L’utilisation de doses élevées d’opiacés, dans le cadre des douleurs chroniques, augmente le risque de survenue d’effets secondaires en rapport avec une neurotoxicité induite par les opioïdes, tels que dysfonctionnement cognitif, hallucinations, allodynie, hyperalgésie, agitation, myoclonie et convulsions. Le risque […]
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Une réponse à “Où sont les preuves du lien rein, morphine et neurotoxicité ?”
Vincent LAUNAY-VACHER
Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de la brève, qui est faussement rassurante. Plusieurs études, la première étant celle de D’Honneur dans les années 80 de mémoire, démontrent qu’à posologies identiques, il existe bel et bine une accumulation, d’emblée, de morphine et de métabolites de la morphine à la fois dans le sang ET le LCR. Les études cliniques, à ma connaissance du moins, sont réalisées avec des posologies de morphine individualisées, adaptées au patient, en fonction de la tolérance, en particulier cardio-respiratoire. Par conséquent, ces observations ne sont que la démonstration que si on adapte correctement la dose de morphine (donc réduction de dose) chez l’insuffisant rénal, on revient à un risque de toxicité comparable au patient normorénal traité à posologie usuelle. Il ne faut pas, à mon sens, pour autant en conclure que la morphine est safe chez l’insuffisant rénal mais au contraire rappeler qu’une vigilance et surveillance étroite de la tolérance est requise. L’hydromorphone est une alternative pharmacologique probablement plus sûre à manier chez l’insuffisant rénal. L’oxycodone également. Le morphinique le plus safe et facile à manier chez l’insuffisant rénal reste le fentanyl transdermique. À ma connaissance à nouveau, pas de données sur les autres formes de fentanyl à ce jour.
tot