30/012020 Cancer du Rectum _ Traitement néo-adjuvant total (chimiothérapie + radio-chimiothérapie), faut-il réaliser la chimiothérapie avant ou après la radio-chimiothérapie ? Résultats de l’essai de phase II multicentrique allemand CAO/ARO/AIO-12 Comme la radio-chimiothérapie néo-adjuvante et la chimiothérapie adjuvante n’améliore pas la survie globale dans le cancer du rectum, plusieurs équipes ont développé le concept de traitement néo-adjuvant total qui consiste à associer en néo-adjuvant à la radiochimiothérapie pré-ératoire standard une chimiothérapie systémique. L’essai allemand CAO/ARO/AIO-12 posait la question de la séquence optimale de cette stratégie, à savoir si la chimiothérapie doit être administrée avant ou après la radio-chimiothérapie ? Il s’agissait d’un essai de phase II dans lequel 306 patients ayant un cancer du rectum cT3c-d/T4 et/ou N+ ont été randomisés entre deux stratégies : 3 cycles de FOLFOX suivis d’une radio-chimiothérapie à la dose de 50,4 Gy avec 5FU [...]
30/012020 Cancer Colorectal Métastatique _ Une nouvelle preuve des bienfaits de l’activité physique. Plusieurs études ont déjà montré une réduction du risque de récidive et de mortalité chez les patients ayant un cancer colorectal (CCR) non métastatique pratiquant une activité physique. Cette publication rapporte les résultats d'une étude ancillaire de l'essai de phase 3 CALGB/SWOG 80405 (FOLFIRI ou FOLFOX + bevacizumab ou cetuximab en 1ère ligne des CCRm KRAS sauvage) dont l'objectif était d'évaluer l'impact de l'activité physique en situation métastatique. Dans le mois suivant le début du traitement, les patients étaient invités à remplir un questionnaire détaillé sur leur activité physique durant les 2 mois précédent le début de la chimiothérapie. L’activité physique était quantifiée par le calcul des heures [...]
30/012020 Dépistage du Cancer du Pancréas _ Recommandations du consortium international CAPS : population cible et modalités. Les indications et les modalités du dépistage systématique du cancer du pancréas chez les sujets à risque font l’objet d’interrogations fréquentes dans notre pratique clinique quotidienne. Les difficultés tiennent à l’insuffisance des données disponibles relatives à la fois : à l’évaluation des risques et donc à la définition de la population cible du dépistage, à l’efficacité des différentes stratégies de dépistage. Dans ce contexte, les recommandations émises [...]
30/012020 Cancer Gastrique Avancé _ Trifluridine/Tipiracil (TAS-102) pour adénocarcinomes gastriques métastatiques avec gastrectomie. L’étude multicentrique internationale de phase 3 TAGS (TAS-102 Gastric Study) dont les résultats ont été publiés en 2018 (1) a démontré l’intérêt de l’association Trifluridine/Tipiracil (TAS-102) pour le traitement des patients avec adénocarcinome gastrique avancé évolutif pré-traité (≥ 2 lignes de chimiothérapie). Ce médicament est actuellement disponible en France dans cette indication. Les résultats d’une analyse de sous-groupe restreinte aux patients ayant un antécédent de gastrectomie ont récemment publiés dans la revue JAMA Oncology(2). L’évaluation du traitement dans ce sous-groupe est pertinente dans la mesure où l’antécédent de gastrectomie pouvait avoir un impact à la fois sur l’efficacité de cette chimiothérapie orale (biodisponibilté ?) et sur sa toxicité (par le biais du retentissement nutritionnel notamment). En pratique, 221 des 507 patients randomisés (soit 43,6% de l’effectif) avaient un antécédent de gastrectomie. Il s’agissait majoritairement de gastrectomies totales (153 cas) ; plus rarement de gastrectomies partielles (56 cas). L’information concernant le type de gastrectomie n’était pas disponible [...]
30/012020 TNE Métastatiques _ Résultats de la séquence embolisation intra-artérielle hépatique puis everolimus. L'embolisation intra-artérielle hépatique (EIAH) est un traitement standard des métastases hépatiques (MH) de tumeurs neuroendocrines digestives (TNED). Elle augmente les taux circulants de VEGF, d'où l'idée d'en potentialiser l'efficacité en y ajoutant de l'everolimus qui possède des propriétés anti-angiogéniques. C’était l’objectif de l’essai multicentrique français de phase 2 EVACEL qui a été mené chez 74 patients ayant une TNED (du grêle dans 88% des cas) de grade 1 ou 2 avec MH exclusives (49%) ou prédominantes en progression dans [...]
30/012020 Tumeurs avec Transcript de Fusion _ Inhibition des fusions NTRK dans les tumeurs digestives : Une solution pour ces cas rares ! Les fusions moléculaires touchant la famille des gênes NTRK (NTRK1, NTRK2 et NTRK3) sont des altérations rares qui entrainent une transcription d’ARNm anormaux ou transcrits de fusions aboutissant à des protéines chimériques à très forte activité oncogénique. Ces altérations ne sont pas spécifiques d’un type tumoral et peuvent êtres notamment observées au niveau digestif dans le cancer colorectal (CCR), le cancer du pancréas, les tumeurs neuroendocrines (TNE), le cholangiocracinome et les GIST. Il a été récemment démontré [...]
30/012020 Le sous-type histologique de mélanome nodulaire est un facteur de mauvais pronostic quelle que soit son épaisseur initiale. Les mélanomes nodulaires (NM) sont considérés comme étant la forme anatomo-clinique de mélanomes de plus mauvais pronostic, car, très souvent, leur indice de Breslow au diagnostic est élevé. Les auteurs de cette étude ont cherché à voir s’il y avait d’autres critères pronostiques qui distinguaient les mélanomes nodulaires des mélanomes à extension superficielle (SSM) à indice de Breslow équivalent (< ou = à 1 mm, stade T1). Il [...]
30/012020 Temozolomide à dose métronomique après échec de l’immunothérapie : une option à évaluer. Les anti-PD-1 ont révolutionné la prise en charge de mélanome métastatique. Néanmoins en cas d’échec du traitement ou d’échappement chez les patients BRAF non mutés, le traitement de deuxième ligne envisagé est la chimiothérapie, avec des taux de réponse assez faibles. Parmi ces options de chimiothérapie, l’utilisation du temozolomide à dose métronomique paraît intéressante par son action déplétive sur les lymphocytes T CD4+ et notamment des lymphocytes Treg pouvant avoir une action bénéfique sur le contrôle tumoral après l’immunothérapie. Les auteurs proposent ici l’utilisation de ce schéma, habituellement prescrit dans la prise en charge du glioblastome, comme traitement de 2ème intention chez les patients suivis pour un mélanome métastatique après progression sous anti PD-1 Les auteurs rapportent ici les [...]
30/012020 Photothérapie dynamique par textile lumineux : un traitement de choix du champ de cancérisation. La photothérapie dynamique (PDT) a prouvé son efficacité dans le traitement des kératoses actiniques (KA) et notamment du champ de cancérisation mais son utilisation en conditions classiques avec lampe dans cette indication est responsable de douleurs importantes, facteur limitant majeur. La PDT en lumière du jour est alors une option très intéressante avec une réduction des douleurs mais difficiles à réaliser chez les patients fragiles et dépendantes des conditions météorologiques, ne pouvant être réalisée que le printemps et l’été dans beaucoup de pays. Les auteurs proposent ici un procédé de PDT innovant : le protocole Phosistos (P-PDT) utilisant un textile lumineux pour réalisation de la PDT avec aminolévulinate de méthyle (MAL) avec une illumination plus homogène et plus longue mais avec une irradiance plus [...]
30/012020 Les carcinomes épidermoïdes des ongles sont aussi liés à l’HPV et peuvent induire des carcinomes à distance par contamination manuportée. Les papillomas virus humains (HPV) sont connus pour être responsables de carcinomes épidermoides de la sphère génitale et de la sphère ORL. On sait aussi qu’ils sont présents au niveau des ongles ; cependant, leur rôle dans la survenue de carcinomes épidermoïdes dans cette localisation est moins connue. Les auteurs ont donc voulu détailler ce lien physiopathologique en analysant 53 patients avec un carcinome épidermoïde et 83 avec un carcinome épidermoïde in situ des ongles, à partir de l’analyse d’articles sur ce sujet dans Pubmed entre 1983 et [...]
28/012020 Stabilité du pembrolizumab : 24 heures ou plus ? Une équipe américaine a évalué la stabilité du pembrolizumab après dilution dans du chlorure de sodium 0,9 % (m/v), à température ambiante et au réfrigérateur. La stabilité est d’une semaine. La stabilité des médicaments pour perfusion intraveineuse est souvent limitée, de 24 à 48 heures, d’après le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) ; c’est le cas pour le pembrolizumab pour lequel la stabilité est établie pour 1 journée seulement. [...]
28/012020 Manque d’études cliniques chez les patients de la « vraie vie » Plus de 2 patients sur 3 ne répondraient pas aux critères de sélection qui ont servi à évaluer le traitement qu’ils vont pourtant recevoir. Âge, dysfonction cardiaque, diabète, insuffisance rénale, anomalie du bilan hématologique… La routine clinique, c’est en fait la « data-free zone » : une extrapolation de ce que l’on a précautionneusement et statistiquement démontré dans une population « idéale », qui ne représente pas la population de la vraie vie. Le plus gros du problème se situe dans la population âgée. Comme chacun le sait, traiter la personne âgée – qui présente souvent des comorbidités associées – nécessite une prise en charge spécifique. Pour arranger l’affaire, même si les patients [...]
28/012020 Les anticorps monoclonaux du traitement du cancer : quelles PK/PD ? Quel(s) est(sont) le(s) point(s) commun(s) entre le rituximab, le bevacizumab, le trastuzumab-emtansine et le nivolumab ? Un petit volume de distribution (moins de 8L). Quelle(s) est(sont) leur(s) différence(s) ? A peu près tout le reste. Dans cette revue, les auteurs font un point sur ce que l’on sait des anticorps monoclonaux utilisés à visée anticancéreuse, notamment d’un point de vue pharmacocinétique/dynamique (PK/PD). Cette revue, parue dans le Journal de la Pharmacie Clinique, fait le tour [...]
28/012020 Ton thé a-t-il ôté ta toux ? Non ?… Prends de la paroxétine ! Il semblerait, selon une étude australienne, que la paroxétine puisse avoir une certaine utilité (hors AMM, bien sûr) dans le traitement de la toux rebelle et persistante chez les patients avec un cancer avancé. Des auteurs australiens ont évalué l’utilisation hors-AMM de la paroxétine chez des patients avec un cancer avancé ou métastatique et souffrant d’une toux rebelle et persistance, en partant du postulat que près d’un tiers des patients présentaient ce symptôme. Il [...]
28/012020 De quoi faut-il se méfier sur une approche agnostique ? A l’ère où les signatures génomiques explosent de toutes parts pour nous « aider » à personnaliser les traitements des patients, peut-on vraiment envisager de guider tous les traitements sur une anomalie moléculaire, indépendamment de l’organe touché (principe mis en avant par les essais baskets, par exemple) ? Les auteurs de ce papier ont souhaité évaluer l’impact pharmaco-économique de l’utilisation d’une thérapie ciblée -hypothétique- sur une anomalie moléculaire, en fonction de la prévalence de cette anomalie moléculaire dans l’organe touché. En effet, les auteurs ont décrit que les [...]
28/012020 Phase I du mivebresib : un inhibiteur pan-BET qui laisse coi. Le mivebresib (ABBV-075), inhibiteur pan-BET, a permis une stabilisation chez 43 patients, avec 96% d’évènements indésirables sans décès toxique. Une molécule à suivre peut-être en hémato (LAM) ou en association en fonction de biomarqueurs à déterminer. La famille BET, pour Bromodomain ExtraTerminal, est constituée de plusieurs protéines à bromodomaine capables de reconnaitre certaines lysines acétylées sur les histones, qui se trouvent principalement au niveau des enhancers d’oncogènes majeurs comme MYC. L’idée, avec les inhibiteurs de BET, [...]
27/012020 La radiothérapie potentialisée par l’hormonothérapie en cas de récidive biologique post chirurgie. Avec 10 ans de recul, l’étude GETUG-AFU 16 montre un bénéfice de l’association radiothérapie-hormonothérapie par rapport à la radiothérapie seule pour réduire le taux de métastases en cas de récidive biologique après prostatectomie radicale. L’étude GETUG-AFU 16 a randomisé 743 patients présentant une récidive biologique après prostatectomie radicale entre d’une part une irradiation de loge de prostatectomie (66 Gy) (bras standard) et d’autre part cette irradiation associée à 6 mois d’analogue de la LH-RH [...]
27/012020 Anticorps conjugués : un nouvel espoir dans le traitement des carcinomes urothéliaux. Les ADC (Antibody Drug Conjugate) sont des molécules combinant en une seule entité un anticorps dirigé contre un antigène spécifiquement exprimé à la surface de cellules cancéreuses et un cytotoxique [1]. L’Enfortumab vedotin est un ADC ciblant la Nectin-4 (protéine transmembranaire inclus dans le processus d’oncogénèse) couplé à un cytotoxiques agissant sur les microtubules (monomethyl auristatin MMAE) [2]. Dans cet essai clinique de phase II, 125 patients lourdement prétraités pour un [...]
27/012020 PROs : Plus de fatigue et de troubles cognitifs chez les patients traités par enzalutamide. Les données rapportées par les patients (PROs pour Patient-Reported Outcomes) sont de plus en plus utilisées pour mesurer l’impact des traitements sur la qualité de vie des patients. L’étude AQUARiUS est une étude prospective multicentrique observationnelle non randomisée ayant comparé les PROs (avec un focus sur la fatigue via le questionnaire BFI-SF et la plainte coogniitve via le FACT-Cog, et la qualité de vie avec le QLQ-C30) de [...]
27/012020 Quid du syndrome dépressif après traitement du cancer de la prostate. Si les pathologies cancéreuses sont souvent associées à des troubles dépressifs, il existe peu d’études prospectives permettant d’en évaluer la prévalence et potentiellement les causes (1). A partir d’une cohorte de Caroline du Nord, 1031 patients ont été suivis sur trois ans, avec des questionnaires de qualité de vie à différents temps post-traitement, des analyses biologiques, et un recueil de données socio-démographiques. Plus d’un tiers des [...]