19/112019 RESOLVED2 : prédire l’autorisation FDA à partir de l’abstract de la Phase I Un outil de machine learning, entrainé à partir des résumés de résultats d’essais cliniques de phase précoce, est capable de donner une probabilité d’autorisation de mise sur le marché du composé dans les 6 ans suivant la publication. Voici la présentation de RESOLVED2. En oncologie, 95% et 92% des composés entrant en essai clinique respectivement de Phase I et de Phase II ne recevront jamais d’AMM. Pourtant, en oncologie toujours, 62,8% des essais de Phase I vont aboutir à un essai de Phase [...]
18/112019 CAR-T cells pour les lymphomes diffus à grandes cellules B ? Ok mais vite ! Les CAR-T cells sont une thérapie cellulaire ayant amené beaucoup d’enthousiasme dans la communauté hématologique. Mais nous avons aussi rapidement compris que tout n’était pas rose : durée de réponse plus courte qu’espéré, coût faramineux, délai d’attente relativement long avant infusion. Cette étude s’attarde sur le dernier point et essaye de mesurer l’impact de l'augmentation des temps d'attente sur la mortalité globale des CAR-T cells en traitement des lymphomes diffus à grandes cellules B (LDGCB) en rechute ou réfractaires. Contexte : Le développement des cellules T exprimant un récepteur d’antigène chimérique (CAR-T) est important dans le monde des LDGCB en rechute ou réfractaires. En effet, ce traitement semble augmenter la proportion de patients répondeur ou survivant comparativement à un traitement [...]
18/112019 Traiter un lymphome de Hodgkin pendant la grossesse, c’est possible ! « To treat or not to treat » immédiatement, voici le dilemme auquel est confronté l’Hématologue devant un lymphome de Hodgkin chez une femme enceinte. Dans cette étude, des éléments clés de décision sont identifiés. Background : Que sait-on sur le devenir des femmes enceintes traitées pendant leur grossesse pour leur lymphome de Hodgkin (LH) ? Bien peu de choses… C’est l’objectif de cette étude rétrospective qui consiste à évaluer la survie des femmes traitées pendant leur [...]
18/112019 Le pembrolizumab pour les lymphomes primitifs du médiastin en rechute ou réfractaire. Le sous-type particulier de lymphome diffus à grandes cellules B appelé lymphome primitif du médiastin (LPM) présente de nombreuses caractéristiques proches de celles des lymphomes de Hodgkin. Étant donné l’efficacité des inhibiteurs de checkpoint immunologique dans le lymphome de Hodgkin, il paraît intéressant d’essayer cette classe de médicament dans cette indication. Contexte : Les patients atteints LPM en rechute ou réfractaire ont un pronostic défavorable. Ces lymphomes sont associés à des atteintes chromosomiques situées en 9p24 conduisant à une surexpression de PD-L1 (Programmed cell Death-1 Ligand). Il semble donc légitime de proposer [...]
18/112019 Une alternative à la maintenance par rituximab dans le lymphome folliculaire en 1ère ligne ? La radio-immunothérapie n’a jamais été testée en consolidation après une induction par bendamustine et rituximab alors qu’il a été démontré il y a 10 ans sa faisabilité et efficacité après R-CHOP. Background : Le gold standard du traitement de 1ère ligne du lymphome folliculaire (LF) en France en 2019 est l’induction par R-CHOP suivie, en cas de RP/RC d’un traitement de maintenance par rituximab tous les 2 mois pendant 2 ans. L’alternative [...]
18/112019 Doubles hémopathies : de quoi parle-t-on ? La combinaison de deux hémopathies distinctes chez un même patient est certes rare mais pas impossible. La prise en charge de ces patients suscite de nombreuses interrogations et l’expérience rapportées au sein des séries rétrospectives certainement utile. Contexte : Il est reconnu que les patients ayant un syndrome myéloïde chronique (SMC) ont un risque accru de développer une seconde hémopathie ; les associations LLC ou lymphome de Hodgkin (LH) et pathologie myéloïde figurent dans la littérature. La rareté des [...]
18/112019 Lymphome folliculaire et cellules T follicular helper (TFH). Les cellules TFH jouent un rôle fondamental dans la survie, prolifération et différentiation des cellules B centro-germinatives. A l’aide de technologies d’imagerie multiparamétriques, cette étude caractérise d’avantage le rôle des TFH dans la physiopathologie du lymphome folliculaire (LF). Contexte : Dans le LF, les cellules TFH montrent un profil particulier avec une expression plus forte de l’IL4 venant en soutien de la croissance tumorale. Cette étude propose d’étudier plus en détail les relations entre TFH et cellules B, normales, [...]
18/112019 U2 : renaissance des inhibiteurs de PI3k ? L’idelalisib a montré une efficacité certaine et une synergie d’action avec le rituximab chez des patients atteints d’hémopathie B, mais son profil de toxicité limite clairement son utilisation. La combinaison d’ublituximab, anticorps anti-CD20 de type 1 caractérisé par une ADCC optimisée, avec l’umbralisib, inhibiteur de PI3 kinase plus spécifique et mieux toléré, est évaluée dans cette étude. Patients et Méthodes : Cette étude de phase I/Ib évaluait la tolérance de l’umbralisib à doses progressivement croissantes en association à l’ublituximab à doses fixes chez des patients atteints de LNH B ou LLC en R/R. Résultats : Les 75 patients inclus [...]
18/112019 Prémices d’efficacité du venetoclax dans les LPL-T Le pronostic des patients atteints de leucémie prolymphocytaire T (LPL-T) est sombre dès la première ligne, avec une survie globale (OS) médiocre, de 9 mois après pentostatine, allant jusqu'à 42% à 4 ans pour les quelques patients allogreffés. Un besoin médical important existe avec peut être une place pour les inhibiteurs de BCL2. Patients et Méthodes : Le cas d’un patient de 73 ans atteint de LPL-T réfractaire traité par venetoclax et pentostatine est rapporté. Résultat : Le patient présentait une LPL-T agressive avec 350 000 lymphocytes et une rupture de rate spontanée, pris en [...]
15/112019 Mutation EGFR : Gefi ou j’ai pas fini de discuter de la 1ère ligne ? Après l’étude NEJ009 en 2018 (1), voilà une nouvelle étude, cette fois-ci indienne, présentée à l’ASCO® 2019 et publiée dans le JCO comparant Gefitinib à Gefitinib + Carboplatine Pemetrexed en traitement de 1ère ligne des cancers bronchiques mutés EGFR. Il s’agit d’une phase III sur 350 patients inclus entre 2016 et 2018, incluant des patients jusqu’à un PS 2/4 (21% d’entre eux) et avec atteinte cérébrale (18%). Dans le bras chimiothérapie + Gefitinib (administré en continu), 80% des patients [...]
15/112019 En maintenance… que vais-je faire …. Entre 2010 et 2015, 1500 patients atteints de CBNPC localement avancés ou métastatiques éligibles à un traitement par Carboplatine Paclitaxel Bevacizumab ont été inclus. Après 4 cycles de Carboplatine Paclitaxel Bevacizumab, 874 (57%) ont été randomisés entre 3 schémas de maintenance : le standard par Bevacizumab seul, une switch maintenance par Pemetrexed ou une association Bevacizumab -Pemetrexed. La médiane de survie globale depuis la randomisation [...]
15/112019 Vers une meilleure caractérisation des hyperprogresseurs sous immunothérapie ? L’hyperprogression est une problématique qui pourrait concerner 6 à 29% des patients traités par immunothérapie. A ce jour, aucun marqueur ne permet de prédire une telle évolution sous traitement. Une étude coréenne publiée récemment dans le Journal of Thoracic Oncology et communiquée au WCLC® 2019, a tenté de décrire les caractéristiques cliniques et génomiques de ces patients. Les auteurs ont conduits une étude rétrospective, monocentrique, incluant les patients traités par mono-immunothérapie (anti PD-1 ou anti PD-L1) de juillet 2014 à Janvier 2018. L’hyperprogression était évaluée par l’analyse volumétrique de la tumeur pré vs. post-immunothérapie (TGK ratio = [...]
15/112019 Immunothérapie et sous-type moléculaire de mutation EGFR L’activité des anti-PD(L)1 est nettement moindre dans le sous-groupe des patients avec CBNPC EGFR mutés que pour les patients EGFR sauvages. L’idée d’une activité différente selon le sous-type de mutations EGFR a conduit à l’étude présentée ce jour. Il s’agit d’une analyse rétrospective des données cliniques et moléculaires d’une cohorte de 171 patients avec un CBNPC EGFR muté, identifiés au sein de 4 institutions américaines. 126 d’entre eux présentaient un CBNPC avec une mutation activatrice « classique » (délétion exon [...]
15/112019 Une histoire de sexe ? Le sexe des patients serait-il un facteur pronostique des cancers bronchiques sous immunothérapie ? Cette hypothèse est défendue par cette équipe italienne au travers de 2 méta-analyses. Le travail a pour but de savoir s’il y a une différence d’efficacité des stratégies thérapeutiques actuelles comprenant de l’immunothérapie selon le sexe des patients (masculin vs féminin). La première méta-analyse a porté sur 8 essais (n= 4923) ayant comparé [...]
15/112019 Pembrolizumab après stéréotaxie. Cette étude de phase II monocentrique sans groupe contrôle a recruté 51 patients entre février 2015 et septembre 2017. Les patients étaient traités pour un cancer pulmonaire non à petites cellules avec une maladie considérée oligométastatique ≤ 4 sites métastatiques et étaient traités par thérapie locale ablative (LAT) (chirurgie, stéréotaxie ou radio chimiothérapie) puis pembrolizumab 200mg/3sem débuté 4 à [...]
15/112019 Pembrolizumab et sujets âgés ≥ 75 ans : « YES we can ». L’immunothérapie est-elle aussi efficace chez nos patients âgés ? Pour apporter des éléments de réponse, voici une analyse poolée rassurante des données des 3 grands essais du pembrolizumab : KEYNOTE-024, 042 et 010. L’analyse a porté sur 264 patients CBNPC âgée de 75 ans et plus, PD-L1 ≥ 1% avec 50% de PD-L1 ≥ 50%, contre 2348 patients de moins de 75 ans. On rappelle que l’étude KEYNOTE-010 étudiait le pembrolizumab à partir [...]
15/112019 Olaparib et temozolomide dans les cancers bronchiques à petites cellules : une combinaison active ! Potentiellement une nouvelle option thérapeutique dans le cancer bronchique à petites cellules, c’est toujours bon à prendre au vue du maigre arsenal thérapeutique disponible pour cette histologie. Le journal Cancer Discovery rapporte les résultats d’un essai de phase I/II combinant l’olaparib au temozolomide (O+T) dans les CBPC en progression après une première ligne de traitement. Une mise à jour de ces données a d’ailleurs été présentée récemment au WCLC® 2019. Il s’agit donc d’une étude de phase I/II (phase d’escalade de dose selon le schéma usuel 3+3 puis phase d’extension), monocentrique, en ouvert, évaluant l’association O+T (respectivement 200mg x2/jr + 75mg/m²/jr J1 à J7 [J1=J21] dans la phase d’extension), pour [...]
15/112019 La conjuration des mutations. Alectinib, inhibiteur d’ALK de deuxième génération (iALK G2) est actuellement en France, l’option thérapeutique préférentielle en première ligne. Les résultats (efficacité ET tolérance) à venir des essais portant sur d’autres iALK de nouvelle génération (iALK NG) apporteront peut-être d’autres options. Comme pour tout TKI, la progression tumorale reste inéluctable et celle-ci après TKI de G2 est majoritairement en lien avec l’apparition de mutations de résistance (MdR). L’étude présentée ce jour avait pour buts d’évaluer la fréquence des MdR après iALK NG, de comparer génotypage plasmatique et tissulaire pour déterminer ces mutations et les profils mutationnels après TKI G2 et lorlatinib. Elle s’est pour cela intéressée de [...]
13/112019 Ostéoporoses : Reco ASCO® Quels sont les facteurs de risque, les moyens de dépistage et de traitement ? Des recommandations pour lutter ou prendre en charge l’ostéoporose à garder en poche. Trois objectifs étaient fixés par cette task force américaine concernant les Guidelines d’ostéoporose dans le cancer : Quels sont les patients non métastatiques à risque de développer des fractures ? Comment ces patients à risque peuvent ils être dépistés ? Quels patients ayant [...]
13/112019 Wording, des sérieux progrès à faire. Le vocabulaire minimaliste atténuant la portée des effets indésirables des traitements est à risque sur la confiance entre soignant et soigné et doit être pris en compte, jusqu’à l’impact sur les relation avec les proches de ces effets indésirables ressentis par le patient. La plupart des études publiées (plus de 50 000 depuis l’an 2000) se concluent par un protocole « généralement bien toléré » alors qu’à la lecture des résultats, on peut noter un taux relativement élevé d’effets indésirables, voire de décès. Cette constatation [...]