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Le tabagisme passif est aussi dangereux

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white smokeDepuis la nuit des temps, l’activité humaine produit des déchets susceptibles de contaminer notre environnement, en particulier : l’eau, l’air, les sols, et par le fait notre alimentation.

A l’heure actuelle, les sources de pollution aérienne qui nous viennent spontanément à l’esprit sont les pollutions de l’air extérieur provoquées par les activités industrielles, le transport et les moyens de chauffage.

Cependant, dans un monde moderne, nous passons l’essentiel de notre temps à l’intérieur de bâtiments, que ce soit pour des activités professionnelles, de loisirs, ou tout simplement vivre. Ainsi nous sommes essentiellement exposés à la pollution de l’air intérieur. Il existe de nombreuses sources contribuant à la pollution de l’air que nous respirons à l’intérieur des bâtiments, la principale est liée à une inhalation involontaire de la fumée de cigarettes des autres, ce qu’on appelle plus communément le tabagisme passif.

Le tabagisme passif constitue réellement un risque pour notre santé, justifiant les mesures récentes d’interdiction de fumer dans l’ensemble des lieux publics (lien vers le site officiel), mais cette législation ne s’applique pas à la sphère privée. Nous pouvons ainsi être exposés à la fumée des cigarettes de proches, de parents, d’un conjoint et parfois de ses enfants.

Le premier argument qui plaide pour la nocivité de ce tabagisme passif est que la concentration en substances toxiques dans la fumée qui s’échappe de l’extrémité de la cigarette est beaucoup plus élevée que dans celle inhalée par le fumeur après avoir traversé un filtre.

Ces données théoriques sont soutenues par les données épidémiologiques. L’impact du tabagisme subi par l’enfant dans le ventre de sa mère est aujourd’hui bien établi avec un retard de croissance du fœtus, ce qui se traduit à la naissance par des enfants de plus petit poids et de taille généralement inférieure à la normale. Le risque prématurité est bien établi pouvant s’associer à des complications au décours de la naissance, et nécessiter des séjours en réanimation.
Le rôle du tabagisme passif, que ce soit dans le ventre de la mère mais également après la naissance, est clairement démontré dans la survenue de risque de mort subite du nourrisson. Les enfants exposés au tabagisme de leurs parents ont par ailleurs une fonction respiratoire moins développée, et semble-t-il, des risques accrus d’infections respiratoires en particulier de l’asthme. Ils sont également plus sujets lorsqu’ils sont asthmatiques à une aggravation de la maladie avec des crises plus fréquentes, plus sévères, nécessitant un recours anormalement élevé à des consultations en urgence. Ces enfants présentent également plus fréquemment des infections ORL et sont plus souvent opérés des amygdales et des végétations ou des tympans.

Chez l’adulte, les risques du tabagisme passif sont également bien établis. Il est ainsi démontré une augmentation du risque de développer des maladies cardiaques ou des maladies respiratoires (cancer du poumon, BPCO). Plusieurs études ont confirmé l’amélioration de la santé respiratoire des professionnels exposés à un tabagisme passif sur le lieu de travail après la mise en œuvre de la législation interdisant de fumer dans les lieux publics. La législation semble aujourd’hui bien respectée dans les lieux publics. Si cela n’est pas le cas, un salarié peut faire valoir un droit de retrait ou demander le soutien d’association tel « droit des non-fumeurs ». D’importants progrès restent par contre à faire dans la sphère privée où de nombreuses personnes subissent en silence le tabagisme de leur proche.