme : mobilisation des forces défensives de l’organisme.
B – Phase de Résistance : l’organisme reste en tension.
C – Phase d’Épuisement : si la phase précédente dure trop longtemps, les ressources physiques et psychiques de la personne sont épuisées, il y a risque de désordre
psychosomatique.
Les symptômes de l’épuisement s’installent dans les trois corps :
– Physique : palpitations, diarrhée/constipation, maux de dos, de tête, fatigue…
– Psychologique : agitation, inquiétude constante, culpabilité, dévalorisation, cynisme, difficulté à se concentrer, à prendre une décision.
– Existentiel : se sentir vidé de sa substance, coincé, sans goût à vivre, envie de mourir.
Tous ces symptômes sont autant de signaux d’alarme indiquant qu’il est temps de faire le point sur nos besoins et dans toutes nos dimensions. Savoir prendre du recul pour prendre du repos dès les premiers signaux est une forme de prévention.

Avoir un lieu de parole, être écouté € par un professionnel sont des aides précieuses pour o repérer les stesseurs présents et passés, les émotions non exprimées et faire des liens pour donner du sens au message donné par le corps.
Comprendre va alors redonner du pouvoir sur soi-même et permettre de rester acteur de sa remise en santé.
C’est une prise en charge active de lutte contre la maladie qui fait place au sentiment d’impuissance, et mobilise un maximum de ressources internes et externes pour traverser l’épreuve. et qui mobilisent toutes les dimensions de la personne :
– Le corps physique : grâce aux traitements pour stopper ou ralentir l’évolution de la maladie, la faire involuer, améliorer le terrain, stimuler le système immunitaire adoucir une cure agressive…
Favoriser tout ce qui va être bon pour l’organisme en reconsidérant son hygiène de vie (alimentation, sommeil, rythmes activité-détente…) et aussi tout ce qui peut entretenir des sensations agréables (soins de beauté, massages, relaxation…).
– Le corps psychologique
:
. Intellectuellement trouver un maximum d’informations sur les traitements, leurs actions, le fonctionnement de l’organisme et avoir une meilleure compréhension de ce qui se passe, des réponses au « pourquoi » de telle thérapeutique plutôt que telle autre, c’est essentiel pour bien collaborer et renforcer l’action du traitement.
. Emotionnellement se permettre d’exprimer librement les peurs, révoltes et sentiments d’injustice ; accueillir sans culpabiliser les moments de déprime, de grand chagrin et de découragement (même si l’entourage veut les censurer) car c’est l’évacuation de ces tensions psychiques qui va diminuer l’angoisse, laisser de nouveau émerger l’espoir et nous remettre en contact avec des émotions et des pensées positives.
– Le corps existentiel : la maladie est souvent une occasion de « bilan » sur le sens de sa vie : renoncement et/ou réalisation de soi, de ses projets, qui aide à retrouver des priorités, « une forme d’égoïsme altruiste qui donne libre cours à notre énergie pour créer des choses agréables, belles ou utiles » (Hans Selye, « Le Stress de la Vie »).
Répondre suffisamment aux besoins d’harmonie, de beauté, favorise une façon de se sentir relié à l’univers, d’y avoir sa place, synthétiser ses pensées par des images, des symboles (trop souvent dévalorisés par une vision rationnelle de la vie).
Une réflexion sur les croyances (« c’est toujours comme ça dans ma vie… depuis des générations, dans ma famille… ») permet de nouvelles décisions pour retrouver un espace de liberté.
La méditation, la prière (laïque ou religieuse) la relaxation nourrissent cette dimension existentielle.

Enfin, rappelons que le système socio-éducatif n’a pas donné toutes les permissions à la gestion des besoins et des émotions. Bien souvent lorsque nous sommes stressés nous n’écoutons pas ce qui se passe en nous, de façon presque réflexe, nous pouvons boire un verre, manger un gâteau, fumer une cigarette plutôt que d’exprimer déception, colère, découragement…
alors nous nous trompons de corps ! le problème à régler n’est pas du niveau physique mais bien psychique.
Que nous soyons ou non malades nous ressentons les effets du stress, la relaxation devrait faire partie de notre hygiène de vie pour le gérer.
Les contraintes du quotidien, les épreuves, les imprévus de la vie déclenchent naturellement toutes sortes de sentiments que nous n’osons pas toujours exprimer. Nous gardons pour nous (en nous) ces insatisfactions, amertume, tristesse, colère… Ces tensions psychiques s’inscrivent musculairement dans notre corps faisant barrage à la libre circulation d’énergie entraînant de la fatigue et d’autres dysfonctionnements de l’organisme.
La relaxation va permettre de relâcher le corps et l’esprit, d’en rétablir le dialogue, de prendre conscience de la qualité de nos pensées.
La modification d’état de conscience que favorise la relaxation ralentissement des ondes cérébrales, permet de créer des passerelles entre inconscient et conscient (et réciproquement), c’est la frontière entre veille et sommeil que nous connaissons à l’endormissement et au réveil chaque jour (ondes alpha), un bref instant au cours duquel nous obtenons souvent la solution à une situation bloquée ou préoccupante.
Au cours de la relaxation physique le malade utilise la visualisation (imagerie mentale positive) mobilisant les tendances innées du corps vers le mieux être et programmant la santé.

Nos représentations mentales (Images) et nos croyances influencent les processus biochimiques élaborés par le cerveau. Ce sont donc les mêmes circuits neurologiques qui sont utilisés que nous vivions une situation agréable ou que nous l’imaginions ; le cerveau émotionnel ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire (il en va de la même lorsque nous ressassons des événements douloureux ou des sentiments d’échec).
Cependant, nous sommes plus habitués à formuler négativement ces relations esprit-corps, notre quotidien est plein de locutions, telles que :
– ça me reste en travers de l’estomac, je ne peux pas l’avaler, j’en ai gros sur le coeur, plein le dos…
La pensée positive est un premier pas vers le mieux être et la guérison et agit telle une programmation : « Comment guérir si l’on ne peut s’imaginer guéri ! ».
La Relaxation-Visualisation Positive est donc pour le malade un moment privilégié, « une belle oasis dans le parcours aride des traitements, des moments de doute et de peur »… disponible pour tous, nous visualisons tout naturellement.
Les images de résolution de problèmes de santé physique sont organisées en « scénario » comme pour un film, mettant en scène les forces de lutte contre la maladie agissant étape après étape jusqu’au succès.
C’est la personne elle-même qui élabore son scénario stimulant l’espoir et reprenant du pouvoir sur la situation. Le cerveau émotionnel au reçu de ces « messages de vie » envoie de nouvelles informations agissant positivement sur le système immunitaire et la balance hormonale.
En fait ce travail mental active physiologiquement le processus de guérison utilisant le pouvoir de l’esprit et du corps.

Le « film » construit met en action :
– le système immunitaire : globules blancs représentés tels une armée repoussant l’agresseur – coccinelles attaquant les parasites du fruitier – requins ou fauves déchiquetant et dévorant la tumeur…
– les capacités réparatrices de l’organisme : protéger en cas d’ulcère la paroi de l’estomac de l’acide gastrique en la tapissant d’un revêtement spécial – ouvriers spécialisés réparant les filins usés pour restaurer la fibre musculaire…
– le renforcement du traitement : la chimio est comparée à un désherbant sélectif qui détruit jusqu’aux racines les mauvaises herbes – un produit de nettoyage qui débarrasse des salissures…
– des images de protection : pour éviter les brûlures des rayons autour de la zone traitée…
– l’amélioration du traitement de la douleur : visualisation de formes et de couleurs qui diminuent et s’estompent jusqu’à disparaître petit à petit totalement. Ce type de représentation de la douleur amène un « lâcher-prise » abolissant le réflexe de résistance donc de tension.

La Relaxation-Visualisation Positive (« Relaxation-Santé ») n’est pas une médecine alternative mais une ressource supplémentaire de santé globale.
Les personnes malades pratiquent trois fois par jour en travaillant avec CD enregistré pour elles après avoir fait les apprentissages au cours d’ateliers appelés « Je Dis Non à la Maladie, je dis Oui à ses message » entretiens individuels avec un praticien spécialement formé.
Ce professionnel (Conseil en Santé Holistique ou C.S.H.*) à l’écoute du malade, propose, dans une approche bio-psycho-sociale, très respectueuse de la personne, de nouveaux outils de compréhension du processus Santé-Maladie-Santé et d’action amenant la personne à une attitude plus responsable de sa santé physique, de son écologie.

Marie-Jo Dursent Bini

Extrait d’une conférence donnée à Montpellier le 29 septembre 2011 par Marie-Jo Dursent Bini psychosomaticienne, Conseil en Santé Holistique et organisée par Dominique Dalat Reflexologue, Conseil en Santé Holistique et la Maison Papillon * (lien vers maison papillon) cette conférence-débat a permis d’aborder le concept du stress, de l’approche globale de la santé avec les modèles des « 3 corps », de la relaxation visualisation positive.

Institut de formation des Conseils en Santé Holistique Toulouse-Valence

Marie-jo Dursent-Bini,05 61 57 30 96

mjdb-csh@orange.fr

www.sante-holistique-csh.fr

*LA MAISON PAPILLON

Santé Naturelle, Thérapie, Mieux-être

5, bis rue Bonnard -Montpellier-

06 42 000 501

dominique.dalat@orange.fr

Références Bibliographiques

• Ancelin-Schützenberger A.

La Volonté de Guérir – Epi – la Méridienne

• Filliozat I.

Le Corps Messager – Epi – la Méridienne (1984)

• Siegel B.

L’amour, la Médecine, les Miracles – Laffont (1989)

2ème édition en libre de poche (1993) – Editions « J’ai Lu » New Age n°2908

• S.I.R.I.M.

Alors Survient la Maladie – Empirika (1983)

• Ouvrage collectif à l’initiative de Marie-Jo Dursent-Bini

Accompagner la vie toute la vie, Pratique des Conseils en Santé Holistique – Édité par SAMA- SA Éducation Midi-Pyrénées (2005)

• Filliozat A-M. et Guasch G.

Aide toi, ton corps t’aidera – Albin Michel (2006)

• Janssen Th.

La Solution intérieure – Fayard (2006)

• Simonton C. et S. /