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Thérapies ciblées

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fond cible abstrait pistoletContrairement aux chimiothérapies qui agissent contre la multiplication des cellules, les thérapeutiques dites ciblées sont des médicaments dirigés contre des cibles moléculaires. Ces cibles peuvent être des récepteurs, des gènes ou des protéines qui jouent un rôle dans la transformation des cellules normales en cancer et dans le développement des cellules cancéreuses. Ce peut être un anticorps contre un gène exprimé à la surface ou dans la cellule cancéreuse, une molécule capable de bloquer la transmission d’un signal de division cellulaire ou encore un anticorps dirigé contre les nouveaux vaisseaux fabriqués par la tumeur qui permettent de l’alimenter. Ces médicaments peuvent être administrés seuls, en association avec une chimiothérapie ou des rayons.

Les thérapies ciblées sont de plus en plus couramment utilisées en cancérologie en raison de leur efficacité, y compris contre des tumeurs résistantes à la chimiothérapie conventionnelle telles que le cancer du rein ou les carcinomes hépatocellulaires.

Il existe différentes familles classées selon leur mode d’action :

– Les antiangiogéniques bloquent l’angiogenèse (la création de vaisseaux qui alimentent la tumeur) tumorale en agissant sur le VEGF ou ses récepteurs, les molécules principales sont le bévacizumab, le sunitinib, et le sorafénib.
– Les inhibiteurs de HER agissent en bloquant ces récepteurs, qui contrôlent différentes voies de signalisation intracellulaire, et comprennent un inhibiteur de l’HER2, le trastuzumab, et différents inhibiteurs de HER1, ou EGFR, notamment le cétuximab, l’erlotinib, et le géfitinib.
– Les inhibiteurs des tyrosines kinases qui sont principalement représentés par l’imatinib.
– Enfin, les inhibiteurs de mTOR agissent sur la voie de signalisation PI3K/AKT/mTOR, et les principales molécules sont le temsirolimus, l’évérolimus, et le deforolimus.

Parmi les plus célèbres et les plus utilisés, on distingue notamment :

– Le trastuzumab, utilisé dans les sous-types de cancers du sein surexprimant le gène HER2, dirigé contre une protéine HER2 extracellulaire impliquée dans la croissance cellulaire. Ces cancers représentant environ 20 % des cancers du sein sont connus pour être plus agressifs que les autres. Le trastuzumab a permis de ramener le pronostic de ces cancers au niveau des autres cancers du sein en permettant par exemple de diminuer de moitié le risque de récidives en phase précoce de traitement, soit 50 % de guérison en plus.
– Le cetuximab, anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de croissance épidermique, inhibant la prolifération de cellules cancéreuses utilisant ce facteur de croissance. Son efficacité est démontrée dans le traitement des tumeurs coliques et ORL (anti-EGFR).
– Le bévacizumab, agent anti-angiogénique empêchant la fabrication des vaisseaux qui irriguent le cancer et permettent sa croissance, prolonge la survie dans les cancers colorectaux métastatiques, dans certains cancers pulmonaires et retarde la progression tumorale dans le cancer du sein métastatique.

puceEn savoir + : Télécharger Cancer du sein et statut HER2 PDF