Les médicaments de chimiothérapie s’attaquent non seulement aux cellules cancéreuses, mais également aux cellules saines de l’organisme qui se divisent rapidement comme les cellules de la moelle osseuse, les cellules du tube digestif, les cellules à l’origine des cheveux et des poils et celles à l’origine de la reproduction.
Nausées ou vomissements peuvent apparaître quelques minutes après la chimiothérapie ou plusieurs jours après. Ils deviennent moins fréquents et moins intenses dans le temps, grâce à l’action préventive des médicaments qui les empêche : les antiémétiques. Ils sont prescrits à titre systématique lors de l’administration des chimiothérapies, remis au patient pour le domicile en cas de besoin.
L’appétit est souvent perturbé, pendant une chimiothérapie, il faut souvent adapter son alimentation (privilégier plusieurs petits repas plutôt que deux repas traditionnels plus long à digérer, privilégier les aliments froids ou tièdes qui sont moins odorants que des aliments chauds, éviter les aliments lourds difficiles à digérer comme les aliments frits, gras ou épicés…).
Les troubles digestifs telles la constipation ou la diarrhée selon le type de chimiothérapie sont fréquents, un traitement symptomatique prescrit par le médecin peut être utile.
Les lésions des muqueuses de la bouche et de l’œsophage (aphte, mycose, sécheresse de la bouche) sont fréquentes et nécessitent des soins locaux tels les bains de bouche.
La chute des cheveux et des poils peut être observée.
L’alopécie (perte des cheveux) n’est pas liée à l’efficacité du traitement ou à la gravité de la maladie. Tous les médicaments de chimiothérapie n’entraînent pas une chute de cheveux.(Voir la vidéo ci-dessous : Comment freiner la chute des cheveux)
Les effets sur le sang : la baisse des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes est fréquente, ce qui nécessite une surveillance du bilan biologique, notamment avant toute nouvelle cure de chimiothérapie.
Les globules blancs protègent l’organisme contre les infections, lorsqu’ils sont bas, le risque d’infection est plus important. Une antibiothérapie et des facteurs de croissance peuvent être prescrits. La baisse des globules blancs s’appelle la neutropénie.
Les globules rouges transportent l’oxygène dans le sang, la baisse de ces globules s’appelle une anémie. Elle entraîne une pâleur de la peau et des muqueuses, fatigue, une gêne à respirer lors d’un effort. Il peut être nécessaire de prescrire de l’érythropoïétine (EPO), qui stimule la moelle osseuse pour la fabrication des globules rouges, du fer, voire une transfusion de globules rouges.
Les plaquettes permettent au sang de coaguler, c’est-à-dire de créer un caillot lors d’une blessure et d’arrêter le saignement. La baisse des plaquettes s’appelle une thrombopénie, la baisse importante nécessite une transfusion de plaquettes.
La baisse de ces globules est toujours temporaire, l’organisme fabrique et peut mettre plus ou moins de temps à restituer une valeur normale. Elle peut nécessiter de retarder une cure de chimiothérapie si la quantité de globules n’est pas suffisante.
Enfin une fatigue, des troubles de l’humeur, de la sexualité ou de la fertilité sont fréquents.
Si les effets secondaires de la chimiothérapie sont fréquents, ils ne sont pas systématiques, et sont temporaires. Chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité particulière et agresse donc plus ou moins tel type de cellule.
Les effets secondaires sont donc variables d’un patient à l’autre, d’un type de chimiothérapie à l’autre, et d’une cure de chimiothérapie à l’autre. Ils sont temporaires, peuvent être limités, voire évités par des soins et des médicaments adaptés.
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Vidéo – Comment freiner la chute des cheveux :
