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Lymphome folliculaire (LF) 3A ou B : finalement, on en fait quoi ?
Depuis des décennies, les LF de grade 3B sont pris en charge comme des lymphomes B à grandes cellules. Cette attitude repose sur des études rétrospectives montrant une évolution clinique plus proches des LBDGC, c’est-à-dire agressive, mais curable par immunochimiothérapie, opposé à celle des LF-3A qui présentent une évolution plus indolente, avec un pattern continue de rechute. Cependant, cette entité rare reste mal décrite, avec peu de série dans la littérature. Afin de nourrir le débat lancé par les rédacteurs des nouvelles classifications anatomopathologiques qui remettent en cause ce grading, l’objet du travail rapporté dans Haematologica a été de comparer l’évolution de ces patients, à l’ère du Rituximab, à deux groupes contrôles de LF3A et LBDGC respectivement.
Contexte : Les LF-3B, correspondant à 5-10% des LF, se définissent sur le plan histologique par la présence exclusive de centroblastes au sein des follicules. Ce groupe est maintenant appelé LF à grandes cellules dans la nouvelle classification WHO, par opposition [...]
Bienvenue au Zanu dans le FL ?
Dans l’arsenal du clinicien, les inhibiteurs de BTK n’avaient jusque-là pas vraiment de place dans le Lymphome folliculaire. Les inhibiteurs de PI3K ont, eux, obtenu une autorisation de mise sur le marché, mais avec un profil de toxicité limitant assez rapidement leur utilisation et allant à l’abandon de leur utilisation. Le Zanubrutinib est un iBTK covalent de deuxième génération ayant l’AMM dans la leucémie lymphoïde chronique ou le lymphome de la zone marginal. Chez des patients atteints d’un LF en rechute ou réfractaire (RR), en association avec l’obinutuzumab, le taux de réponse était de 72%, dont 39% de complète, en phase II, motivant la randomisation contre l’obinutuzumab monothérapie dans cette population.
Méthode : les patients atteints d’un LF en deuxième ligne (post anti CD20 et chimiothérapie avec un agent alkylant), ou plus, ont été randomisés pour recevoir ZO ou O (2 pour 1). Cette étude de phase II était stratifiée sur le [...]
Survie post BTKi dans le LCM : MIPI et ki67, toujours eux.
Dans le lymphome à cellules du manteau (LCM), la survie après l’échec d’un inhibiteur de BTK est très courte. Dans une ère où les options alternatives se développent, prédire la PFS et l’OS après un BTKi permettrait d’identifier les patients chez qui un changement précoce sera nécessaire. C’est l’objet de cette étude rétrospective, menée par la BCCA, en collaboration avec différents centres.
Méthode : Dans cette étude multicentrique, rétrospective et observationnelle, les patients traités par iBTK, après une première ligne contenant une immuno-chimio (avec ou sans maintenance et autogreffe) ont été inclus. L’objectif principal était la PFS-2, secondaire l’OS-2, ou survie sans progression [...]